Chapitre 37 : Le quatrième pilier de l'espoir (Reisuke, jour +16)
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Dans le monde que nous réservait Zetsubô, chaque pas était peut-être le dernier. Le chaos était le guide de chaque route que l’on empruntait, et il n’y avait aucun chemin retour possible à chaque chemin que l’on choisissait. Chaque erreur pouvait être fatale et le prix ultime était celui de notre vie elle-même. Pourtant, moi et Jessica avions choisi une voie risquée, voir même la plus dangereuse, puisque nous avions choisi celle qui nous faisait gagner des alliés – non, des fardeaux – sous notre responsabilité tandis que nous avancions au ralenti. N’ayant aucun pouvoir, les quatre personnes que nous avions sauvé il y a deux ou trois jours de cela étaient d’avantage des obstacles à notre progression qu’une véritable aide, et nous en étions conscients. En bataille, nous devions surveiller nos arrières, mais aussi celles de ces quatre personnes et de Chitose qui nous suivait désormais dans tout ce que nous faisions. La petite se révélait d’ailleurs plutôt utile parfois. Elle était plus agile que Jessica et pouvait donc se faufiler dans les magasins à l’abandon pour nous ramener de la nourriture et à boire, et pour être honnête, c’était peut-être la personne la plus importante du groupe rien que grâce à ça. Nous avions appris à être reconnaissants envers la petite fille qui, en échange de cette protection, mettait du cœur à l’ouvrage et me rendait aussi le sourire de par son innocence.
Mais chaque porte que nous ouvrions débouchait sur un monde encore plus tordu que le précédent. Et cela se confirma lorsque nous arrivâmes au carrefour principal de notre village. Nous prîmes la direction nord, celle d’où était venu Noda, pour essayer de localiser un maximum de civils à sauver, mais à peine arrivés nous fûmes surpris par ce que nous trouvâmes. Instinctivement, je mis ma main devant les yeux de Chitose qui n’eut pas le temps de voir cette scène macabre qu’était un homme gisant au sol dans une marre de son propre sang. C’était le premier cadavre que nous voyions en cette guerre, et même si j’en avais vu d’autres, c’était vraiment étrange de voir ça. Cependant, ce n’était pas le moment d’être émotif. Aussi, je demandai à la petite de se tourner, et, laissant nos compagnons qui étaient encore plus choqués que je ne l’étais, je m’avançai vers le cadavre, sous les yeux amusés de Jessica.
L’homme gisait face contre terre. Je posai ma main pour le retourner, et lorsque je le vis de face, je constatai qu’il avait rendu son dernier souffle parce que quelqu’un lui avait tranché la gorge. Ce n’était donc sûrement pas un monstre qui était à l’origine de ce meurtre puisque les monstres dévoraient tout simplement les personnes auxquelles elles s’attaquaient, et s’il y avait résistance, c’était plusieurs coups de griffes qui étaient assénées, et ce n’était pas aussi précis qu’un égorgement. Ainsi, je pouvais en déduire que c’était un homme qui était responsable de ce meurtre. Pour quelle raison, je l’ignorais. Après tout, je ne savais même pas si l’homme gisant au sol était un allié ou un ennemi, mais tout cela n’avait plus d’importance maintenant que sa vie s’était éteinte.
Je me tournai vers Jessica qui, usant de sa violence, faisait taire les quatre adultes affolés par la situation.
– C’est un homme qui a tué ce gars. Lui dis-je avec sérieux. Ce n’est pas un monstre. Donc il se peut qu’un soldat de Zetsubô soit dans les parages.
– J’vois le genre. Me répondit-elle toute aussi sérieuse. Progressons prudemment et en silence. Faudrait qu’on trouve un endroit pour mettre tout le monde à l’abri histoire qu’ils arrêtent de chialer pour leur vie.
Honteux, le groupe nous accompagnant baissa la tête. Je trouvais Jessica un peu dure avec des personnes ayant peur pour leur vie, mais elle avait raison, il fallait être discrets et nous n’allions pas éternellement cumuler les fardeaux sur nos épaules, au risque de nous écrouler sous leur poids.
Le temps me donna vite raison, puisque beaucoup de soldats de Zetsubô sortirent de nulle part d’un seul coup. Les monstres pourtant de faible niveau à premier coup d’œil, étaient en nombre suffisant pour pouvoir mettre en péril la vie des civils que nous protégions. Tandis qu’ils étaient inactifs, je me ruai rapidement sur la petite afin de la garder près de moi tandis que Jessica, immobile, attendait qu’ils passent à l’attaque pour riposter.
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Ils se jetèrent tous en même temps sur nous, tous autant qu’ils étaient. Nous nous mîmes, Jessica et moi, à utiliser ces pouvoirs qui étaient les nôtres afin de repousser les monstres. Ils étaient en grand nombre, nous attaquant de tous les angles afin d’avoir notre peau.
– Onii-Chan !! Cria Chitose. Derrière toi !!!
