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[Fic] La légende des Six samouraïs
Quadriforce
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[Fic] La légende des Six samouraïs posté le [16/09/2015] à 22:04

Content que ça te plaise, j'ai toujours aimé les trivias, les histoire liées aux artworks, ce genre de trucs. Et pas de souci pour le coup de Bescherelle, je prends tout type de conseils ^^


Quadriforce
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[Fic] La légende des Six samouraïs posté le [24/09/2015] à 21:34

Nouveau chapitre, nouveaux personnages !

Le chapitre 9 est arrivé !


Chapitre 9 – Le destin d'un officier



Spoiler :



Après s'être reposés quelques heures au village des montagnes, les six samouraïs reprirent la route vers le Temple des Six. D'ici quelques heures, ils seraient de retour chez eux, leur mission accomplie.


Au même moment, le Légionnaire ouvrit les yeux.

Il reconnaissait parfaitement le lieu où il se trouvait : ces murs sombres recouverts de tableaux à l'effigie des plus grands Shien, ce parquet de bois si lisse qu'on ne manquaît d'y glisser….pas de doute, il se trouvait dans une chambre d'officer du Château de Brume de Shien.


L'homme était seul dans la pièce, allongé sur l'un des quatre lit prévus pour les soldats. Il venait juste de se réveiller. Apparemment, il s'était évanoui.


Tout ce dont il se rappelait était sa mission : il devait capturer Irou, un activiste qui s'opposait au régime, dans la région des montagnes. Mais il avait échoué. Son adversaire s'était entouré de samouraïs, et ensemble ils l'avaient forcé à battre en retraite. Combien étaient t-il déjà ? Ces samouraïs de malheur, qui l'avaient blessé au flanc et au bras ? Quatre, cinq….oui, c'est ça, cinq avec Irou, donc six. Il n'oublierait pas cette défaite. Tôt ou tard, il se vengerait de ces types, aucun doute la dessus.


Soudain, quelqu'un frappa à la porte.


– Entrez….fit le Légionnaire.


Une femme d'un âge avancé se présenta devant lui.


– Bonsoir, je suis Dian Keto, maître guérisseur. Je vais panser vos plaies.


La guérisseuse s'approcha de lui et commença à appliquer ses soins. Ses blessures avaient un peu cicatrisé. Se redressant comme il le pouvait, l'officier lui demanda :


– Comment suis je arrivé ici ?


– Oh, vous nous avez rejoint ici au château il y a une heure à peine, répondit-elle. Ce sont vos soldats qui vous ont rapatrié, en vous allongeant dans une charrette.


– Les macaques ? Je ne pensais pas qu'ils arriveraient à me soulever….Comme quoi il leur arrive de servir à quelque chose.


– Ne méprisez pas vos hommes ainsi. Ils vous ont sauvé la vie. Je suis d'ailleurs contente de vous voir réveillé, c'est le signe de votre bon rétablissement. Je vais pouvoir prévenir son éminence le Chancelier.


Le Légionnaire se crispa.


– Le…Chancelier….en personne ?


– Oui. Vous savez, ce n'est pas courant pour un officier Shien d'échouer à une mission. Le Chancelier voudrait s'entretenir avec vous personnellement pour comprendre comment un tel échec a t-il été possible. Il m'a demandé de le prévenir à votre réveil.


L'homme était paralysé. Il n'avait encore jamais rencontré quelqu'un d'aussi haut placé dans la hiérarchie des Shien. Le chancelier était en effet le n°2 de l'Empire, après le Shogun lui même.


– Oh, et encore une chose, dit Dian Keto, sur le point de sortir de la chambre. Vous savez, je suis venu de loin pour guérir à la cour du Château de Brume. Cela ne fait pas longtemps que je soigne en ces lieux, mais j'ai au moins compris quelque chose : ici, si on ne suis pas les ordres, on meurt. Alors s'il vous plait, après le mal que je me suis donné à vous remettre sur pied, tachez de ne pas vous faire tuer.


Et elle ferma la porte sur ces mots.


Une vingtaine de minutes plus tard, des bruits de pas se firent entendre à proximité de la chambre. La maître guérisseur était déjà de retour.


– C'est ici.


La porte s'ouvrit de nouveau : une quinzaine d'hommes l'accompagnaient. L'un semblait sortir du lot, tout au fond du groupe. C'était un homme entre deux âges, barbu. Il ne portait pas une armure comme tous les autres, mais une tunique verte. Etait -ce lui ? Le chancelier ?


– Sortez. Tous. Je veux lui parler seul à seul. lança l'homme en question.


Aussitôt, les autres s'exécutèrent. Dian Keto, qui fermait la marche, jeta un dernier regard derrière elle avant de quitter la pièce à son tour.

L'homme en question s'approcha alors du Légionnaire.


– Je suis Enishi, Chancelier de Shien. On m'a raconté que tu avais perdu contre des rebelles. Je veux en savoir plus. Maintenant.


Il parlait d'une voix calme et posée. Le chancelier était connu dans les casernes pour cela : il n'avait jamais besoin ni de répéter ni de crier pour se faire obéir.


– Je vous en prie, je suis vraiment désolé, votre éminence…..ma mission initiale consistait en l'assassinat d'un seul dissident, mais des samouraïs lui sont venus en aide…Je n'ai rien pu faire, je…


Enishi eut un petit sursaut.


– Des samouraïs, tu dis ? Combien étaient t-ils ?


L'officier compta mentalement.


– Ils étaient… Six ! Avec celui que je devais tuer, Six, votre grandeur.


Son interlocuteur sursauta de nouveau. Ses craintes se confirmaient.


– Alors ce sont eux, ils sont de retour….Tu vas venir avec moi, et répéter ton récit au

Grand Shogun.


L'anxiété était à son paroxysme pour le Légionnaire. Rencontrer le Maître Suprême, c'était pire encore que le Chancelier. Contrairement à ce dernier, l'Empereur n'était pas du genre calme et posé. Bien au contraire. Cette fois ci, ces chances de survie frôlaient le 0.


Malgré ses blessures, il fut contraint de marcher jusqu'à la salle du trône, au sommet du château. Une fois arrivés tout en haut, une grande porte rouge s'ouvrit devant eux. Ils entrèrent alors dans une salle immense, dont les murs étaient recouverts d'anciennes tapisseries, témoignant de la richesse des Shien. Devant eux, il était là, assis sur son trône. Le Grand Shogun Shien.


C'était un homme grand, à la silhouette imposante. Son regard dur, ses gestes brusques et son armure écarlate dégageaient une aura menaçante.. Personne ne l'avait jamais vu sourire. Il claqua des doigts : c'était le signe pour eux d'avancer, le long de l'interminable tapis rouge qui se dressait devant eux.


– J'écoute. Parle.


Le Légionnaire, qui tremblait, s'inclina plus bas que poussière – le strict minimum de politesse – et se mit à raconter son récit de nouveau. Une forte pression régnait dans la pièce. Il faisait face à un guerrier. Il savait parfaitement que si quoi que se soit ne se passait pas comme il le voudrait, il n'hésiterait pas à se lever de son siège et à l'attaquer. Lorsqu'il eut fini, Enishi, glissa :


– Tout me porte à penser que les ennemis qu'il a affronté, c'étaient eux. Oui, j'en suis persuadé.


Le Shogun se leva brusquement.


– Peu importe que ce soient eux ou non. Rien n'excuse une défaite. Toi, debout.


Le Légionnaire tremblait encore plus. A peine fut il sur relevé qu'on lui jeta une arme. Le Grand Shogun tenait exactement la même dans ses mains.


– Je vais te laisser une chance, lui confia t-il. Si tu arrives à me toucher, ne serait – ce qu'une fois, tu seras libre. Sinon tu mourras. Je t'attends.


Divers souvenirs revinrent alors à l'officier. Il se rappelait le jour où il s'était engagé en tant que simple soldat dans l'armée Shien, l'été de ses 17 ans. Les cinq années qui avaient suivi, durant lesquelles il s'était entraîné extrêmement dur dans l'espoir d'obtenir le grade de légionnaire. Et ça avait payé. Mais il lui restait encore tellement de chose à accomplir, tant échelons à gravir…


Mais pourquoi repenser à tout cela ? Et à la vieille Dian Keto, qui lui avait demandé de ne pas mourir ? Etait-ce sa vie qui défilait sous ces yeux ? Pff, comme si il allait mourir ici….Il n'avait pas fait tous ces sacrifices pour rien.


