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Notre Utopie
cmawesome
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Notre Utopie (fic) posté le [05/09/2016] à 14:18

Préambule : Ici va voir le jour d'une oeuvre annonçant le chaos à la surface de la terre à travers les aventures d'un jeune garçon et de l'histoire de sa famille. Soyez nombreux à réagir dans les commentaires, votre avis est toujours susceptible de m' intéresser. Cette histoire a été partiellement reécrite dans sa forme par rapport au désormais sujet clôturé d'hier soir.

Bonne lecture.


https://www.youtube.com/watch?v=d4gqsJ3Fz1k

cmawesome
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Notre Utopie posté le [05/09/2016] à 14:21

Chapitre 1 : Les ennuis continuent



Spoiler :


Eric était un militaire. D'un naturel blond et de taille moyenne, la mine sympathique et déterminée, il allait vêtu de simples vêtements gris. Il savait que la famille de son père avait des origines aux Etats-Unis et que celui-ci était venu en France pendant sa jeunesse où il avait vécu avec la mère d'Eric: Morgana. Cette dernière avait des origines albanaises desquelles elle tiraient sa chevelure longue et brune. Le teint de sa peau contrastait fortement avec ses cheveux et; à ses 18 ans, elle avait pu obtenir une bourse d'étude pour venir en France. Un an après elle se mariait au père d'Eric et tombait enceinte. Deux ans plus tard, la guerre éclata à la surface du globe et jamais plus le père d'Eric ne refit surface…Sa mère l'éleva seule tant bien que mal au milieu des occupations, des souffrances et de la mort de presque toute sa famille. Sur Terre, il semblait que très peu de territoires soient encore en paix. Le jour de ses 16 ans, Eric et sa mère étaient dans les champs, quelques parts dans la steppe de ce qui fut un temps la Fédération de Russie et qui aujourd'hui était plus vide encore que le désert dans lequel je me trouve.

Avant que vous ne doutiez d'avantage de ce que j'avance, il est temps de vous dire pourquoi je sais tout cela: Je suis Eric. Non, vous n'êtes pas fou , seulement nous sommes en 2092, à l'heure où le clonage -plus d'un siècle après ces premières expérimentations- a "fait ses preuves" comme "ils" le disent. La seule limite au clonage?

Il n'y en a pas; si ce n'est cette guerre humaine mais déshumanisée entre les différents clans dominant à la surface du globe…Dans la steppe -c'était il y a un an jour pour jour- Eric et sa mère rentraient vers leur abri. Quand ils arrivèrent sur place ils eurent mal au ventre: une fumée plus noire que la mort flottait au-dessus de leur abri dans lequel ils avaient pu vivre durant plus de 10 ans.

"-Où allons nous vivre? Comment on va faire? Maman? Maman? " demandait Eric.

Mais sa mère ne lui répondit pas et elle commença à creuser dans les entrailles de cette terre brûlée jusqu'à atteindre leur refuge. Pour seule parole elle demanda à Eric de guetter les alentours et de rester à bonne distance de cette épaisse fumée qui pouvait être nocive. Deux heures plus tard, la mère ressortit enfin avec le nécessaire pour survivre pendant une semaine. C'est ce qu'elle dit à Eric. Devant la mine de son unique enfant, elle le regarda, lui sourit, et ajouta: " – C'est l'heure de partir pour le Tibet. Tu es prêt?". Eric la regarda incrédule, surement avait-il mal entendu, sa mère à lui, dire cela? C'était impossible, et pourtant…


https://www.youtube.com/watch?v=d4gqsJ3Fz1k

cmawesome
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Notre Utopie posté le [05/09/2016] à 14:42

Chapitre 2 : Une approche conventionnelle



Spoiler :


Ils entamèrent leur périple immédiatement. Les deux premiers jours se déroulèrent dans le calme le plus absolu, un calme trop calme. Morgana n'était pas dupe: elle savait qu'ils étaient espionnés de loin. Mais tant que le danger ne se précisait pas il était inutile de s'en inquiéter d'avantage: tel était le rituel de la marche initiatique des moines tibétains. Seul les âmes pures et puissantes pouvaient les rejoindre; les autres seraient broyées au milieu du nouvel empire ottoman. Le troisième jour, à midi, alors qu'Eric et sa mère mangeaient, ils entendirent un bruit: les observations étaient terminées et il fallait passer à l'action.