Rapidement je me retournai et utilisant le pouvoir du désespoir, je projetai une onde qui détruit rapidement le monstre. La petite me sourit tandis qu’elle fut éclaboussée par le sang du monstre qui venait d’exploser sous ses yeux tandis que je repris mes attaques sur les autres dont le nombre semblait s’accroître encore et encore. Tandis que le groupe qui nous accompagnait se cachait au mieux pour ne pas se prendre un monstre, nous fûmes rapidement acculés par les forces grandissantes des ennemis qui ne nous laissaient même pas l’occasion de nous déplacer pour les attaquer. Lorsque je n’étais pas assez rapide, je me prenais une attaque de derrière, et même si elle était faible, au bout de dix, vingt, trente attaques, cela commençait à peser de plus en plus.
Je réfléchissais à comment briser cette boucle qu’était celle dans laquelle nous nous étions mise. La force brute ne pouvait pas venir à bout de milliers d’ennemis puisqu’à peine en avions tué quelques-uns que d’autres surgissaient de nulle part en soif de sang. Jessica n’avait même pas le temps de rassembler son énergie pour invoquer Akulia et nous allions montrer nos limites. Nous n’avions pas énormément de marge et surtout trop peu de temps.
Mais alors que j’eus une idée, je n’eus pas le temps de la mettre en place que nous eûmes une surprise plutôt conséquente. Alors que les monstres fonçaient sur nous, encore et encore leur taille sembla diminuer d’un seul coup. Pensant en premier lieu que mes yeux me jouaient des tours, je restai en garde, mais contre toute attente, lorsque les monstres m’atteignirent de nouveau, je ne sentis qu’un léger picotement, comme si un moustique m’avait piqué et que cela me grattait sur le coup.
Moi et Jessica nous arrêtâmes alors net face à ce changement drastique de situation, mais avant que nous ne puissions faire quoi que ce soit, une musique retentit dans l’espace de combat. Un spot lumineux attira nos yeux sur une des bâtisses carbonisées sur laquelle se trouvaient 5 ombres dans une pose plutôt…Grotesque. Une voix provenant d’eux se fit entendre.
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– WoooooHoooooHoooooHooooo Yeaaaaaah !!!!! Cria cette voix masculine retentissant au loin sous mon regard consterné. Quindecim ! On y va !
– Reçu ! Répondirent en chœur les autres avant de se diriger rapidement vers nous.
Sans que nous ne puissions réagir, les 5 personnes vinrent combattre les monstres. Une d’elles était une femme aux cheveux noirs qui utilisait la force de ses poings pour détruire les créatures. Une autre chevauchait une monture de flammes qui carbonisait tous les monstres qu’elle trouvait sur son passage. Il y avait aussi un homme qui semblait utiliser un pouvoir qui immobilisait les monstres pour qu’un de ses acolytes, qui avait apparemment la faculté de disparaître pendant quelques secondes, puisse le vaincre en sortant de nulle part. En moins de temps qu’il ne fallut pour le constater, les monstres cessèrent d’affluer, et les cinq personnes vinrent paraître devant nous. Ils furent rapidement rejoints par deux autres personnes, dont Kôsei, ce qui me surprit comme jamais.
– Tout va bien ? Entama-t-il, glacial. Nous ne sommes pas arrivés trop tard ?
– Merci d’être venu. Soupirai-je, un peu soulagé malgré tout. Mais…Qui sont ces gens qui t’accompagnent ?
– Nous sommes le Quindecim. Me répondit l’homme aux cheveux noirs en bataille tandis que Jessica nous rejoignit. Nous sommes la référence en matière de satisfaction client depuis l’ouverture de notre bar. Je suis Daisuke, à votre service. Reprit-il en se prosternant.
– Ouais, ok vous nous avez donné un coup de main. Grogna Jessica. Mais sérieux c’était quoi cette mise en scène de merde quand vous êtes arrivés !? Z’avez cru vous étiez des héros ou ça se passe comment !?
– Kess’ta toi ? Rétorqua une des brunes en s’avançant vers Jessica. T’as cru t’allais agresser quelqu’un qui venait de sauver la peau de ton cul ou ça se passe comment ? Tu veux crever c’est ça ?
– J’aimerais bien voir ça, rit la blonde, me faire étaler au sol par une poufiasse de ton genre ~
– Ok, enchérit sa nouvelle amie. Ce soir tu rentres en corbillard ma poule !
J’eus l’impression de voir double tandis que ce Daisuke et Kôsei stoppèrent chacun l’une des protagonistes de cette bagarre improvisée. Je lâchai un soupir en pensant au fait qu’il y avait une Jessica de plus, mais au final, Kôsei et celui qui semblait être son ami réussirent à les stopper. Mon ami à la cicatrice reprit la parole, tout aussi sérieux qu’il ne l’était d’habitude.
– Je me suis égaré et j’ai fini par rencontrer ces gens. De fils en aiguilles ils ont décidé de se mettre à sauver des civils. Je te présente le Quindecim. Le Quindecim, voici Reisuke et Jessica. Reisuke, Jessica, voici le Quindecim.
– Appelez-moi Laetitia, Lae, ou Godzilla. Reprit le clone de Jessica. J’suis la future fiancée de Dai.