Ca avait beau être le Grand Shogun en face, il n'en était pas moins humain, faillible. Un humain, qui en plus n'avait pas guerroyé depuis plusieurs années, qui avait donc peut être perdu la main ? Il avait sa chance. Et il allait la saisir. Qui sait, il allait peut être même pouvoir le tuer et prendre sa place comme Shogun ? C'était une occasion inespérée… Avec tout ça en tête, il se rua sur le Shogun.


Il y eut un tintement de métal.


Quelques secondes plus tard, la tête du Légionnaire roulait sur le sol.


– Nettoyez moi ça.


Enishi soupira.


– Encore un qui n'était pas à la hauteur, c'est ça ?


– Si il avait été talentueux, je l'aurais épargné. Mais des déchets comme lui, l'armée Shien n'en a pas besoin. Ils ne font que parasiter. Servir ma cause, réussir ou mourir. C'est le destin d'un officier.


– Tu penses que c'est l'ordre des Six qui est derrière tout ça ?


– C'est possible. Mais si c'est vraiment eux, il faut prendre des mesures radicales avant qu'ils ne deviennent gênants.


Nouveau soupir. Le Chancelier hésita quelques instants, puis demanda au Shogun :


– N'es tu donc pas nostalgique de l'époque où l'on t'appelait encore Shi En ?


– Non. Je n'aspire qu'à une chose. Les détruire.




Nam
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[Fic] La légende des Six samouraïs posté le [25/09/2015] à 13:11

Dian Keto le Maître guérisseur est une femme ? Un mythe s'effondre :'(


Sinon, très bon chapitre, hâte de voir la progression 🙂


Shinratsu
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[Fic] La légende des Six samouraïs posté le [25/09/2015] à 13:46

Oui et voici la version japonaise d'ailleurs montrée dans GX par Charlie comme étant sa carte "sexy" genre amoureux quoi peu avant le duel Bastien/Bastion vs Tania



Spoiler :




Sinon c'est bien rédigé pour un archétype que j'adore :3 Cimer pour la lecture !


Quadriforce
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[Fic] La légende des Six samouraïs posté le [04/10/2015] à 20:36

Moi aussi je croyais que c'était un gars au début, ça m'a fait un choc quand j'ai vu l'artwork ocg la première fois ^^


Le chapitre qui suit marque la fin du premier arc de la fic : l'arc introductif.

Cet arc m'a servi à poser les bases de l'histoire et à faire apparaître les persos principaux.

La suite sera donc beaucoup plus construite, articulée autour d'arcs de 10 chapitres.

J'en ai déjà quelques uns en tête, l'un d'entre eux commencera dans la semaine !


Chapitre 10 : Et la routine s'installe….



Spoiler :



La nuit était tombée depuis longtemps lorsque les samouraïs arrivèrent devant le Portail des Six. La mission avait finalement duré la journée entière.


– Alors vous voilà….


Le Chambellan était apparu devant eux, adossé contre les portes de la demeure. Il examina rapidement Irou, puis sourit :


– Sois le bienvenu parmi nous. Il est tard, tout les autres dorment déjà. Je vous laisse donc vous reposer, cette mission a du vous fatiguer. On fera plus ample connaissance demain./


Une chambre fut assignée au nouveau venu, puis chacun se sépara pour retrouver son lit.


Demain serait un nouveau jour, pensait Zanji. Il commençait à s'habituer à sa nouvelle vie qui avait commencé il y a maintenant 2 jours, au rythme épuisant des entraînements et des missions. Il sentait d'ailleurs qu'en si peu de temps, il avait déjà progressé, et cela lui donnait confidence en l'avenir. Il y avait peut être un espoir de se débarrasser de la tyrannie Shien.


Quelques heures plus tard, le soleil se levait de nouveau. Cette courte nuit avait suffi, il avait récupéré. Et apparemment, les autres aussi : il les avait rejoint dans la salle commune où l'on servait les repas. Chacun dégusta son bol de riz en silence, à part Kamon qui essayait de dégeler l'atmosphère avec des histoires drôles, sans succès. Zanji réalisa alors qu'il n'avait jamais vraiment parlé avec ses camarades en dehors des missions.


Vint alors l'heure de l'entraînement. Le Grand Maître resta quelques instants seul à seul avec Irou pour mieux le connaître, et lui expliquer comment fonctionnait l'ordre des Six. Finalement, il se retourna vers les autres, qui en avaient profité pour revêtir leurs armures :


– Je vais chercher votre adversaire qui attend de l'autre côté de la cour. Choisissez votre arme.


Une légère sensation de déjà-vu saisit Zanji. Il s'approcha d'un naginata et le saisit. Il remarqua que les autres aussi avaient gardé la même arme que la veille. Les habitudes étaient les habitudes. A ce moment précis, les portes s'ouvrirent.


– Je vous présente le Maître des Combos, déclara le Grand Maître. C'est un mercenaire que j'ai engagé pour tester votre habilité aujourd'hui. Il se battra à main nues.


L'impressionnant combattant aux muscles surdéveloppés se mit en garde. Son corps couvert de cicatrices impressionnait Zanji. Il esperait que ça se passerait mieux qu'avec Denko Sekka.


– Tout le monde est prêt ? Commenc….


Le Grand Maître avait à peine terminé sa phrase qu'Irou avait foncé sur l'adversaire. Il dégaina son katana : l'autre tenta un violent coup de pied en sa direction. Le samouraï sauta et prit appui sur le pied encore en l'air. Il profita de l'élan pour foncer : le Maître des Combos se prit la lame du katana en plein ventre et s'écroula au sol. Il était déjà vaincu, sans avoir eu le temps de sortir la moindre combo.


Irou fut interpellé par Zanji :


– Eh ! Tu as agi tout seul, sans même attendre qu'on établisse une stratégie ! Et l'esprit d'équipe alors ?


– Et alors, tu vois bien que ça a marché comme ça, répondit l'intéressé. Je ne vois pas où est le problème.


– Je croyais que tu étais prêt à coopérer ! Que tu nous avais rejoint pour qu'on se batte côte à côte, pas unilatéralem…..eh, tu m'écoutes ?!


Le samouraï violet s'était éloigné, ignorant Zanji. Nisashi vint les interrompre :


– Ca suffit. Zanji, ce n'est pas à toi de lui faire la morale. Quant à toi, Irou, essaye un minimum de faire équipe avec nous. Nous sommes un groupe, après tout !


– Pff….


L'homme aux longs cheveux bruns ne répondit pas. Il se dirigea vers la salle de repas : l'heure de la pose midi approchait. Les autres finirent par le rejoindre au bout de quelques minutes, sous le regard du maître.


Il y avait toujours une certaine tension dans l'air alors que l'on servait les plats. Même Kamon n'osait prononcer un mot, cette fois. Pourtant Zanji tenta de rompre le silence :


– Alors, euh, je me demandais…..Que faisiez vous d'intégrer l'ordre ?


Le silence se fit plus pesant encore, si bien qu'il regretta sa question.


– Ce que l'on….faisait ? répéta Irou.


– Bah moi, c'est pas gai ! lança Kamon, sans aucune tristesse cependant. Mon père était violent. Il s'était réfugié dans la boisson après que les Shien lui aient volé ses chevaux. Il nous a mis à la porte ma mère et moi quand j'avais 10 ans, j'ai dû me débrouiller seul à partir de ce moment. Et maintenant, me voilà ici !


– Moi aussi, les Shien m'ont causé bien du tort, dit Nisashi. Dans mon village, ils ont forcé les paysans à travailler toujours plus dur dans les champs. Et ils prenaient la majorité des récoltes. Si bien que dans ma famille, on arrivait pas à nourrir tout le monde. Un de mes jeunes frères est mort de faim. Moi, je me suis exilé loin, pour ne pas être une bouche de plus à nourrir pour eux.


– Je suis désolé, répondit Zanji. Je ne pensais pas que….


– Moi, je n'ai jamais connu ma famille, coupa Yaichi. J'ai toujours vécu dans la forêt. Mais les Shien menaçaient mon environnement en chassant à outrance, en abattant les arbres. C'est pourquoi j'ai rejoint l'ordre.


– Quant à moi, ajouta Irou, je vivais avec mon maître dans le village où vous m'avez trouvé. Un jour, ils sont venus et ils l'ont tué. C'est depuis ce jour que j'ai décidé de me battre.


– Moi aussi, les Shien m'ont privé de mon père. J'ai essayé de lutter contre eux, mais un certain Tenkabito m'a mis en difficulté. Seul, je ne peux arriver à rien. D'où ma présence parmi vous ici.


Les autres approuvaient. Ils avaient tous un passé commun, une histoire qui les liait. Ils étaient pareils : leur enfance avait été gâchée par le Régime, et maintenant ils allaient prendre leu vengeance. Jamais Zanji n'aurait imaginé que leur histoire était si similaire à la sienne. Il poursuivit :


– Et toi, Yariza ?