Le combat allait se disputer dans les hautes herbes à proximité d'une forêt: Pas moins d'une quinzaine de ninjas, tout de vert vêtus, entouraient leur cible . Deux contre quinze.

Vous pensez que cet affrontement était déséquilibré? Je suis d'accord: ces quinze sous-fifres de seconde zone n'avaient pas la moindre chance face au talent de Morgana. Car il convient de préciser que durant tout le temps qu'Eric et sa mère avaient passé dans la steppe, ils s'étaient durement entraînés, parfois même sans manger ni dormir dans le froid et pendant les nuits de l'hiver russe. Ils sortirent leur sabre et en quelques minutes seulement mirent à terre leurs adversaires. Cette première victoire était un signe fort: jamais les moines tibétains n'avaient perdu un combat en si peu de temps.

Certains d'entre eux émirent même l'hypothèse d'un "coup de chance "dû au manque d'entrainement de la troupe de combat de niveau un.

"- N'en sois pas si sur Java, dit un des moines parmi les plus puissants.

– Et pourquoi cela? lui répondit sèchement le prénommé Java. Après tout ils étaient deux pour se battre. Moi, seul, je peux faire mieux!

– Vraiment? Et contre ces deux humains?

– Quoi?

– Les affronterais-tu?

Java ricana et répondit ironiquement: – Avec plaisir! A condition qu'ils réussissent les épreuves d'admission avec succès, ce dont je doute!

– Nous verrons bien, Java, nous verrons bien… Conclut le moine puissant."

Lors du quatrième jour de leur périple, Eric et Morgana se levèrent avant le soleil; ils avaient mal dormi et pour cause ils avaient senti une présence non loin d'eux. Cette présence, c'était l'émissaire des moines: il s'appelait Zang Li mais préférait être appelé par son surnom: le Serpent. Il avait hérité de ce surnom car il avait à plusieurs reprises montré ses capacités pour se défaire des problèmes qui l'entouraient. Les cheveux grisonnant, il était grand et fin et avait une bonne vue, même de nuit. Sur les coup de dix heures du matin il vint à la rencontre de Morgana, et face à elle il lui dit:

"- Bonjour Morgana; Eric a bien grandi à ce que je vois.

Devant la mine interrogative de son interlocutrice le Serpent ajouta: Tu ne me connais pas, moi si. Je sais beaucoup et peu savent sur moi.

C'est alors qu'avec grand calme que Morgana lui répondit:

– Si tu en sais tant que ça, alors tu sais que tu es en danger de te tenir devant nous.

– Vraiment? ricana-t-il; tu penses m'impressionner après avoir battu la première troupe d'hier? Tu es loin du compte.

– Ton arrogance t'aveugle, petit serpent vicieux.

D'un coup, le Serpent changea d'expression. Il n'était plus aussi serein! Comment cette femme pouvait-elle le connaître? Non. Elle bluffait! Ou bien elle avait dit cela au hasard! Oui, cela ne pouvait être autrement.

– C'est l'heure, monsieur, dit Eric qui jusque là n'avait dit mot.

– L'heure? De quoi?

– De mourir ou de partir, monsieur."

– Pardon! exulta le Serpent, mais pour qui vous prenez vous tout les…>> sa phrase se perdit: Morgana s'était lancé droit devant, le glaive à la main. Le Serpent eu tout juste le temps de sortir sa lance à deux pointes -une de chaque côté- pour se protéger que déjà Morgana armait une nouvelle attaque. Le Serpent pourtant ne perdait pas son sang-froid et repoussait les assauts de son adversaire avec toujours plus de maîtrise. Puis, soudain il la repoussa d'un seul coup de pied sec et puissant. Il tourna la tête et regarda Eric, qui n'avait pas esquissé le moindre geste. Pas un.

"- Qu'attends tu? toi!

– J'attends mon tour, monsieur. Je ne suis pas un lâche, pas comme ceux qui hier nous ont attaqué."

En entendant cela, le Serpent jeta un regard furtif en direction de Morgana comme s'il la jaugeait du regard, puis rangeant son arme il dit à haute et intelligible voix: "Je me suis trompé."Puis il se tourna vers Eric et sa mère et demanda:

"- Quelle est votre motivation pour venir ici?