– Enchantée, moi c’est Rika ! Sourit l’autre brune. C’est moi qui ait réduit la taille de ces monstres, c’est mon pouvoir ~
– Elle en a aussi profité pour réduire la taille de ses bourrelets GYAHAHAHA !!!! Reprit bruyamment son acolyte qui continua, Moi c’est Sylvio. ~ Mon pouvoir est de charmer n’importe qui, n’importe quoi, et grâce à ça j’immobilise ce que je charme pendant un temps donné ~
– Disons plutôt que tout le monde a peur de ta soif de luxure Sylvio ~ Reprit joyeusement un homme plus élégant. Moi c’est Louis, et mon pouvoir…C’est un secret ~
– Et moi c’est Hikari ! Déclara une jeune femme chevauchant toujours sa monture de feu. Je suis la maîtresse de mon cheval de feu, Christophe ! Moi et le Quindecim nous voulons faire de notre mieux pour aider ceux dans le besoin.
– Si vous pouviez nous débarrasser de ces cinq-là, ça s’rait vraiment bien. Leur lança Jessica. Misère qu’est-ce qu’ils sont chiants quand ils pleurent pour leur vie.
Jessica désigna du doigt ceux qui, derrière nous, étaient tremblants à l’idée de se faire attaquer par les monstres. Daisuke, qui semblait être le leader du groupe, s’avança vers eux l’air intéressé. Il afficha pour la première fois depuis qu’il était arrivé un rictus léger qui s’inscrivit sur son visage, avant de reprendre la parole, rigide.
– Permettez-moi de me présenter formellement et une seule fois. Je suis votre barman, Daisuke. Je viens pour vous amener dans mon bar où vous serez en sécurité.
– Je…Je ne te fais pas confiance ! Rétorqua l’un des civils auquel l’homme voulait porter secours.
– Je conçois en effet que notre service client est singulier et je m’en excuse. Reprit l’homme. Cependant, j’aimerais mettre un point d’honneur sur le fait qu’en tant que barman, il est de mon devoir de garantir le fait que mes clients repartent avec le sourire et en sécurité. Si vous acceptez de devenir mes clients, je vous protègerai donc au péril de ma vie et jusqu’à mon dernier souffle.
Nous nous arrêtâmes tous devant le barman qui, les étoiles dans les yeux, avait l’air totalement ridicule. Au final, le groupe accepta de suivre Daisuke qui demanda à son amie la serveuse de faire office de transport. Au début je ne compris pas, mais lorsqu’elle accepta, je fus choqué par le fait qu’elle se transforma en un monstre gigantesque – qui me fit comprendre le surnom de Godzilla — sur lequel grimpa toute la bande en riant et en hurlant des « Yihaaa ~ ». Kôsei se retourna pour les suivre.
– Attends Kôsei ! L’interrompis-je. Où vas-tu aller après ça ? Ne devrions-nous pas rester ensemble ?
– Je vais ramener ces gens au bar et continuer les recherches avec cette bande. Reprit-il. A force de sauver les autres, peut-être trouverai-je un moyen de mettre la main sur Zetsubô. C’est toujours mieux que de tourner en rond en espérant que le hasard résolve les choses.
– Fais de ton mieux pour garder ta santé mentale alors ~ Le charia la blonde. Avec ces gars-là ça doit être difficile ~
– Je te supporte chaque jour dans le groupe, c’est suffisant pour me forger des nerfs d’acier. Sourit le violoniste avant de rejoindre son groupe sur le monstre qu’était devenu le clone de Jessica.
Et ainsi, Kôsei repartit d’où il venait, en compagnie des nouveaux alliés qu’il avait obtenu ces derniers jours, et avec les civils qu’il avait sauvé au passage. J’eus une pensée pour Chitose, la petite, qui allait pouvoir se mettre à l’abri et ainsi échapper à ce carnage, malgré que cela me rendait un peu triste de la savoir partie. Je me surpris à verser quelques larmes face à son départ, mais je n’eus pas le temps de les essuyer que l’on vint m’interrompre.
– Pourquoi tu pleures Onii-chan ? Me demanda une voix aigüe provenant de derrière.
Je lâchai un « Eh ? » qui fut suffisant pour montrer que je ne m’attendais pas à entendre cette voix. Lorsque je me retournai, je me rendis compte que la petite était toujours derrière et qu’elle n’avait pas suivi le groupe qui était parti se mettre à l’abri. Elle s’était cachée derrière moi pendant l’échange que nous avions eu avec Kôsei et le Quindecim et s’était faite discrète pour pas que l’on ne la remarque. Surpris, je lui demandai des comptes.
– HUUUUH !!? Mais pourquoi es-tu restée ici !? Hurlai-je. Te rends-tu compte du danger auquel tu t’exposes Chitose !?
– Je ne fais confiance qu’à Onii-chan. Bouda la petite en gonflant les joues. Si c’est pour rester toute seule en sécurité, je préfère encore mourir avec toi.
La petite me dévisagea en fronçant les sourcils, comme si je l’avais offensée en la rappelant à l’ordre. Malgré le risque qu’elle prenait, cela me faisait plaisir de la savoir avec nous. Je m’étais attaché à cette gamine qui n’avait plus rien, et je voulais la savoir vivante, la protéger moi-même et la préserver jusqu’à la fin du conflit contre Zetsubô. Ainsi je pris la résolution de ne pas la lâcher d’une semelle tant que tous les soucis ne seraient pas réglés.