Le samouraï était resté en retrait. Il n'avait pas participé à la conversation. Il répondit cependant :

– Rien de tel pour moi. J'ai toujours vécu ici, au Temple des Six. Mes parents habitaient ici.


– Vraiment ? de qui s'agit-il ? Des membres du personnels ? Ils sont toujours là actuellement ?


– Cela ne vous regarde pas, répondit-il simplement, avant de se réintéresser à son plat. La discussion reprit de plus belle, bien plus animée qu'auparavant, mais il n'y prêta plus attention.


Le Chambellan surgit alors dans la pièce :


Zanji, Irou, suivez moi : c'est au sujet de la voie attributaire.


Les deux combattants en question se levèrent. Après avoir traversé quelques couloirs, les trois hommes se retrouvèrent devant la chambre de l'Ancien.


– Entrez, tous les deux. C'est lui qui vous a convoqué.


Zanji reconnut la pièce où il avait déjà rencontré le vieil homme. Celui-ci était d'ailleurs toujours allongé dans son lit.


Lorsque les deux guerriers furent assis devant lui sur le tatami, le doyen prit la parole :


– Bonjour à vous. Et bienvenue à toi, Irou. Tu es exactement comme dans ma vision. Si je vous ai convoqué aujourd'hui, c'est à propos de la voie attributaire.


– C'est ce que nous a dit le Chambellan. Mais de quoi s'agit-il ?


– Eh bien, considérez cela comme votre spécialisation dans un style de combat. Chacun des Six samouraïs possède une affinité particulière avec l'un des six attributs de la nature, que sont le feu, l'eau, la terre, le vent, la lumière……et les ténèbres. Vous devrez choisir l'un d'entre eux, tous les deux.


– Si je devais choisir quelque chose de ce genre, ce seraient les ténèbres, répondit Irou. Moi qui suit aveugle, je n'ai jamais rien connu d'autre que l'ombre.


– Bien. Et toi, Zanji ?


– Je…je ne sais pas, fit il. J'aimerais faire rayonner la paix et la justice sur nos terres, alors….peut être la lumière ?


– Pff, encore tes grands airs de justicier…


– Et alors, Irou ? Je suis sincère. Tu n'as pas à me juger pour cela !


– Pff….


L'Ancien sourit.


– Comme je le pensais…Ce choix semble vraiment vous correspondre. Peut être que cela ne revêt pas beaucoup d'importance pour vous aujourd'hui, mais sachez que la voie attributaire ne détermine pas seulement votre style de combat. Considérez aussi cela comme une partie de vous même, comme votre karma. D'ailleurs, il n'est pas rare que les attributs diamétralement opposés aient des difficultés à coopérer….. fit il remarquer alors que les deux samouraïs se lançaient des regards noirs. Vous semblez ne pas échapper à la règle ! Allez, rejoignez donc votre maître, maintenant !


Ils quittèrent la salle en saluant leur ainé. Le reste de l'après midi fut consacré à l'entraînement, pour acquérir la maîtrise de nouvelles techniques.


En discutant, Zanji apprit que Kamon avait choisi la voie du feu, qui correspondait à son tempéramment, que Yaichi avait choisi la voie de l'eau, car il restait toujours calme, comme le ruisseau qui s'écoule lentement. Nisashi, avait opté pour la voie du vent, lui qui était tantôt apaisé, tantôt déchaîné comme la tempête. Quant à Yariza, il avait pris la voie de la terre : on disait que c'était à cause de son absence d'émotion….


Le soleil commença alors à décliner. Les combattants, épuisés par leur journée, quittèrent la cour pour rentrer dans leurs appartements. Le repas du soir fut bien plus jovial que celui du midi. On parla, de tout, de rien, de l'entraînement, et ce malgré les querelles répétées entre Zanji et Irou. Même Yariza tenta deux ou trois phrases. Arrivé il y a peu, le samouraï au naginata sentait déjà une routine s'installer. Coopérer avec ses compagnons, s'entraîner, puis vaincre les Shien. Il avait trouvé son rythme.


Ca y est, se disait il, en marchant vers sa chambre pour aller se coucher. Les Six samouraïs formaient de nouveau une entité réelle, comme il y a dix ans. Sauf que cette fois, il en faisait partie. Cet environnement lui plaisait, finalement.


– Comme aujourd'hui, demain sera une bonne journée, dit-il pour lui même avant de s'allonger dans son lit.


C'est alors que l'homme qui l'espionnait, caché dans l'ombre, murmura :


– Pauvre samouraï, tu ne peux même pas imaginer à quel point tu te trompes…..




Quadriforce
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[Fic] La légende des Six samouraïs posté le [13/10/2015] à 22:09

Début donc du nouvel arc avec ce chapitre 🙂


Chapitre 11 : Assaut nocturne



Spoiler :



Le silence régnait au Temple des Six en cette nuit de pleine lune. Tous ses habitants dormaient profondément. Pourtant, une silhouette se tenait là, debout, sur le toit de la demeure. Elle semblait contempler l'astre, qui brillait dans l'obscurité.


– Il est suffisamment tard maintenant. L'heure est venue, murmura soudainement l'homme.


Sa bouche, cachée sous un masque de fer, émit alors un petit sifflement. C'était le signal.

Répondant à son appel, quatre hommes, cachés dans le temple, se mirent à bouger. L'opération était sur le point de commencer.


Pendant ce temps, Zanji dormait à poings fermés. Jamais il n'aurait pu se douter qu'il n'était pas seul dans la chambre. De petits bruits secs se firent entendre. Un individu, tout de blanc vêtu, sortit du placard où il était caché et s'approcha de lui silencieusement. Zanji ne bronchait pas. L'homme se rapprocha plus près encore. Pas de réaction. Il dégaina alors un poignard de son dos, s'accroupit près du samouraï, et…..


– ALERTE !!! ON NOUS ATTAQUE !!!!


Zanji ouvrit brusquement les yeux lorsqu'il vit une forme s'agiter brusquement au dessus de lui. Instinctivement, il roula sur le côté : quelques secondes plus tard, la lame du mystérieux homme en blanc venait s'abattre sur son matelas.


– Qui est là ? demanda t-il en se relevant, encore à moitié endormi.


Zanji, tu vas bien ?! demanda Nisashi en ouvrant brusquement la palissade de la chambre. C'était lui qui avait crié.


Ils étaient maintenant deux dans la chambre, avec leur agresseur. Mais, perdus dans le noir, ils n'arrivaient pas à le localiser. Celui ci profita de la pagaille pour s'éclipser discrètement par la palissade que Nisashi avait poussé.


– Qui sont ces gars ? grogna le samouraï vert. Suis moi, il n'y a pas de temps à perdre. Il faut vérifier que les autres vont bien.


– "Ces" types ? Il y en a plusieurs ? demanda son camarade, qui commençait à s'éveiller.


– Ouais, répondit Nisashi sur le même ton, alors qu'il courait dans le couloir. Il y en a un sur le toit. Plus un deuxième qui a attaqué Irou, mais heureusement il ne dormait pas et a réussi à le faire fuir. Plus ce troisième gars qu'on a trouvé dans ta chambre alors que je donnais l'alerte. C'est tout ce qu'on sait pour l'instant.


C'est alors qu'ils croisèrent Yarizaet Kamon, également affairés à l'autre bout du couloir.


– Hé, content que vous alliez bien, les gars ! s'exclama ce dernier. Vous savez ce qui se passe ici ? C'est la panique ! J'étais entrain de me balader dans le temple quand un type m'a sauté dessus ! J'arrive pas à réaliser ce qui arrive…


– Encore un ? A moins que ce ne soit le même ? Argh, je ne comprends rien ! répondit son aîné en rageant. Il reprit progressivement son calme. On nous attaque, fit-il. Pour l'instant, pas moyen de savoir de qui ils sont, ou même leur nombre, à cause de la nuit noire. Il n'y a pas de fenêtres par ici, la lumière de la lune ne nous atteint même pas. L'ennemi a pensé à tout…


– Ce ne sont pas les Shien ?


– Je ne sais pas….ça ne leur ressemble pas. Ils ont une puissante armée, je ne vois pas pourquoi ils attaqueraient comme ça, par surprise. Ca ne ressemble pas au Grand Shogun.


– Laissons ça de côté pour l'instant et essayons de trouver les autres, pour s'assurer qu'ils n'ont pas eux aussi été pris pour cible dans leur sommeil.


Les quatre hommes poursuivirent en direction de la chambre du Grand Maître. Personne.