-Il est prêt à intégrer la force des moines pour rétablir un équilibre sur cette planète.

– Eric quelle est ta motivation?

– Elle vient de vous le dire, monsieur. Si elle dit que je suis prêt, alors je le suis dit-il d'une voix ferme et déterminée.

– Alors suivez-moi, il ne sert à rien d'attendre d'avantage.



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cmawesome
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Notre Utopie posté le [05/09/2016] à 17:30

Chapitre 3 : La course à contre temps



Spoiler :


Durant toute la journée les trois "pèlerins" marchèrent en silence. Le midi ils ne mangèrent pas. Car si le Serpent n'avait pas besoin de manger, eux pouvaient en faire de même. A la tombée du jour ils arrivèrent dans une forêt épaisse. Le Serpent se retourna et leur annonça:

"- Ici, nous allons nous affronter à ma façon: nous allons faire une course chronométrée durant laquelle mes ninjas vous freineront. Je vous assure qu'ils n'ont que des armes factices. Il y a deux règles: être rapide, et être immobile pendant quinze secondes quand vous êtes touchés. Leurs armes sont des modèles de paint-ball pour certains, des lames d'escrime pour d'autres. Pour vous débarrasser d'eux vous avez juste besoin de les désarmer. Nous sommes -enfin vous êtes- deux contre cinquante. Vous avez une heure pour sortir d'ici tout les deux. Je vous attendrai de l'autre côté. Des questions? conclut-il".

Morgana et Eric hochèrent la tête en signe de dénégation et le Serpent leur dit alors :"Bonne chance, c'est parti!"

Puis de suite Eric compris pourquoi Zang Li était surnommé le Serpent: dès lors qu'il eut fini de parler il pivota sur lui même et s'enfonça dans la forêt à une vitesse affolante. Eric regarda sa mère et ils se lancèrent à sa poursuite. A peine avaient-ils avancé que déjà deux ninjas sautèrent sur eux depuis un arbre avec des épées. Ils les désarmèrent en un mouvement, mais le temps perdu avait permis au Serpent d'être hors de vue. " Il est très fort" pensa Morgana et Eric lui dit: "On va y arriver, je le sens." Morgana acquiesça et ils se remirent en route. Les ninjas les attaquaient toujours en groupe de manière simultanée et en changeant de stratégie: ils les entouraient, puis essayaient de face, en étant les uns derrière les autres, se jetant depuis les arbres, sortant de la rivière. Au bout de quarante cinq minutes d'épreuves la voix du Serpent leur parvint grâce à un micro accroché à un arbre imposant au pied de la montagne:

"Il ne vous reste que 15 minutes. La sortie est proche et mes six derniers soldats vous guettent. L'épreuve évolue encore! vous voyez le haut de la montagne? 2 000 mètres. 2 000 mètres et vous aurez gagné. Seulement un seul de vous à la fois a le droit de monter. A vous de réfléchir, c'est reparti!" et Morgana se lança corps et âmes à l'assaut du dernier obstacle et à 500 mètres de l'arrivée elle vit les ninjas lui tirer dessus! Ici les arbres étaient rares et il lui fallait les éliminer pour permettre à Eric de la rejoindre; mais ce qu'elle vit alors fit encore plus dur: la moitié des tirs visaient Eric! Ils voulaient le repousser en arrière dans la forêt! Et trois d'entre eux dévalèrent la pente tandis que les trois autres visaient Morgana. C'est alors que Morgana montra sa vraie nature, elle s'envola sur un des agresseurs de son fils et planta ses crocs dans le cou du ninja qui se transforma en gargouille de pierre. La même chose se reproduisit avec les cinq autres assaillants. La Vamp était déchainée et le faisait ressentir et finalement elle arriva en haut et le Serpent donna le départ à Eric: il avait 3 minutes pour gravir les deux kilomètres, vide d'ennemi, tous détruits par sa mère. C'était humainement impossible. Mais justement "humainement".

Je vais vous dire un petit secret: au début du clonage humain, le but recherché était d'obtenir des clones mais en introduisant des modifications, des améliorations génétiques, tout en les contrôlant; en bref une armée de robots humains à la solde d'une poignée de gens que nous nommeront les Illuminés. Seulement leurs expériences ont mal tourné et il se trouve que les clones et les humains clonés (car ils ne le sont pas tous), ont obtenu des capacités: la plupart des humains clonés n'ont pas supporté le clonage et cette modification cellulaire et en sont mort et il se trouve que Morgana en fait parti. Quand à Eric, il est né après la modification: pour ces Illuminés, il serait un parfait sujet d'étude.