– Tu es restée ici, donc tu as intérêt à ne pas me lâcher d’accord ? Repris-je du même ton que mon grand-frère me parlait à l’époque. Au moindre danger tu te mets derrière-moi, et si le danger est trop gros, tu te caches n’importe où, d’accord ?
La petite acquiesça, me tirant un sourire au passage. Jessica regardait la scène, qui, de par l’innocence de la petite, la fit sourire malgré la rudesse de la blonde. Au final, nous reprîmes tous les trois la route tandis que Chitose se confirma comme le troisième membre de notre groupe plutôt que comme une petite fille que l’on traînait de combats en combats.
Le soir arriva. Cela ne se voyait pas dans le ciel, mais cela se ressentait sur nos corps. Jessica était moins active, et personnellement je sentais mes muscles moins forts. Nous nous retranchâmes ainsi dans une ruelle afin de nous y reposer. Cependant, un dilemme nous fit face, un dilemme qui allait peut-être être décisif en ces temps de crise.
– Ecoute sale gland, reprit la blonde, je dors la première, je suis overépuisée et je pourrai pas tenir.
– J’allais dire la même chose…Soupirai-je. Je ne sais pas si je pourrai veiller pendant que tu dors, et toi non plus…Et on ne peut pas se permettre de dormir en même temps et de nous faire attaquer pendant notre sommeil…Akulia ne peut pas veiller sur nous ?
– T’as cru je pouvais mobiliser mon énergie pendant mon sommeil toi ? T’es débile ? Tu vas porter tes couilles et tenir le coup pour que je te veille après et puis c’est t –
– Moi je peux rester réveillée. Affirma la petite en coupant Jessica qui la fusilla du regard. Vous dormez tous les deux, et s’il y a un problème je réveille Onii-chan pour qu’il se batte.
– Non, tu ne peux pas rester réveillée seule toute la nuit Chitose. Repris-je concerné par l’état de la petite. C’est bien trop dangereux et tu dois dormir tu es une enfant.
– Je ne suis pas fatiguée puisque tu m’as portée la plupart du temps et que je peux dormir sur toi quand tu me portes. Je peux veiller pour vous fais-moi confiance !
Je fixai le regard de la petite afin d’essayer de la déstabiliser, mais tout ce que je trouvai dans ce regard fut de la détermination et la volonté de nous aider. C’était un pari extrêmement risqué que de confier nos trois vies à une enfant…Mais je sentais que refuser maintenant était impossible.
– Très bien, soupirai-je en admettant ma défaite, tu peux nous veiller pendant qu’on dort. Si tu veux me réveiller en vitesse, tire-moi les cheveux ou pince moi, ça ira plus vite.
Le visage de la petite s’illumina lorsque je lui donnai le feu vert tandis que Jessica, elle, était déjà partie se coucher, indifférente au fait que ce soit moi ou la petite qui la veille. Je demandai à Chitose une fois de plus si ça allait aller pour elle, si elle n’allait pas avoir peur, et elle m’assura que tout allait bien se passer. Je me couchai donc au sol et m’endormis quelques minutes plus tard, sous le regard bienveillant de la petite fille qui prenait sa tâche très à cœur.
…
Lorsque j’ouvris les yeux de nouveau, ce fut par la douleur infligée par la petite. A moitié dans les vapes, je tentai de vite me ressaisir tandis que la gamine me secouait de partout en criant que je devais me réveiller, et ce fut le « FERME TA GUEULE LA MOME !! » que Jessica hurla dans son sommeil qui me tira du mien pour de bon. Je me mis en alerte, cherchant du regard d’où venait la menace. Chitose, qui secouait Jessica, tentait de m’expliquer ce qu’il se passait exactement, mais elle était trop confuse et je ne compris pas vraiment où elle voulait en venir. Cependant, alors que la petite tentait en vain de réveiller ma copine la blonde, la menace à laquelle elle faisait allusion arriva alors de nulle part, me laissant voir de quoi il s’agissait exactement. C’était un homme blond qui dans ses yeux avaient en eux la marque de Zetsubô : une couleur rouge vive malsaine qui semblait elle-même animée par la haine. Pourtant, dans son regard, je ne pouvais même pas discerner sa raison. Ses yeux étaient dépossédés de vie, comme s’il n’était qu’une simple marionnette au service du désespoir. Mais alors que j’allais me mettre en garde, un autre homme qui lui, était un brun, arriva quelques secondes après son camarade, et lui aussi semblait manipulé. Jessica qui s’était réveillée eut un frisson intense lui parcourant le corps en regardant l’identité des deux personnes qui nous faisaient face. Abasourdie, l’effrontée bégaya :
– Non…Tout mais pas eux…Pas ces types…
– Que se passe-t-il Jessica ? Lui demandai-je, interpellé. Tu connais ces types !?