– Il a déjà du partir, fit Nisashi. On continue. Ils arrivèrent devant la chambre de l'Ancien.


– C'est bon, il va bien, je le protège, leur lança le Grand Maître qu'ils aperçurent posté devant la porte. Rejoignez Irou et Yaichi dans la cour, leur ordonna t-il. Ils sont partis à la recherche de nos assaillants. Et le petit groupe se remit à courir dans la nuit avec la même ardeur.


– A vos ordres !


Ils croisèrent quelques membres du personnel sur le chemin – des cuisiniers, des bonnes qui avaient été réveillées par la pagaille qui animait le couloir. Ils apportèrent des torches, pour éclairer les lieux. Pendant ce temps, les samouraïs descendirent aussi vite que possible les quelques marches qui donnaient sur la cour.


La lune éclairait pleinement les lieux, contrairement à l'intérieur du bâtiment. Zanji et les autres aperçurent leurs deux camarades en hauteur, debout sur l'un des murs. Ils semblaient regarder en direction du toit du temple.


– Ils sont la haut, leur glissa Yaichi une fois qu'ils les eurent rejoint. Mais je ne peux pas les atteindre d'ici avec mes flèches. Ils faut qu'ils bougent.


Il tenait une flèche à son arc, prête à être tirée. Irou, qui l'accompagnait, regardait aussi vers les tuiles de la demeure.


Cinq hommes étaient placés sur les tuiles du dernier étage. Au milieu, un homme masqué, vêtu de vert et de gris. Il semblait les ignorer et contemplait la lune. Cela devait être leur chef, pensa Zanji. A sa gauche deux hommes, l'un en rouge et l'autre en blanc. C'était lui qui l'avait attaqué. A droite, il y avait un homme en gris, et un second en bleu. Celui ci tenait un homme sous son coude.


– Mais c'est…le Chambellan! remarqua Kamon.


– Alors ils ont réussi à avoir l'un d'ente nous….


– On ne les connaît même pas, et ils nous attaquent, dit Zanji en tramblant de colère. Je ne laisserai pas passer cela !!!


Il voulut courir en direction des murs pour escalader la bâtisse et les rejoindre, mais les hommes se mirent à jeter sur lui de petits projectiles qui le forcèrent à reculer.


– Des shurikens ?


Ils ne s'arrêtèrent pas là : celui du milieu, lui lança du haut du temple une petite boule.


– Ecartez vous ! cria Kamon. Je connais bien ce genre de trucs, c'est un fumigène!


Trop tard. Les six samouraïs, sans qu'ils n'aient eu le temps d'agir, se retrouvèrent aveuglés par la fumée .


– Ce n'est pas…fini. A gauche…


Yaichi avait en partie échappé au gaz. Il avait pu suivre des yeux les agresseurs, qui semblaient vouloir profiter de la diversion pour s'enfuir avec leur otage. Il se concentra autant qu'il le put, et tira. A la vitesse où l'ennemi courait et sautait, il n'aurait le droit qu'à une seule flèche. Il ne fallait pas la rater.


Il décocha, puis entendit un petit bruit sourd.


– Hugn.


L'un des assassins s'écroula. Mais ce n'était pas celui qui tenait le Chambellan. Les autres sautèrent par dessus le mur du Temple des Six et s'évaporèrent au dehors. Pour réaliser une telle acrobatie, ils devaient disposer d'une condition physique exceptionnelle.


L'archer et Irou, remis plus rapidement du gaz, ouvrirent les portes du Portail des Six et se jetèrent à leur poursuite. Malheureusement, ils étaient déjà loin. Il ne restait devant eux que l'homme qui avait reçu la flèche, allongé dans l'herbe. C'était celui entièrement vêtu de gris. Il respirait toujours.


– Toi ! Cria Irou, en attrapant le blessé par le cou. Qui êtes vous ? Qu'est-ce que vous nous voulez ?


– …..


– Où l'avez vous amené ? hurla t-il, plus fort encore.


– Hé hé…fit l'homme. Je ne suis qu'un Shinobi Vengeur… je n'en sais rien…


– VAS TU PARLER, OUI ???


Le shinobi, secoué dans tous les sens, arrêta de ricaner :


– Notre maître, Sasuke….Il vous tuera tous.


– Sasuke ?


– Ouais…


– Attention, Irou ! lança Yaichi. Il a quelque chose dans la bouche !


Des drogues. Le Shinobi sourit d'un air moqueur une dernière fois, puis mordit dans le sachet. Il ne tarda pas à se raidir et à tomber dans les bras du samouraï violet.


– Merde….On a échoué. Ils ont prit notre supérieur, dit-il en laissant tomber au sol le cadavre.


– On a au moins le nom de leur chef. Tu sais, des gars qui grimpent comme ça aux toits, qui s'introduisent aussi vite dans le temple et qui utilisent des shurikens…il n'y en a pas des masses.

– Oui. Et je crois savoir de qui il s'agit…


Les quatre autres les avaient enfin rejoint.


– Que s'est-il passé ? demandèrent-ils tous, plus ou moins en même temps.


Irou se tourna vers eux, et déclara d'un air grave :


– Ce soir, nous avons rencontré un nouvel ennemi. Quatre hommes se sont enfuis avec notre Chambellan. Et ces hommes, ce ne sont pas n'importe qui. L'ennemi naturel des samouraïs. Des ninjas.




Vous l'aurez compris, le thème de l'arc est donc le suivant :



Spoiler :



L'arc ninja !


Quadriforce
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[Fic] La légende des Six samouraïs posté le [16/11/2015] à 21:20

J'étais parti pour une pause juste le temps des vacances, j'ai un peu débordé on dirait :mrgreen:

Mais maintenant, le rythme hebdomadaire reprend !


Chapitre 12 : Dans la clairière



Spoiler :



Les Six samouraïs étaient réunis dans la nuit, déboussolés, essoufflés, au pied du Portail des Six.


Il y a tout juste 24h, le Chambellan les avait accueilli ici même en souriant, alors qu'ils revenaient de mission. Mais ce soir, il avait disparu au loin, kidnappé par de mystérieux assassins – des ninjas selon Irou.


L'un d'eux gisait d'ailleurs toujours au sol, blessé mortellement lors de l'assaut. Seulement, on n'avait rien pu tirer de lui, sinon le chef des agresseurs, l'homme au masque : Sasuke. Lui et ses trois acolytes s'étaient dispersés sans laisser de trace. Tandis que les guerriers réalisaient peu à peu ce qui venait d'arriver, le Grand Maître les avait rejoint.


– Alors ?


– Ils ont capturé le Chambellan.


Le vieil homme se crispa. Il resta immobile un long moment, les yeux emplis de tristesse.


– Retrouvez-le, demanda t-il d'une voit tremblante….s'il vous plait.


– Il n'y a malheureusement aucune piste qui permettrait de suivre l'ennemi , fit observer Nisashi.


Yaichi montra du doigt les bosquets à proximité :


– Ils sont partis par là.


– Comment pourrais tu le savoir ? lui répondit-on.


– On voit bien que vous connaissez mal la forêt, vous autres…C'est l'endroit idéal pour s'enfuir ou se cacher.


– Nous n'avons pas le temps de nous engager sur une piste hasardeuse, c'est sa vie qui est en jeu ! Ce que tu nous présentes là, ce n'est qu'une hypothèse !


– Non.


Il s'approcha de la direction qu'il avait pointé du doigt, et se pencha : une petite tache rougeâtre assombrissait l'herbe présente à cet endroit.


– Du sang. Il est encore frais. Et il y a plusieurs autres taches dans cette direction.


– Pourtant, personne n'avait l'air blessé ? s'étonna Zanji.


– Comment n'ai je pas pu y penser plus tôt…murmura le Maître. C'est une technique que nous, samouraïs, utilisons dans ce type de situation. Le Chambellan s'est blessé volontairement, surement en se mordant la main, afin de laisser une piste pour que nous le suivions.


Tous se regardèrent. Ils avaient maintenant une chance de suivre les ninjas. Ceux ci étaient partis il y a un quart d'heure à peine. Il n'était pas trop tard pour les poursuivre.


– Vous ne serez pas suffisamment discrets à cheval. En plus, on perdrait du temps à courir jusqu'à l'écurie du temple pour les réveiller. Vous avez tous sur vous une arme et votre armure, n'est ce pas ? Alors allez y, foncez dès maintenant ! Je reste ici pour garder le temple au cas où d'autres viendraient.


– A vos ordres ! Nous le ramènerons, je vous en fait le serment ! affirma Zanji.


Le lancier et ses camarades s'enfoncèrent alors dans les bois. Le vieillard les regarda s'éloigner, toujours aussi remué par la nouvelle.