A présent revenons dans la montagne où Eric se lance dans sa marche en avant vers le sommet. 3 minutes. Au bout de deux minutes il n'avait pas encore atteint la moitié et c'est alors que sa mère lui cria "Eric! Une minutes!" et elle en avait les larmes aux yeux. Et d'un coup tout changea, le bruit était plus lent, la forêt était immobile, le vent se dissipait… Eric, lui avançait à la même allure: il avait réussi, il avait ralenti le temps. Au fur et à mesure qu'il avançait le Serpent écarquillait les yeux toujours plus et il regardait Morgana, qui elle était radieuse du fait de voir son fils enfin dominer son pouvoir. Quand Eric arriva au sommet de la montagne les arbres reprirent leur brise, les mouvements du Serpent étaient de nouveau fluide bien que dans son esprit tout ne lui semblait pas clair. Comment un jeune homme même pas majeur pouvait-il maîtriser, ou du moins ralentir, le temps? Il n'avait jamais vu quelque chose de semblable. Il préféra ne rien demander sur le moment et leur annonça la suite du programme: "- Félicitations à vous deux, vous m'avez impressionné, c'est rare, et grâce à votre performance je vous octroie le droit d'accéder au temple des moines tibétains." Et ils montèrent sur les motos de neiges afin de rejoindre la destination de leur périple, enfin!


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cmawesome
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Notre Utopie posté le [05/09/2016] à 18:00

Chapitre 4 : La danse de la Java



Spoiler :


Chapitre 4 : La danse de la Java

Ils y arrivèrent la nuit, le froid était extrême dans cette région, et il avait commencé à neiger. Quand ils franchirent les portes de cette forteresse, une impression de chaleur se dégagea: les femmes moines étaient venues vers eux avec de quoi manger, des couvertures, et avaient préparé leur lit. Ici le Serpent pris congé d'Eric et Morgana et mère et fils eurent la pièce pour eux tout seul. Une femme des moines leur dit qu'à 8 heure le lendemain ils devraient être prêts pour leur présentation devant les grands maîtres. Morgana, une fois seule avec Eric, le pris dans ses bras, l'embrassa et ils se couchèrent. Il ne leur fallut que quelques minutes pour s'endormir.

Le lendemain, quand les femmes de moines ouvrirent la porte, Eric et Morgana étaient juste derrière la porte, prêt à faire face aux grands maîtres des moines. Ils étaient bien droit, la tête haute comme s'ils sentaient que leur présence en ce lieu pouvait avoir quelque chose de gênant. Dans le couloir qui les menait au premier sous-sol, ils n'échangèrent aucun mot mais ils se fixaient avec insistance comme s'ils se jaugeaient.

Ils entrèrent dans une salle de la taille d'un tribunal avec la même décoration à l'exception qu'il n'y avait pas de place pour Eric et Morgana. Seul le jury et les "testés" étaient dans cette pièce. Les chefs étaient tous là, et tous étaient dans cette pièce. Ils étaient neuf et celui du centre parla:

"- Bonjour à vous, vous confirmez être Eric Mayer et Morgana Traptrisxky?

– Oui monsieur, répondirent les principaux intéressés à l'unisson.

– Quel est le but de votre venue ici?

A ce moment Morgana se chargea de lui répondre:

– Mon fils -ici présent- est prêt. Nous avons ensemble passés avec succès les étapes que vous nous avez imposé et nous venons demander à ce qu'il intègre l'armée shaolin. Le Serpent devrait pouvoir vous confirmer mes dires: il l'a vu à l'œuvre.

– Serpent, peux tu confirmer sa version des faits, toi qui l'a suivi depuis le début de la semaine ?

– Je confirme l'intégralité de son discours, répondit le Serpent, et j'ajoute même que c'était plutôt impressionnant. En fait, je pense qu'il a le potentiel d'être plus fort que n'importe quel shaolin à partir du moment où il apprendra nos techniques de combat.