– Reisuke…Ces types sont Adrien et Grégory…Les types qui m’ont violée à Arcadia il y a quatorze ans…
Mon sang ne fit qu’un tour lorsque Jessica m’annonça l’identité de ces deux hommes qui semblaient avoir la trentaine. Tous les deux étaient habillés de l’uniforme qui ressemblait à celui d’Arcadia, comme s’ils ne l’avaient jamais enlevé. Pourtant, le dit uniforme était en lambeaux. Sans vraiment réfléchir à la question, je sentis que la rage en moi devenait de plus en plus puissante face aux deux individus qui nous regardaient sans émotion aucune. Je confiai la petite à Jessica qui ne comprit pas tout de suite où je voulais en venir, et, sans vraiment lui laisser le temps de réagir, je me jetai sur les deux hommes qui n’eurent même pas le temps de me voir venir non plus. Utilisant l’énergie du désespoir qui était instantanément venue à moi cette fois, je tentai d’asséner un coup de poing à l’un des deux hommes, mais alors que j’allais le toucher, il disparut instantanément sans que je ne puisse l’atteindre. Je voulus affronter l’autre, mais il disparut aussi. Je fus choqué, tout comme Jessica le fut de son côté, seulement je n’eus pas vraiment de temps pour réagir que le blond surgit de nulle part.
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J’eus à peine le temps d’esquiver que l’autre surgit également et utilisa un pouvoir qui m’était familier afin de propulser une onde qui me fit perdre l’équilibre. Ces pouvoirs étaient des pouvoirs psychiques cela ne faisait aucun doute, mais aussi et surtout, l’énergie du désespoir était mêlée à leurs pouvoirs psychiques. Je compris alors soudainement pourquoi leur regard était vide, ils étaient sous la totale emprise de Zetsubô.
– Recule, Jessica. Dis-je sérieusement. Recule avec la petite, je vais me charger d’eux.
Sans lui laisser le temps de rétorquer sa merde, je me lançai de nouveau dans la bataille contre les deux hommes dont l’expression était figée dans l’indifférence et dont les lèvres n’articulaient pas un mot. Ils avaient été privés de leur discernement à un moment et n’étaient plus que des marionnettes, cela se voyait rien que de par leurs mouvements. Lorsque je combattais l’un deux, il esquivait toujours de la même façon, ce qui me permettait de prendre l’autre à revers. Concentrant en moi cette énergie liée au désespoir, je fis de nouveau de moi un guerrier fait d’émotions négatives et me ruai sur le brun à qui je donnai des coups de pieds et de poings en rafales tandis qu’il essayait de parer mes attaques. Il bloquait tous mes coups assez rapidement, et lorsqu’il s’en prenait un, il n’esquissait pas la moindre grimace, ou le moindre gémissement qui aurait pu m’indiquer qu’il avait mal. Il fonctionnait totalement à l’instinct et encaissait admirablement mes coups tandis que son acolyte profita de son côté du fait que j’étais occupé pour charger une frappe psychique assez puissante qu’il écrasa sur moi alors que mon attention était prise. L’impact de l’onde psychique fut dévastateur et me tira un hurlement de douleur tandis que je m’écrasai au sol.
Je n’eus pas le temps de réfléchir au sol que les deux partenaires plongèrent dans l’écran de fumée pour se ruer sur moi alors que j’étais encore à terre. Je me retournai sur moi-même au sol, me dégageant de la cible initiale tandis que les deux s’écrasèrent au sol. Me relevant, je pus apercevoir dans cet écran de fumée l’ombre de mes deux adversaires qui, le poing contre le sol, me regardaient de leurs grands yeux rouges. Agacé, je décidai de moi aussi passer à la vitesse supérieure.
Et ce fut quelques secondes plus tard que mon monstre de duel, Ananta le dragon maléfique, vint se joindre à mes côtés. Le monstre aux six têtes s’éleva majestueusement des ruines dont je l’avais invoqué en poussant un hurlement au cri rauque et cassé qui fit peur à Chitose qui n’avait pas l’habitude de voir ce genre de monstres. Comme il en était d’habitude, mes cheveux poussèrent et virèrent au noir tandis que mes yeux devinrent rouges. L’énergie ténébreuse en moi atteignit son maximum et je le sentis lorsque je me déplaçai puisque j’allais désormais aussi vite que ma sœur lorsqu’elle se battait contre Noda. Ainsi, je pus me ruer sur le blond tandis qu’Ananta affrontait le brun. Nous étions désormais en deux contre deux. Toujours aussi rapide je donnai des tas de coups de poings à mon adversaire qui ne sourcillait toujours pas face au fait qu’il était acculé par la vitesse de mes mouvements. Je me déplaçai rapidement pour le prendre à revers, et cette fois il ne put rien voir arriver, se prenant une décharge de mon énergie négative générée par mes poings qui le propulsa contre une barraque qui s’effondra sur lui avant même qu’il ne puisse se relever.
J’enchaînai avec l’autre qui combattait toujours Ananta, qui, de ses six têtes, était tout aussi qualifié que moi pour combattre l’homme. Bondissant par-dessus le reptile, je générai en vitesse une épée de désespoir qui se matérialisa dans mes mains, et j’écrasai cette épée contre l’homme qui, comme son acolyte, fut violemment projeté au sol dans un cratère ayant la forme de son corps. J’eus un temps d’arrêt, observant les deux endroits où s’étaient écrasés les hommes. Je fus surpris par une brise agréable qui caressait mon visage et faisait flotter ces longs cheveux noirs qui m’appartenaient, et pour être honnête, cela me donnait un sentiment de puissance. Cependant, au bout de quelques secondes d’attente, les deux hommes revinrent en course, sans réelle surprise. L’un utilisa son pouvoir psychique pour détruire les décombres sous lesquels il se trouvait tandis que l’autre agrandit d’avantage le cratère dans lequel il se trouvait avant d’en sortir.