– Alors de nous Six…..murmura t-il, je serais le dernier à protéger cette demeure ? Je t'en supplie, Kageki, mon camarade….revient vivant.


De leur côté, les jeunes samouraïs se frayaient silencieusement un chemin parmi les arbres, en suivant les traces de sang. A leur tête se trouvait Yaichi, un habitué du milieu sylvestre. Les autres se tenaient autour de lui, prêts à riposter en cas d'attaque.


– Ils partent vers l'est, expliqua l'archer, après une demi-heure de marche. C'est mauvais. Je connais mal cette partie de la forêt…


Ils avancèrent pendant plusieurs dizaines de minutes encore, appréhendant ce qu'ils trouveraient au bout du chemin. Les traces de sang, elles, se faisaient de plus en plus espacées. Au dessus de leurs têtes, les premiers rayons du soleil perçaient la cime des arbres.


– Aah, j'en peux plus, on a marché toute la nuit !


– Courage, Kamon, on y est presque ! lui glissa son camarade au naginata.


Et en effet, la lumière du jour leur révélait droit devant une clairière. Un espace isolé au milieu des bois, vers lequel convergeaient les traces de sang. Une petite maison de bois se situait au milieu de celle-ci. Il ne semblait y avoir personne.


– Cette maison serait leur repère ?


Ils se regardèrent, et approuvèrent. Quelques secondes pus tard, les six combattants s'élançaient contre la maison.


– Kyaaaaaaaaah !!!!


– Vous ne passerez pas.


Trois hommes étaient apparus soudainement devant eux et leur bloquaient le passage, armes à la main. Zanji reconnut les assaillants de la dernière fois : un Ninja Armé d'une lance, un Ninja Cramoisi, qui les menaçaient avec une épée, et un Ninja Blanc, doté des même shurikens que ceux qu'il avait reçu la nuit dernière.


Rapidement, le trio se dispersa. Le lancier se rapprocha de Zanji et d'Irou. Ce dernier, plus rapide vint intercepter la charge adverse.


Zanji ! fit il à son camarade resté en retrait. Je m'occupe de lui, fonce récupérer le Chambellan dans la cabane !


Il s'exécuta, et se mit à courir pour rejoindre la bâtisse. Dans le même temps, Nisashi et Yaichi étaient aux prises contre le Ninja Cramoisi.


– Ce maudit ninja…il bouge trop vite, je ne peux rien faire avec mon arc. Mais je ne peux pas non plus rejoindre Zanji, il ne me laissera pas passer…Nisashi, je vais devoir m'en remettre à toi.


– Ne t'en fais pas. Ca ne durera pas longtemps.


Il sortit ses deux lames. Le ninja fit de même. Les deux guerriers, épées en main, s'élancèrent vers leurs ennemis respectifs dans un fracas de métal. A leur gauche, un autre combat avait également commencé.


– Hé, Yariza ! On a jamais formé de duo, ça te dit d'essayer ? demanda Kamon sur un ton léger.


– …..Allons y.


Le binôme s'était retrouvé face à face avec le troisième ninja, le Ninja Blanc. Bien que seul face à deux samouraïs, il ne semblait nullement intimidé.

Il se mit à courir furtivement, et à lancer des shurikens. Kamon ne parvenait pas à les esquiver.


– Ils sont rapides….Mais je vais en venir à bout !


Au même moment, Zanji avait traversé la clairière et rejoint la maison de bois. Il se retourna une dernière fois : divisés en trois groupes, ses compagnons s'étaient engagés dans une lutte acharnée contre l'ennemi. Il était le seul à être libre. conscient de cette chance, il pénétra dans l'unique pièce de la maisonnette.


– Tu t'es égaré, samouraï ?


Face à lui, il y avait deux hommes. Le premier, il le reconnut immédiatement. C'était le Chambellan lui même, placé au centre de la pièce, pieds et poings liés.


Zanji…murmura t-il. Il semblait à bout de forces.


Le second homme, un ninja qui n'était pas armé, s'approcha de lui. Il possédait le fameux masque de fer sur son visage.


– Tu es…Sasuke ?


Il ne répondit pas. A la place, il se contenta de claquer des doigts. C'est alors que Zanji sentit une ombre s'approcher dans son dos, à toute vitesse. Il fut alors violement percuté et projeté au sol.


Il essaya de se lever, mais quelqu'un se précipita sur lui pour l'immobiliser au sol. Ce n'était pas Sasuke, qui observait tranquillement la scène en face d'eux. Alors, qu'il se débattait, il sentit des cheveux ondulés, d'un vert étrange, glisser sur sa peau. Il comprit : il y avait un autre ninja caché dans la pièce,prêt à l'intercepter.


– Beau travail, Yae.


Il ne put qu'apercevoir du coin de l'œil la personne en question, une femme au foulard rouge et à la tenue violette, qui était en train de le ligoter.


– Vous, les samouraïs, êtes tellement prévisibles….continua le ninja masqué, en se mettant accroupi à la hauteur du jeune homme. Je savais très bien que vous viendriez au secours de votre maître, c'est pourquoi je vous ai tendu cette petite embuscade. Toi, tu as réussi à passer, mes tes camarades vont mourir les uns après les autres. Et c'est moi qui récolterai la prime en livrant votre chef !


Il se tourna alors vers le Chambellan, toujours ligoté lui aussi, et le gifla brusquement.


– Alors, Grand Maitre, qu'est ce que ça fait de se retrouver humilié de la sorte ? demanda t-il à au prisonnier.


– Arrêtez ! cira Zanji en se débattant. Vous vous trompez, ce n'est pas le Grand Maitre ! relâchez nous !


– Qu'est ce que tu…..


Mais le ninja n'eut pas le temps d'en dire plus. Il fut interrompu par un grand fracas, un bruit sourd venu de l'extérieur. Il couru à l'encadrement de la porte d'entrée voir de quoi il s'agissait.


– Que se passe t-il ? demanda Yae, qui maîtrisait toujours Zanji au sol.


– On va avoir de la visite…Tu ne devineras jamais qui vient nous mettre des bâtons dans les roues…


– Qui ? des renforts des six samouraïs ?


– Pire. Hanzo et son clan.



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[Fic] La légende des Six samouraïs posté le [24/11/2015] à 22:24

Une troisième force entre en jeu dès maintenant !


Chapitre 13 : Sasuke et Hanzo



Spoiler :



CHATEAU DE BRUME, 2 JOURS PLUS TOT


Depuis le trône de la salle impériale du Château de Brume, le Grand Shogun Shien attendait ses invités. Ils ne devrait plus tarder maintenant. Effectivement, quelques minutes plus tard, les portes de la pièce s'ouvrirent. Deux hommes rentrèrent, escortés par ses gardes, et s'inclinèrent à ses pieds.


Le Shogun considéra les deux individus à genoux devant lui. Silhouette svelte, armure légère, visage camouflé. L'un par un masque, l'autre par un turban. L'un portait un vêtement vert, l'autre une tenue noire. Ils étaient tels qu'on le lui avait décrit. Sasuke et Hanzo. Il attendit un petit moment encore, puis prit la parole :


– On m'a dit que vous étiez les Maestro Ninja, les deux plus grands ninjas de la région, à la tête de clans influant. Est-ce vrai ?


– Oui, monseigneur.


– Je ne m'étais jamais penché sur la question des ninjas. Vous qui viviez cachés, je vous ai laissé une certaine indépendance tout au long de mon règne. Cependant, aujourd'hui, j'ai décidé que vous alliez m'aider.


– S'agit t-il d'une mission ? risqua Hanzo.


– Oui. Vous allez traquer pour moi un homme et me l'amener. C'est un vieillard. Vous le trouverez dans un temple, le Temple des Six. Il est à la tête d'un groupe de samouraïs nuisibles. N'hésitez pas à les neutraliser en cas de besoin.


– Veuillez me pardonner, monseigneur, mais il me sera très difficile de coopérer avec cet homme, déclara Sasuke. Nos deux clans ont toujours été rivaux.


– Je ne vous demande rien de tel. Ceci est une compétition.


Il regarda d'un air menaçant les deux chefs ninjas.


– Je reconnaîtrai personnellement le clan qui me rapportera cet homme comme allié du Régime. Il sera couvert de richesses et de gloire. Le clan perdant, lui, sera déshonoré. SI vous refusez, vous serez persécutés. Allez. Vous avez une semaine.


Sasuke et Hanzo se levèrent. Après un ultime salut au Shogun, il s'eclipsèrent discrètement.


– On dirait que nous allons devoir nous livrer une nouvelle bataille….lança alors le ninja noir à son homologue.