Un des autres chefs, situé à gauche du rang fit un bruit avec la gorge. C'était Java et il prit la parole d'un ton sarcastique:

– N'importe quel shaolin? Vraiment? Dis moi Serpent n'aurais-tu pas oublié un shaolin en ma personne?

– Ça suffit, les interrompit alors le grand chef sur un ton très calme mais qui ne leur permettait pas de continuer. J'ai posé une question au Serpent, il m'a répondu, maintenant je voudrais entendre la voix d'Eric. Et tous regardèrent Eric, dans un silence mortuaire. Certains avec curiosité, le Serpent avec bienveillance, et Java avec une lueur de dégout.

– Eric, repris le chef des moines, quel âge as-tu?

– 17 ans, monsieur.

– 17? Nous n'acceptons pas les enfants. Reviens nous voir d'ici un an…

– Monsieur, ma mère m'a dit que je suis prêt.

– Ta maman, bien. Mais toi qu'en penses tu?

– Je pense que ma mère a raison. Elle a toujours raison, et elle le prouve.

– Et comment feras-tu le jour où ta mère ne sera plus à tes côtés? Car saches que les femmes ne vont pas au front de guerre chez nous.

– Elle sera toujours avec moi, monsieur; répondit Eric avec mystère.

– Et quand elle mourra?

– Et bien je vous déconseille d'être la cause de sa mort, monsieur."

S'il est vraie que la situation était tendue jusqu'alors, ce n'était rien depuis qu'Eric avait lâché ces quelques mots. Les moines semblaient désarçonnés, ils se regardaient: jamais par le passé on ne leur avait parlé de la sorte en ce lieu.

Une voix s'éleva, une voix étrange qui émis une suggestion:

"- Et si on le testait? D'ailleurs je crois que depuis tout à l'heure Java meurt d'envie de se mettre en action.

– Que suggères-tu? lui demanda le grand maître.

– Il veut que je combatte contre Eric, répondit Java, et j'accepte.

– Qu'il en soit ainsi. Vous allez vous affronter dans un combat de dix minutes et nous rendrons notre jugement. Vous n'avez pas le droit d'utiliser des armes. Votre arme, c'est votre corps. Allez-y."

Java se leva et c'est à ce moment qu'Eric se mit à l'observer: il était beaucoup plus grand que la moyenne avec des yeux sombres et un regard plein d'avidité lui donnant l'air d'être assoiffé de pouvoir. Ses cheveux étaient tout étonnamment bien coiffés et il arborait une tenue traditionnelle shaolin blanche. Eric et lui se mirent en position de combat puis…

Java, immédiatement, se projeta vers Eric et l'attaquant avec les deux bras sur le haut du corps, Eric se protégeait tant bien que mal, il arrivait à protéger sa tête de manière à ne pas être sonné par la brutalité dont Java faisait preuve et quand il recula d'un pas suite à un énième coup de Java, Morgana ne put s'empêcher de crier: "Eric! A terre! Il est lent!" et suite à ces indications minutieuses et précieuses Eric se mit à quatre pattes puis saisi la jambe droite de Java et le renversa, puis dès que la tête de Java toucha le sol, il se mit sur lui, les genoux bloquant les bras de Java et le roua de coups dans le visage avec force. Finalement Java utilisa ses jambes pour retourner Eric et au moment de se lever, Java sauta, le poing bien armé qui se dirigeait vers la tête d'Eric à toute vitesse… et progressivement le poing ralenti; Eric fixa Java qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait; il regarda autour de lui, mais même ses yeux avaient du mal à se déplacer et il vit que tous avaient le même regarde ébahi, tous sauf Morgana qui souriait et le Serpent qui forma les mots " Je te l'avais dit " avec sa bouche et quand Java regarda de nouveau en direction de son adversaire et vit Eric, le regard sombre qui lui asséna un coup des plus violents directement dans le cou puis un autre dans la tempe. Et Java tomba et comme il ne se relevait pas le grand maître décida d'arrêter le combat:

"- Cela suffira. Saluez-vous, Eric s'inclina devant Java qui fit de même mais avec un peu de raideur. Bien, Eric, tu vas intégrer nos forces shaolin. Tu seras donc sous les ordres de Java. Quand à toi, Morgana, tu ne peux pas te battre ici.