Cette fois, ils ne se ruèrent pas directement sur moi. Ils chargèrent tous les deux leur énergie psychique au travers de leurs corps. Je pouvais le voir à cette lueur verdâtre qui les entourait et qui devenait de plus en plus vive et puissante. Pour toute réponse, moi aussi je chargeai de plus en plus mon énergie provenant du désespoir qui m’entoura dans un torrent d’obscurité qui voilait même presque tout mon visage tant l’énergie en question était abondante. Ils chargèrent cependant plus vite que moi et se propulsèrent vers moi à une vitesse folle grâce à leurs pouvoirs. Je ne m’attendais pas à ce que l’énergie psychique soit beaucoup plus rapide à charger que la mienne, si bien que je n’avais aucune option pour interrompre mes préparations à moi et éviter de prendre les coups. Aussi, je fermai les yeux par réflexe, me préparant à subir l’impact des deux hommes, mais à ma grande surprise, quelque chose intervint entre eux et moi. Une barrière jaune translucide se mit en travers de mes deux assaillants, et disparut quelques secondes plus tard, mais ce fut suffisant pour que l’énergie que j’eus chargée repousse les deux hommes. Je jetai un regard vers Jessica, pensant que c’était elle qui était à l’origine de cette aide, mais ce n’était pas le cas. C’était Chitose qui, haletant, brillait d’un éclat jaunâtre tandis qu’à ses pieds se trouvait une shungite brisée en deux.
Boosté par le soutien de la petite, je me lançai de nouveau dans la bataille contre les deux hommes qui unirent leurs forces de nouveau dans un assaut frontal que je ne pus éviter. En effet, ils eurent créé en moins de temps qu’il ne fallut pour le dire une boule de feu gigantesque qui s’abattit sur moi en moins de temps qu’il ne fallut pour le dire. Jessica, qui n’avait pas pu me protéger de la dernière attaque, voulut venir me rejoindre dans la bataille, mais je lui hurlai que c’était à moi de le faire avant de repartir au combat sous son regard irrité. Les deux hommes étaient effrayants, malgré les échanges de coups que nous avions eu, ils n’esquissaient pas la moindre grimace, pas la moindre égratignure, comme si leur lavage de cerveau leur enlevait même le sens de la douleur.
Ainsi, je changeai de tactique. Au lieu de les affronter directement, je tentai de gagner du temps en disparaissant et les prenant à revers afin de les immobiliser. Utilisant l’énergie du désespoir qui coulait encore en mes veines, je pus éviter les attaques de flammes d’énergie des deux adversaires afin de passer derrière eux et les immobiliser grâce à des chaînes que je matérialisai avec mon désespoir. Les deux hommes immobilisés, je pus m’arrêter et faire le point sur la situation.
Aucune de mes attaques n’avait d’effet sur les individus, ils étaient frappés, mais leur endurance était bien supérieure à la mienne. Si je continuais à ne vouloir utiliser que la force brute pour les vaincre, j’allais m’épuiser avant eux et perdre contre des simples sous-fifres de Zetsubô, sans même pouvoir faire quoi que ce soit pour changer le sort de ce monde et de mes proches. Ainsi, je devais trouver le point faible de ces individus pour pouvoir faire en sorte de les neutraliser, et ainsi, de venger Jessica au passage.
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Mais alors que je réfléchissais à la situation, je sentis quelque chose d’étrange s’approcher de nous. Je n’eus pas le temps de savoir de quoi il s’agissait que la chose vint s’écraser dans une lumière verte semblant comme une météorite sur la scène de l’espace de bataille. J’étais sur mes gardes face à cette chose tandis que Jessica, elle, semblait savoir de quoi il s’agissait. Elle grognait face à cette nouvelle menace qui arrivait. Cependant, alors que je pensais que cette chose allait se jeter sur moi, ce fut un jeune garçon semblant d’une quinzaine d’années qui sortit de la lumière générée par l’impact. Il était un garçon au teint similaire au mien, ni mat, ni clair, et aux yeux aussi verts que les miens. Il possédait des cheveux blonds coiffés un peu comme les miens si ce n’est qu’ils étaient un peu plus longs et lui tombaient un peu plus sur le visage. Quant à son habillement, il portait une longue cape noire lui couvrant tout le corps tandis qu’on ne pouvait voir qu’une épée accrochée à son dos en signe distinctif sur lui. Sur son visage était inscrite une expression narquoise soulignée par un rictus prononcé à mon égard. Lorsqu’il prit la parole, il me laissa distinguer une voix en cours de mue soulignée par une arrogance familière.
– Eh Yamada, entama-t-il moqueur. T’as vraiment besoin de te torturer l’esprit pour vaincre deux mecs de cette trempe ? ~
– On…On se connaît ? Bégayai-je devant tant de familiarité à mon égard. Qui es-tu ?