– Je ne te laisserai jamais gagner, prévint Sasuke. Je capturerai la cible avant toi. C'est l'occasion pour mon clan de prendre sa revanche.


– C'est vrai que tu as subi de nombreuses pertes et que ton clan a été fragilisé au cours de nos derniers affrontements. Tu veux que je te dise ?


Il donna un coup d'épaule au ninja masqué.


– Cette ultime confrontation marquera la fin de ton clan.


– On verra bien.


Dès le lendemain, Sasuke avait prit les devants. Il avait lancé l'assaut sur le temple des samouraïs et enlevé l'homme en question. Ce dernier avait été placé dans le repère de la clairière, et devait être livré aux Shien d'ici quelques heures. Juste le temps de se reposer. Mais jamais il n'aurait pensé que les samouraïs l'aurait retrouvé. Tant pis, il faudrait les neutraliser aussi. Il avait envoyé les trois ninjas à ses côtés les combattre. Heureusement, la dame ninja était là pour l'assister. Mais il y avait autre chose que Sasuke n'avait pas prévu. L'arrivée d'Hanzo.


CLAIRIERE, PRESENT


Un puissante explosion avait retenti dans la clairière. Surpris par le choc, les huit belligérants – cinq samouraïs et trois ninjas – avaient été brutalement projetés au sol. Dans la fumée qu'avait provoqué le choc, une demi douzaine de formes imprécises se dessinèrent. Lorsque le souffle fut dissipé, les combattants à terre purent enfin distinguer l'ennemi. C'étaient d'autres ninjas. Leur chef, au milieu, était entièrement vêtu de noir.


Hanzo….murmura le Ninja Blanc, affaibli par la déflagration.


– Je suis venu chercher le maître des samouraïs, déclara ce dernier. Il doit être dans la cabane. Feu, Vent, Eau, Terre ! Récupérez le pour moi !


Parmi les cinq guerriers aux côtés d'Hanzo, quatre s'exécutèrent. Ils portaient chacun une armure représentant les éléments de la nature. Rapidement, ils se mirent à courir vers l'édifice, sans prêter attention aux samouraïs et aux ninjas du clan adverse, pourtant de nouveau sur pieds.


– Ils maîtrisent sûrement les voies attributaires associées à leur surnom…glissa Irou à ses camarades. Ca ne va pas être facile de les arrêter.


Mais à sa grande surprise, ce furent les trois ninjas qu'ils combattaient depuis tout à l'heure, les Ninja Blanc, Ninja Armé et Ninja Cramoisi, qui coururent en premier à leur rencontre.


– Ils s'affrontent ? S'étonna Nisashi.


– Je crois qu'il y a deux groupes de ninjas ennemis….expliqua le samouraï violet. Si ils s'entretuent, c'est notre chance de rejoindre Zanji et, esperons le, le Chambellan !


– Vous n'irez nulle part.


Au milieu des combats acharnés que se livraient les ninjas, l'un des nouveaux venus les avaient rejoint. C'était le cinquième homme aux côtés d'Hanzo, celui qui n'avait pas bougé jusque là. Un guerrier en couleurs sombres, armé de deux katanas. Le Ninja Armure Lames.


– Tiens, tu n'es pas allé avec tes copains, petit shinobi ? railla Kamon. On est cinq, tu sais ?


– On est pas du même rang, dit il.


Il prit les devants. Bien qu'encerclé, il donna un coup de coude vers Nisashi. Avec son autre bras, il croisa le fer avec Irou. Ces deux actions simultanées ne l'empêchèrent pas d'assener un coup de tête à Yariza, qui s'approchait d'un autre côté.


– Je retire ce que j'ai dit…ce type est un monstre !


Kamon, toi et moi, on utilise des armes à distance, lui rappela Yaichi. On ne peut pas le viser d'ici, il est trop prêt des autres samouraïs. Attaquons nous plutôt à l'autre qui est seul, le type en noir. C'est sûrement leur chef.


L'intéressé se tourna vers eux :


– Vous voulez m'attaquer, alors que vos coéquipiers ont déjà du mal avec mon subalterne ? Pauvres fous….


En un instant, il s'était évaporé, sans que les samouraïs purent dégainer.


– Ou est-il ?!


– Je me demande si le Grand Shogun me donnerait quelque chose si je vous ramenais au Château de Brume ?


– Que ?


Il était derrière eux, dague en main. Il attendit que les deux samouraïs se retournèrent, et leur planta l'arme en pleine poitrine. Kamon et Yaichi s'écroulèrent. Leur sang se rependit lentement sur l'herbe de la clairière. Le coup avait transpercé les armures et pénétré leur chair.


Pendant ce temps, les combats continuaient. Ni les ninjas d'Hanzo, ni ceux de Sasuke, ni même leurs frères d'armes samouraïs n'avaient remarqué leur chute. Tous étaient bien trop occupés à lutter.


– Hum, je les achève ? se demanda le ninja noir, accroupis devant ses victimes. Non, pas le temps. Etant donné que mes hommes sont retenus de part et d'autres par les samouraïs et les ninjas de Sasuke, je vais moi même m'occuper de capturer la cible !


Ainsi, il délaissa les deux samouraïs aux sols et fonça en direction de la cabane en bois. Le Maestro Ninja Sasuke l'attendait devant l'entrée.


– Il est dedans. Mais si tu veux passer, il faudra me vaincre d'abord.


– Si tu veux..Art Ninjitsu de la Duplication !!


– Cette technique…tu n'as quand même pas osé utilisé les arts interdits de….


Hanzo ne répondit pas. Il s'était soudainement divisé en trois individus grâce à sa technique, le temps de passer devant le ninja au masque, stupéfait, et de franchir le seuil de la porte. Une fois à l'intérieur, il repéra immédiatement le Chambellan, toujours attaché, et l'attrapa vivement.


– NON ! crièrent Zanji et Yae, impuissants.

Il ne leur prêta même pas attention et sortit aussi vite qu'il était venu avec le vieil homme.


– Dispersion ! hurla t-il une fois dehors. Et aussitôt, les cinq ninjas sous ses ordres coururent dans toutes les directions vers la forêt qui entourait la clairière.


– Ne les laissez pas partir ! cria Sasuke à son tour. Il ne doivent pas nous échapper, sinon….


Répondant à sa requête, les ninjas Armé, Blanc, et Cramoisi se jetèrent silencieusement à la poursuite des ninjas en armure d'Hanzo.


En un instant, la clairière si animée avait été vidée de tous ses ninjas. Il ne restait que Sasuke, debout devant le cabane, et les samouraïs. Yae et Zanji étaient toujours à l'intérieur.


Face à lui, les cinq autres samouraïs.


– Nous aussi, on doit les suivre ! s'emporta Irou. Ils ont kidnappé notre mentor !


– Ils vont trop vite….expliqua Nisashi. Avec nos armures, on ne les rattrapera jamais…Et puis regarde là bas…on ne peut pas les abandonner.


Il montra d'un revers de bras leurs deux camarades qui gisaient au sol. Yariza était déjà à leurs côtés, essayant tant bien que mal d'appliquer les premiers soins.


– MAUDITS NINJAS !!! beugla le samouraï violet, choqué. Tout ça, c'est à cause de TOIIII !!!


En parlant, il courait vers le ninja masqué, toujours posté devant la maisonnette.


– Je ne suis pas responsable, ce sont les hommes d'un autre clan qui ont blessé tes amis.


– TU VAS PAYEEER !


Le temps de prononcer avec haine ces dernières paroles, il avait traversé la clairière.


– Mon clan ne pourra pas battre Hanzo seul vu les circonstances. Vous non plus.


Il effectua un salto arrière tout en parlant, avec la plus grande simplicité du monde, et atterrit sur le toit : Irou n'avait même pas pu l'approcher. Le ninja masqué reprit :


– Se battre ici serait une perte de temps. Vous voulez revoir votre maître ? Je veux me débarrasser d'Hanzo. Pour y parvenir, je vous propose un alliance temporaire.


Irou s'arrêta net.


– Une…alliance ?




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[Fic] La légende des Six samouraïs posté le [01/12/2015] à 22:12

Le chapitre de la semaine !


Chapitre 14 : L'union fait la force



Spoiler :



– Une…alliance ?


Irou était stupéfait. Cet homme, qui il y a 12h de cela avait orchestré une invasion du Temple des Six, dont les hommes avaient combattu ici même dans la clairière contre eux, qui avait pris en otage leur mentor…il leur proposait de coopérer ?


– Tu te moques de nous ? vociféra le samouraï.