– Je le sais maître, et c'est pour cela que je m'en irai ce soir. Je veux juste pouvoir passer le reste de la journée à l'extérieur avec mon fils, sans que nous soyons espionnés.

– Très bien. En espérant que ton départ n'influence pas Eric.

– Cela ne sera pas le cas, monsieur, répondit-elle. Je vous en remercie, au revoir."

Et elle sortie en compagnie d'Eric vers le bois, à l'abri des regards.


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cmawesome
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Notre Utopie posté le [05/09/2016] à 18:06

Chapitre 5 : Le poids du passé



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Lorsque Morgana et Eric furent dehors, les moines s'interrogèrent: comment ces deux individus pouvaient-ils faire preuve d'autant d'assurance? Comment , alors que Morgana savait pertinemment qu'elle partirait, comment ces deux là savaient qu'Eric pourrait fonctionner de manière autonome? Un lien étrange et fort les unissait. Quand à Java il ne parlait pas, mais ses yeux parlaient pour lui: il était fou de rage! Il venait de se faire humilier par un gamin et comme si on n'était pas suffisant il allait devoir le former à devenir un shaolin!

Non, il le lui ferait payer, il refusait pareil affront, mais pour le moment il allait préparer son plan, et il prendrait son temps. Oui, telle serait sa vengeance…

A quelques centaines de mètres, à l'extérieur, Morgana et Eric s'étaient installés sur un carré d'herbe. Il faisait frais et les femmes de moines leur avait préparé à manger et prêté des couvertures pour se réchauffer.

"- Je suis fière de toi, mon fils, commença Morgana. Elle était radieuse. En l'espace d'une semaine, reprit-elle, tu as progressé au-delà de mes espérances. A chaque nouvelle épreuve tu t'es débrouillé avec grand calme, humilité et courage. Ces trois qualités feront de toi le plus grand shaolin du siècle, et je parle en connaissance de cause.

– Comment ça? Tu les connaissais avant de venir? demanda Eric, car je ne sais toujours pas comment tu connaissais le Serpent l'autre jour.

– Je suis contente que tu me demande et je vais te raconter: il fut un temps sur Terre, la vie était plus pacifiée que de nos jours. Tu n'étais pas encore né. J'ai quitté mon pays et ma famille pour vivre avec ton père en France mais nous n'avions pas d'argent et ainsi la vie était dure. C'est alors que ton père, alors étudiant en science, a participé à un concours d'invention. Il n'a pas gagné car le jury a considéré que son projet ne pouvait pas être mis en place."

A ce moment, Morgana s'interrompit, soupira et regarda au loin les montagnes qu'ils avaient gravi la veille pendant qu'ils réussissaient l'épreuve du Serpent. C'était la première fois qu'elle racontait son histoire. C'était aussi la dernière fois qu'elle la raconterait. C'était très dur pour elle et Eric le voyait bien et c'est pour cela qu'il lui dit:

"- Maman, si tu n'arrives pas à tout me dire, ne te forces pas. Je veux pas que tu aies mal. Son timbre de voix était tendre, comme à son habitude quand il s'adressait à elle.

– Ne t'en fais pas Eric, dit-elle en se reprenant, c'est juste que je ne l'ai jamais raconté à qui que se soit avant aujourd'hui. Et je dois te raconter mon histoire pour que tu aies les armes nécessaires dans ta lutte pour la survie.

– D'accord, mais ne te fais pas mal dans ce cas.

Elle acquiesça et poursuivi: Donc ton père a participé à ce fameux concours et c'est là-bas qu'il fut repéré par un "illuminé". Je ne connais pas l'identité de l'homme en question, mais profitant de la jeunesse de ton père et surtout du fait que nous n'avions pas beaucoup d'argent, il l'amena à signer un contrat pour tester son invention: le clonage humain.

– Mon père a créé ce chaos? s'étonna Eric d'un air écœuré.

– Je te dis qu'il a créé une partie du clonage, pas qu'il voulait ce chaos, insista Morgana. Et elle ajouta: son idée était de cloner des personnes volontaires afin que ces clones puissent aider les personnes nécessiteuses tels que les personnes âgées vivants seules, les handicapés, etc…

Mais l'illuminé l'ayant recruté ne recherchait que puissance et pouvoir et il ne respecta pas les consignes de ton père. Ainsi il modifia l'ADN des personnes clonées et celui des clones créant ainsi des dégénérescence incontrôlables et beaucoup de ces gens trouvèrent la mort dans ces laboratoires…

– Et mon père ne s'est pas rebellé?