– Moi ? Sourit le garçon. Je suis l’incarnation de la trahison de ta meuf ~ Je suis ta bête noire, ton cheval de Troie, l’existence même qui va te rappeler que ta meuf est une garce ~
– HUH !!? Beuglai-je. Qu’est-ce que tu racontes !? Je pige pas.
– Arrête ça, Kentaro. Lui ordonna sèchement Jessica. Au cas où t’aurais pas pigé sale gland, on est en pleine guerre. Donc soit tu te bouges, soit je te fais bouger.
– Rhalalala ~ Sourit le dénommé Kentaro en haussant les épaules. Tu n’as jamais été tendre avec moi…N’est-ce pas…Maman ?
– Ma…Maman… !? Beuglai-je. Qu’est-ce que… —
– Comme l’a dit la blonde, reprit celui qui se désignait comme le fils de Jessica, on a plus urgent à faire ~ J’vais te dire pourquoi tu ne peux pas toucher ces deux gugus ~ C’est ma tante qui les a envoyés dans ce monde il y a des années maintenant, et selon le vieux, quand tu passes trop de temps emprisonné dans le monde du désespoir, tu finis par ne plus rien ressentir, même la douleur. Donc si tu veux les battre Yamada, va falloir que tu fasses comme je le dis ~
– …Dis-moi ton plan. Rétorquai-je en mettant de côté mon incompréhension.
– Utilise tes chaînes pour leur enlever le désespoir et en absorber l’énergie. Ca va piquer mais je suppose que t’as envie de sauver ta gonzesse et miss queue de cheval ? ~ Après que c’est fait je me chargerai du reste ~
Je m’arrêtai quelques secondes face à la proposition du jeune garçon, lançant un regard à Jessica qui, malgré le fait qu’elle était agacée, ne semblait pas inquiète à propos d’une éventuelle menace. Je me mis donc en position, mettant toute mon énergie pour récupérer en moi cette force du désespoir qui avait été introduite en ces individus. Comme venait de me le dire ce Kentaro, cela me faisait mal, horriblement mal, d’extraire de force une énergie mêlée aux pouvoirs psychiques de ces deux individus, mais si c’était la seule manière de les vaincre, alors j’y consentais de bonne grâce.
Pendant quelques minutes j’hurlai le martyr tandis que Chitose se retrancha derrière Jessica en m’entendant souffrir. Kentaro, lui, me regardait en affichant un sourire carnassier, de plus en plus intéressé par la tournure que prenaient les évènements. Lorsque l’énergie fut totalement absorbée, je fus surpris moi-même par le fait que j’étais capable de le faire, mais, le corps encore endolori, je ne pouvais bouger d’avantage. Je restais debout tandis que je sentais mon sang brûler comme jamais avant, comme si j’allais me consumer de l’intérieur. Je grimaçai tandis que je ne savais pas comment contenir toute cette énergie négative tandis que Kentaro lui, reprit la parole, plus compréhensif cette fois.
– T’en fais pas l’oncle, une fois que t’auras emmagasiné ça, tu seras au poil pour la suite. Maintenant regarde et sors tes mouchoirs, et ça ne sera pas pour pleurer ~
Kentaro se retourna vers les deux individus dont les chaînes se brisèrent. Grégory et Adrien, dépossédés de l’énergie du désespoir, semblaient avoir repris leurs esprits. Bégayant le blond s’adressa au jeune garçon à la cape.
– Où….où sommes-nous ? Que nous est-il arrivés ? Greg ? Qu’est-ce que tu fais là…Et pourquoi t’as vieilli d’un coup… ?
– J’suis content que vous ayez repris vos esprits les mecs ~ Entama notre allié. Je suis venu pour vous montrer quelque chose de magnifique et d’horrible à la fois ~ Quelque chose que vous regretterez pour le restant de vos jours.
– Huh !? S’exclama le brun. Qu’est-ce qu’il nous raconte le gosse !?
L’aura autour de Kentaro s’assombrit d’un seul coup, sans que je ne puisse le voir arriver. Lui aussi…Possédait une aura de désespoir similaire à la mienne, mais contrairement à moi, elle vacillait entre le noir ébène et le blanc neige. C’était quelque chose d’assez…Etrange quand on y pensait. Il reprit la parole face aux deux acolytes, cette fois avec toute l’animosité et la vulgarité que l’on pourrait imaginer dans ses mots et son intonation.
– Oi, les deux fils de pute. Ca fait des mois, non, des années, que j’attends le jour de vous faire payer ce que vous avez fait à ma daronne. Je vais vous faire voir un espoir si pur et alléchant que vous maudirez votre propre existence pour ne pas pouvoir vous en approcher, et ce, pour l’éternité ~
Sans leur laisser le temps de répondre, le blond se lança dans un combat contre les deux individus qui par réflexe usèrent leurs pouvoirs psychiques pour se dégager de son attaque. Dépossédés de l’énergie du désespoir, ils étaient moins forts, mais plus réactifs face aux attaques qu’ils esquivaient avec facilité. Tandis que j’étais immobilisé, je me demandais si Kentaro était vraiment aussi fort que son assurance ne le laissait paraître, puisque à part foncer sur les deux adversaires et esquiver leurs attaques psychiques à répétition, il ne faisait pas grand-chose. Pourtant, sur son visage n’était pas marqué de la frustration, ni de l’agacement, au contraire, un sourire impénétrable y était affiché. Et je compris pourquoi lorsque je vis ce qu’il venait de faire.