Sasuke retira son masque. Le jeune homme brun, qui devait avoir la vingtaine, le fixa de ses yeux noirs. Il y avait un petit air triste sur son visage.


– Je suis on ne peut plus sérieux. Je comprends parfaitement que vous ne me fassiez pas confiance, c'est bien normal. Mais le temps presse. Si Hanzo gagne le défi fixé par les Shien, nous serons tous menacés. Aussi bien mon clan que votre Ordre.


– Tu as bien dit "les Shien" ? reprit Nisashi, qui avait rejoint son camarade.


– Oui. L'enlèvement est une mission qu'ils m'ont confié. Le Grand Shogun a imposé une compétition entre mon clan et celui d'Hanzo. Il fallait enlever votre maître. Le clan perdant serait déshonoré et persécuté.


Il s'arrêta un instant, pour laisser les deux samouraïs s'imprégner de son discours.


Yae, libère celui qui est avec toi. Nous n'avons plus besoin de le retenir.

Quelques secondes après, le jeune femme aux cheveux verts apparu dans l'encadrement de la porte. Elle était accompagnée de Zanji.


– J'ai entendu ce qui se disait depuis la cabane, dit il. Poursuivez, je veux en savoir plus.

Sasuke continua :


– J'ai libéré votre ami. Je vous ai aussi raconté la vérité : si je m'en suis prit à vous, c'est uniquement parce que j'y ai été forcé. Je n'ai rien de particulier contre vous. D'ailleurs je n'ai blessé aucun de vous.


– Mais bien sur…pesta Irou en regardant ses deux camarades, Yaichi et Kamon, toujours étendus au sol.


– Ce n'est pas mon mari qui a fait ça, intervint Yae. Je reconnais cette façon de poignarder dans le dos, come un lâche….c'est Hanzo, il n'y a pas de doute.


– Mais qui est donc cet homme dont vous parlez depuis tout à l'heure ?


– L'ennemi de notre clan. Un ninja très puissant, tout de noir vêtu. Vous l'avez peut être aperçu, c'est lui et ses hommes qui ont interféré dans notre combat tout à l'heure. Mais, contrairement à moi, il n'hésite pas à supprimer tout ceux qui se placent en travers de sa route.


– Oui, je l'avais repéré…se remémora le samouraï violet. Il se dégageait quelque chose de spécial de lui…


Les autres confirmèrent. Donc, il y avait deux clans de ninja. Un clan gentil et un clan méchant ? C'était bien plus compliqué que cela. Zanji, qui restait silencieux en apparence, était en pleine réflexion. Accepter l'aide du clan Sasuke, c'était réduire de moitié le nombre de mercenaires à leur trousse. Mais c'était aussi risquer d'être trahis et poignardés dans le dos à la moindre occasion.


Les quarte samouraïs valides se concertèrent pendant une dizaine de minutes.


– J'accepte cette alliance, déclara Nisashi, après un débat animé. Cependant, lorsque nous aurons retrouvé notre mentor et éradiqué la menace de cet homme en noir, nous nous séparerons et les hostilités pourront reprendre. Mais pas avant.


Sasuke tendit la main vers l'aîné des Six samouraïs :


– Mon clan n'a qu'une parole.


Nisashi tendit également la sienne.


– Il en va de même pour nous. Après tout, même temporaire, L'Union Fait la Force !


-Je suis ravi que l'on ait pu s'entendre. J'ai de quoi soigner vos compagnons dans la cabane, suivez moi. On va élaborer un plan d'action et rejoindre mes ninjas partis en première ligne.


Il était alors midi, le soleil brillait haut dans le ciel et illuminait de ses rayons la totalité de la clairière.


Depuis le Temple des Six, la lumière resplendissait avec le même intensiité. Le Grand Maître des Six Samouraïs avait dû fermer les rideaux pour s'entretenir avec celui qui lui avait tout appris, l'Ancien, sans être dérangé. Malgré cela, le doyen de l'Ordre toussotait, crachait de temps en temps, et restait alité.


Depuis, peu, il semblait malade.


– Maître, que dois-je faire ? Ils ont capturé Kageki…


– Kizan, tu es troublé par le départ de ton ami…je le vois bien. Ma tu dois faire confiance à la nouvelle génération, je suis sûr qu'ils le retrouveront.


– Mais n'y a t-il rien que je ne puisse faire de mon côté ?


– Assurer la défense de ce temple est déjà un objectif en soi. Je te rappelle que tu es le seul ici en état de prendre les armes…Même si ce ne sera bientôt plus le cas.


– Que voulez vous dire ?


– Kizan, c'est mauvais pour toi de rester seul. C'est pourquoi je l'ai rappellée de mission pour qu'elle vienne t'assister ici.


– Vous voulez parler…d'elle ?


– Oui. Celle qui remplit le rôle d'Envoyé Des Six Samouraïs. Dès que j'ai su pour l'enlèvement, je l'ai fait contacté pour qu'elle vienne en renfort. Cela fait une demi-journée, elle ne devrait plus tarder.


Il toussa violement. Il attendit un petit moment, et reprit :


– Tu m'as bien dit qu'il s'agissait de ninjas ? Habituellement, ils subsistent en tant que mercenaires. Cela ne m'étonnerait pas qu'ils soient envoyés par les Shien. Entraînne toi, mobilise tous ceux que tu connais, même l'oracle Denko Sekka s'il le faut….mais prépare toi à un conflit qui dépasse le cadre d'un bagarre de clans ou d'ordres. C'est une guerre qui se profile.


Il n'imaginait même pas à quel point il avait raison.


Le Grand Maître avait à peine quitté la pièce que les cloches du Portail des Six avaient retenti. Elle était déjà là.


– Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas foulé le sol de cette demeure.


– Content de te revoir, après tout ce temps, glissa t-il en haletant : il avait couru pour l'accueillir et lui ouvrir les portes de la demeure. Cela doit bien faire cinq ans que je ne t'ai pas vu…Suis moi.


Il conduisit son invitée dans un petit salon où ils s'installèrent. On vint leur apporter de quoi boire et manger. Il était l'heure du déjeuner, après tout.


– Alors, pourquoi le vieux m'a t-il rappelée ? demanda la femme d'un ton sec.


Elle se saisit d'un morceau de viande qu'elle attaqua vigoureusement.


– On a été la cible d'une attaque de ninjas. Ils ont emporté Kageki. Les jeunes sont partis à sa recherche, mais…


– Alors comme ça la nouvelle génération est formée ? Je ne savais pas, commenta t-elle en mâchant le morceau précédemment ingurgité.


Il y eut un petit silence.


– Et sinon, tu as pu avancer dans ta mission ?


– En cinq ans, tu crois que je me suis tournée les pouces ? grogna t-elle. Ce n'est pas parce que je ne donne pas de nouvelle régulières que je ne dais rien. Comme tu le sais, j'ai pour mission de convaincre les divers chefs de villages de la contrée de s'unir à nos côtés pour se soulever contre les Shien l'heure venus. Eh bien oui, ça marche, j'ai négocié des accords avec plusieurs d'entre eux.


– Oh, tu m'en vois ravi. Notre cause avance grâce à toi….


….


L'Envoyée fronça les sourcils.


– Que t'arrive t-il, Kizan ? Je ressens comme une sorte de malaise. Tu ne sembles être que l'ombre de toi même !


– C'est à cause de Kageki. Tu sais qu'il était mon camarade, celui de nous six que je préférais. Et maintenant que les gamins ont reprit le flambeau, je me sens si inutile…


Elle sourit.


– C'était donc ça. Je te connais bien, Kizan. Je savais que quelque chose n'allait pas. Eh bien, si tu en ressens le besoin, vas y ! Va retrouver Kageki par toi même, je peux garder le temple seule.


– Vraiment ?


– Si je te le dis !


– Mais le maître à dit…


– Il faut parfois prendre un peu de distance avec ce que dit le vieux !


– ……Merci, Mizuho. Tu as raison, j'étais dans une mauvaise passe. Mais j'ai décidé de me prendre en main et d'en sortir. Je te revaudrait ça.


– J'y compte bien !


Le chef des samouraïs se saisit de son armure, de son arme ainsi que de sa monture, et partit au galop.


– Je ne pars pas simplement à la recherche de Kageki et des ninjas, Mizuho. Je vais faire ce que j'aurai dû accomplir depuis bien longtemps. Eradiquer le problème à sa source.


Il était déjà bien loin du temple, et savait pertinemment que son interlocuteur ne l'entendait pas.




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[Fic] La légende des Six samouraïs posté le [30/12/2015] à 20:11

Ma résolution 2016 : ne plus laisser 1 mois d'intervalle entre 2 chapitres :mrgreen:


Chapitre 15 : D'un repère à l'autre



Spoiler :



– On va rejoindre mes hommes, dit Sasuke.