– En fait ton père n'était là-bas que pour le clonage, il ne s'occupait jamais de ce qui se passait après le clonage… Et saches une autre chose Eric: j'ai été la première personne clonée.

– Quoi? Eric n'en revenait pas, il avait la sensation de douleur en lui et cela s'intensifiait.

– Calmes toi mon ange, lui murmura sa mère en le prenant dans ses bras.

– Oui, pardon… juste… j'ai du mal à me faire à cette idée comme quoi tu as été cloné.

– Je le sais bien… ce n'est pas quelque chose d'agréable à entendre. Elle respira une nouvelle fois longuement avant de reprendre: mon clone est mort et c'est moi qui ai hérité de ce pouvoir de vampire. Mon pouvoir ne s'est pas manifesté sur le moment ce qui a amené l'illuminé à me relâcher. 9 mois plus tard, tu es né et c'est là que mes pouvoirs ont commencé à apparaître. Ton père disait souvent que je n'avais pas eu mes pouvoirs avant car "mon petit ange" veillait sur moi. Evidement il te faisait référence car tu dois savoir que ton père t'aimait. Avec ta naissance, ton père s'est éloigné des "illuminés" car il devinait de plus en plus les plans de ces gens et un jour ce qui devait arriver, arriva: une poignée d'illuminés vinrent devant notre porte, il leur a ouvert et tout a basculé, tout a dégénéré: ton père m'a crié de partir au plus loin et c'est la dernière fois que je l'ai entendu…

– Mais maman, demanda Eric intrigué , pourquoi n'as-tu pas utilisé tes pouvoirs pour les battre?

– Eric, tu as vu combien de temps il t'a fallu pour commencer à maîtriser les tiens? Je n'avais que les symptômes de mon vampirisme mais pas encore toute sa puissance! Sinon je l'aurais fais mon ange. Mais j'ai du fuir pour te protéger, te cacher…

– Mais … je ne vois pas où tu pouvais aller? Souvent tu m'as répété qu'on était seul…

Là, sa mère marqua un nouveau temps d'arrêt, regarda son fils comme si du regard elle lui exprimait l'amour qu'elle avait pour lui et Eric lui demanda alors:

– Tu avais de la famille non loin?

– On peut dire ça, grimaça-t-elle, je suis effectivement retourné en Albanie, un lieu que je pensais avoir laissé dans le passé… et à mon arrivé j'étais épuisée, tu étais dans mes bras, nous n'avions plus de vivre… et mes parents m'ont claqué la porte au nez… ". Et elle sanglotait, ses larmes traduisaient toute la douleur qui l'envahissait et qui la submergeait au fur et à mesure qu'elle parlait, elle pleurait et son fils lui faisait un câlin pour la calmer, lui disant " je suis là maman, calme toi, je t'aime et je ne t'abandonnerai jamais".

"- Je le sais mon ange, et elle se calmait doucement. Merci, Eric. Et je ne veux pas que tu prennes mon départ pour un abandon non plus!

– Je le sais, maman. C'est les moines qui ne veulent pas et je comprend que tu ne t'enfermes pas chez eux. Tu es mon exemple et je te rendrais fière et heureuse.

– Mon ange, c'est déjà le ca: Je suis fière et heureuse de t'avoir pour enfant. A présent elle était redevenue parfaitement calme et sereine, ces mots, pleins de douceurs et qui lui rappelait pourquoi elle se levait le matin et pourquoi elle allait se battre l'attendrissaient au plus haut point.

-On reprend, maman? Apprends moi ton histoire, apprends moi pourquoi tu es mon exemple.