Lorsque je levai les yeux au ciel, je vis qu’en se déplaçant, Kentaro avait dessiné un motif de dragon géant dans le ciel lui-même avec des points blancs lumineux qui ressemblaient à des étoiles. Il semblait comme avoir dessiné le ciel lui-même. Son motif, qui était apparemment entièrement dessiné, s’illumina et généra une source importante de lumière qui semblait être à deux doigts d’éclater.
– L’espoir le plus pur peut générer le plus sombre des désespoirs. Profitez bien de ces quelques secondes de bonheur que vous regretterez pour l’éternité depuis les abysses de votre âme ! Le pouvoir du gardien de la porte des étoiles !!! Urano Metria !!!
Les 88 points qu’il avait placé dans les cieux générèrent chacun une lumière qui s’abattit comme un torrent directement sur les deux jeunes hommes qui tentèrent au mieux d’en éviter les impacts, mais qui furent rapidement touchés par cette attaque dévastatrice. On put entendre leurs deux hurlements pendant quelques secondes avant qu’ils ne se fassent englober dans cette lumière destructrice. Lorsque cette lumière se dissipa, il ne restait plus que des cendres de ces hommes.
– Je ne prierai même pas pour le repos de votre âme, bande de fils de putes. Grogna le blond en crachant sur le tas de cendres. Ah sinon, comment tu vas l’oncle ? T’as réussi à encaisser la puissance ?
– Je crois bien…Répondis-je en déduisant que c’était moi qu’il appelait l’oncle. Mais pourquoi tu m’appelles l’oncle, et qui es-tu enfin !?
– Pour faire simple….Mon père a baisé ta meuf ! Cria le jeune homme en se retenant d’éclater de rire. Non vas-y je vais être cool déjà que ça va être galère pour toi de digérer ça. Je m’appelle Kentaro, Yamada Kentaro. Je suis le fils de Jessica Leocaser et de ton frère, Hiroki Yamada. J’suis ton neveu en gros ~
– HUUUUH !!!! Beuglai-je face à la révélation. D’où mon frère à un môme et je ne le connais pas et en plus je ne suis même pas parrain !!? Quand je le trouverai je lui en collerai une !!
Ma réponse sembla choquer Jessica et son fils qui restèrent consternés face à ma réponse. Le blond, qui sembla d’un coup mal à l’aise, reprit la parole en passant sa main derrière sa tête, se grattant les cheveux par gêne.
– Dis, t’as compris que ta meuf et ton frère ont couché ensemble non ? J’veux dire, les gosses ça vient pas des choux ni de babycorp.
– J’sais bien ce qu’ils ont fait je ne suis pas débile non plus. Rétorquai-je. Mais quand Jessica et moi nous sommes vraiment mis ensemble, j’ai décidé d’accepter tout son passé, et si une relation avec mon frère en fait partie, alors j’accepterai aussi.
– Reisuke…Soupira la blonde qui était derrière-moi.
– Qui plus est, repris-je, ce n’est pas de n’importe quoi qu’il s’agit. Même si j’en voulais à Jessica et Hiroki, ton existence même signifie beaucoup pour moi Kentaro. Tu te rends compte ? T’es de la nouvelle génération de la famille, t’es mon neveu. Je ne pourrais jamais renier quelqu’un de ma famille même s’il y avait une trahison quelconque. Donc Kentaro, ravi de faire ta connaissance.
Je tendis la main à mon neveu avec le sourire, satisfait au plus profond de moi de connaître la première descendance de notre lignée même si Jessica m’avait caché des choses à ce propos. J’étais d’avantage en colère qu’elle ne me l’ait pas dit plus tôt et qu’elle avait caché l’existence de quelqu’un que j’aurais pu connaître avant plutôt que de cette prétendue trahison. Le jeune garçon à qui j’eus proposé cette poignée de main ne la saisit pas. A la place, il se jeta dans mes bras pour m’étreindre, ce qui me fit découvrir une facette plus douce que ne l’était Jessica, ça devait sûrement tenir d’Hiroki, ça me faisait sourire.
– J’étais préparé à ce que tu me détestes et que tu me maudisses, et tu m’acceptes en trente secondes. Soupira mon neveu. T’es vraiment qu’un sale imbécile en vrai, ta meuf se fait baiser et tu le prends avec le sourire.
Ayant l’habitude de ce trait de caractère de la blonde, je souris face aux mots de son fils qui lui ressemblait vraiment avec le recul. Chitose, qui était contente que tout s’était bien terminée, vint enfin se joindre à notre étreinte. Je la félicitai pour m’avoir aidé durant le combat, ce qui la satisfait. Kentaro me demanda si elle était ma fille, puisqu’après tout il ne la connaissait pas, mais avant que je ne rétorque, la petite indiqua que j’étais son grand-frère, ce qui surprit le jeune garçon. Regardant les deux enfants faire connaissance, une détermination supplémentaire s’ajouta à celle que j’avais déjà, puisque nous n’étions plus uniquement trois Yamadas à protéger, mais quatre dans le viseur de la fondation du futur et de Zetsubô.
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