Aussitôt, les quatre samouraïs encore valides le suivirent en dehors de la clairière. Ils avaient consenti à laisser Kamon et Yaichi auprès de Yae. Il faudrait faire vite maintenant. En présence d'Hanzo, le Chambellan était en grand danger.


– Suivez moi, répéta le ninja. On va suivre ces traces que mes hommes ont laissé. Elles nous mèneront au repère d'Hanzo. Ou tout du moins là où il a emmené votre maître.


– Oh, des traces de sang, comprit Irou. Cette technique est plus répandue que ce que j'imaginais.


– Enfin, vous savez, celui qu'ils ont enlevé, il ne s'agissait pas de notre…..


Nisashi asséna un violent coup de coude à Zanji qui avait prit la parole.


– Ouch !


– Imbécile, lui chuchota son aîné. Si il apprend que ce n'est pas notre maître mais un simple homme du temple, crois tu qu'il va prendre le risque d'attaquer la base des autres ninjas ? Non, il n'aura qu'à laisser leur chef se discréditer devant les Shien en apportant la mauvaise cible et retourner au Temple des Six capturer la vraie ! Tu ne lui a pas déjà dit, j'espère ?!


– Pa..Pardon, je n'avais pas pensé à cela, bégueya t-il. Je l'ai mentionné quand j'étais dans la cabane, mais il n'a pas dû prêter attention à ce que je disais…


– Bon…mais ne recommence pas de telles stupidités !


Ils suivirent finalement le chemin formé par les taches de sang, cette fois placées comme balises sur le tronc des arbres.


– Ca fait un certain temps qu'on marche, expliqua Sasuke au bout d'un moment. Et encore plus que les autres ont prit la fuite. J'espère qu'ils ne sont pas partis directement pour le Château De Brume De Shien.


Ils continuèrent à marcher dans la forêt, en essayant de ne pas trop penser à cette éventualité.


– Ici.


Il ne s'était écoulé que quelques minutes, et déjà cet appel était venu troubler le silence des cinq hommes. Ils se mirent en garde pas réflexe, mais ce n'étaient que les trois ninjas de Sasuke.


– Que font les samouraïs avec vous, maître ? demanda le Ninja Blanc en venant à leur rencontre.


– Ca va, on a monté une alliance temporaire contre l'ennemi. Quelle est la situation ?


– On a réussi à leur faire croire qu'ils nous avaient semé, répondit le Ninja Cramoisi posté au sommet d'un arbre voisin. Les samouraïs ne l'avaient même pas remarqué, les feuilles rougeâtres de l'arbre offrant une couverture parfaite.


– Ils sont en train de préparer les chevaux et les armes pour partir en direction du fief Shien, compléta le Ninja Armé lui même caché derrière un autre tronc. On a eu peur qu'ils ne partent avec la cible, et qu'on ne doivent intervenir sans vous attendre.


– Maintenant, nous sommes 7. Il faut attaquer tant que l'on a l'effet de surprise avec nous.


– La forêt se termine un peu plus loin à l'ouest d'ici. On y trouve une forteresse en pierre, la base d'Hanzo, une petit route devant celle ci. Les quatre ninjas en armure de tout à l'heure sont devant, en train de veiller sur les montures.


– J'imagine qu'ils ont mis la cible à l'intérieur ?


– Oui.


– C'est tout ce qu'il me fallait savoir. Voici mon plan.


A quelques mètres de là, les ninjas armures Feu, Vent, Eau et Terre s'affairaient à charger les chevaux d'armes et de vivres. Tout devait être prêt d'ici dix minutes : leur maître ne voulait pas s'éterniser comme l'autre clan l'avait fait dans la clairière, de peur d'être rattrapés à leur tour.

Ils furent donc on ne peut plus surpris lorsque sept guerriers enragés déboulèrent de l'orée de la forêt, en courant d'un air déterminé vers l'entrée de la forteresse.


– Formation ! cria le Ninja Armure Eau, le plus réactif. On va en retenir quelques uns ici, les autres à l'intérieur feront la peau de ceux qui entrent !


Les samouraïs ne prêtèrent pas attention à lui, et continuèrent à courir en direction de l'entrée…A l'inverse, les trois shinobis de Sasuke s'étaient interposés.


– Tiens, nos poursuivants…ils ont réussi à venir jusqu'ici ?


– On va finir ce que l'on a commencé dans la clairière ! lança le Ninja Cramoisi.


– C'est bon, avancez, indiqua le Ninja Blanc à son maître et aux quatre samouraïs. On applique le plan.


Le maestro ninja acquiesça, et disparut à l'intérieur de la forteresse avec les autres. Le plan, c'était ça. Eux trois devaient retenir les ninjas armures, pour que les autres retrouvent le Chambellan au plus vite. D'après Sasuke, il n'y avait pas beaucoup d'autres ninjas dans le clan Hanzo. 4 ou 5 maximum, le chef inclus. A force de s'affronter, les deux clans se connaissaient bien. Cette fois ci, cela jouait en leur faveur.


Dans le forteresse, tous les murs étaient eux même fait de pierres. Il n'y avait presque aucun éclairage, ni fenêtres, à peine quelques petites torches qui brillaient d'une faible lueur par endroits. Il n'y avait pas non plus de pièce devant eux, juste un long couloir, étroit, dont on ne voyait pas le bout.


– Avançons, mais restons prudents….Dans le noir, on ne peut pas voir l'ennemi arriver.


Ils progressèrent ainsi le long de l'allée de pierre, pendant une dizaine de minutes. Le couloir ne semblait pas en finir ! Et toujours rien, pas même une porte, à l'horizon.


Finalement, ils parvinrent à une intersection : un premier chemin semblait partir à droite, le second à gauche.


– On se sépare ? demanda Nisashi ?


– Surtout pas, répondit le ninja qui l'accompagnait. C'est ce qu'ils voudraient. Empruntons tous l'un des deux, tant pis si l'on doit rebrousser chemin par la suite.


Mais on ne leur laissa pas ce choix. Alors que le petit groupe, distrait, examinait les possibilités qui lui étaient offertes, un homme s'approcha furtivement des samouraïs par derrière. Il courut et les poussa violemment sur le chemin de gauche.


– Qui………?


– Non !


Pris par surprise, Zanji, Nisashi, Irou et Yariza n'eurent pas le temps de réagir. Le choc les fit reculer de quelques pas, le long du couloir de gauche. Zanji remarqua alors une nette délimitation entre ce chemin où ils étaient à présent, et l'intersection où ils se trouvaient avant d'être poussés.


– Mais cette marque au sol, c'est….


Trop tard.


Pile à cet endroit, une violente palissade de pierre vint s'écraser, accompagnée d'un bruit assourdissant.


Sasuke ?


Il était resté de l'autre côté de la palissade, avec celui qui les avait bousculé. Pas de doute, c'était volontaire. On avait fait ça pour les séparer.


Un bruit de métal attira l'attention du lancier. Il se retourna, et constatât qu'il n'était plus dans le couloir mais dans une salle carrée, parfaitement délimitée par des murs de roches polie, à l'image d'un vieux donjon abandonné. Il y avait déjà plus de torches, mais la salle était aussi vide que le reste de la forteresse. A l'exception de l'individu qui siégeait au centre.


– Je vous attendais. Commençons.


– Toi, tu es le Ninja Armure Lames qu'on a affronté dans la clairière ! remarquèrent les samouraïs.


– Je vois que ma réputation me précède….Je vais vous éliminer.


L'intéressé empoigna ses deux sabres, prêt à attaquer. Les quatre samouraïs firent de même. Ils n'avaient plus le temps de chercher à retrouver le maestro ninja. On les avait enfermé dans cette sale carrée, avec un adversaire. Si ils voulaient rester en vie, il faudrait se battre.

De l'autre côté de la palissade, Sasuke était seul avec l'agresseur.


– Tu les a écartés car tu voulais m'affronter seul à seul, n'est-ce pas….Hanzo ?


– C'est vrai, admit le ninja noir. Je vous ai laissé tourner dans les couloirs jusqu'à avoir une occasion de vous séparer. Mais tu m'excuseras, je suis pressé. J'ai une cible à apporter aux Shien. Ce combat, je vais donc le clôturer rapidement.


Trois combat avaient commencé dans les environs. Un devant la forteresse, un dans une pièce de celle ci et le dernier dans un couloir adjacent. Les deux clans, aussi bien que les samouraïs, savaient que cette bataille serait décisive. Ceux qui prendraient l'ascendant seraient presque assurés de l'avenir de la cible.




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