Morgana lui sourit et cette fois, quand elle parla, sa voix ne tremblait plus:

– Tu as raison. Bien. En fait, pendant deux nuits nous avons dormi dehors et j'ai continué à ne pas manger afin de te nourrir avec le peu que je me procurais de manière plus ou moins honorable. Puis à l'aube du troisième jour mon frère est venu me chercher, oui j'ai un frère, et oui tu le connais Eric, ajouta-t-elle devant la mine interrogative de son fils; il s'agit du moine t'ayant permis d'affronter Java. Il y a de cela des années, il nous a sauvé de la rue en Albanie, c'est lui qui nous a offert ce refuge dans la steppe russe et le jour où il nous y a laissé il m'a dit que le jour où tu serais prêt il faudrait alors que tu intègres les forces shaolin. Il m'a dit ça alors qu'il allait passer les épreuves de moines, les même que celle que nous avons passé. C'est à partir de ce jour que je t'ai fait grandir, que je t'ai vu évoluer, et réussir. En ce qui concerne ton père, je ne sais ce qu'ils en ont fait… et il en va de même pour ma famille en Albanie… elle avait le regarde dans le vide, le cœur plein d'émotions et elle ajouta: voilà mon ange, tu sais tout maintenant. S'ensuivit un petit moment de silence où chacun regardait l'autre puis Eric demanda:

– Combien de temps il t'a fallu pour maîtriser tes pouvoirs?

– Et bien, si j'exclue les neufs mois où j'étais enceinte il m'a fallu environ un an. Un an et beaucoup de travail, et d'entrainement.

– D'accord, merci. Parce que j'ai trouvé que je mettais beaucoup de temps…

– Oh, pas tant que ça, compte tenu de ton âge et sachant qu'on ne sait pas vraiment quand tes pouvoirs se sont révélés, je pense que tu as développé tes pouvoirs assez vite et que tu as atteint un certain niveau relativement facilement. Bien sûr tu devras continuer à les entrainer, en cachette s'il le faut, y compris la nuit.

– D'accord, je suivrai tes conseils, maman mais j'ai une dernière question à te poser: où vas-tu aller?

– Là où les femmes peuvent se battre, et elle lui fit un grand sourire auquel Eric répondit.

Sur ces dernières paroles, ils se levèrent et Eric pris la direction du temple tandis que Morgana repartait vers les montagnes, là où il était impossible de la suivre sans se faire repérer. Une dernière fois chacun se retourna vers l'autre, Morgana vers son petit ange, Eric vers son exemple au combat, en inclinant la tête en signe de respect puis chacun alla de son côté.


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cmawesome
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Notre Utopie posté le [05/09/2016] à 22:40

Chapitre 6 : L'intégration



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A son retour au temple, Eric vit qu'il était attendu: deux femmes de moines étaient au niveau de la porte. Surpris Eric leur demanda pourquoi elles l'attendaient. "C'est pour vous préparer au repas de ce soir". Eric les suivi, mais arrivé à la porte de sa chambre il leur dit qu'il savait tout de même se préparer, qu'il en avait l'habitude et du coup après avoir échangé un regard elles se retirèrent et ne revinrent qu'à l'heure du repas. Eric était prêt. Il savait se débrouiller en revanche il n'avait encore jamais mangé avec quelqu'un d'autre que sa mère; et une fois arrivé dans la grande salle à manger il resta devant la porte, droit, car il ne savait que faire dans ce genre d'occasion.

"- Eric!

Eric cherchait du regard qui l'avait appelé et vit le Serpent qui lui faisait signe.

– Viens t'asseoir, que nos femmes vont arriver avec les plats.

Interloqué par cette précision Eric lui demanda:

– Mais… elles vont manger avec nous non?

– Et bien en fait non, elles ont mangé à 19 heures, il y a une heure et maintenant c'est notre tour.

– Mais je ne savais pas! s'inquiéta Eric, je croyais que tout le monde mangeait ensemble… je n'étais pas là il y a une heure!

– Mais pourquoi voudrais-tu cela? Je ne comprend pas…

– Tu viens de me dire qu'elles vont nous servir, mais je ne mérite pas d'être servi puisque je ne les ai pas aidé…

La voix se perdit dans des éclats de rire: Java et quelques autres shaolins à proximité avaient entendu les mots d'Eric et en riaient aux éclats. Le Serpent leur fit un signe de la main pour qu'ils se calment: après tout Eric ne connaissait pas leur culture, et l'apprendre ferait parti de sa formation. Il devra également apprendre le maniement des armes shaolins: l'épée, le lancer de shuriken ainsi que l'utilisation du grappin. En ce qui concerne leur défense, les shaolins utilisaient leur capacité d'esquive sans égal. La fin du repas se déroula sans autre interaction du genre. A la fin du repas, le Serpent amena Eric à l'abri des regards et lui dit:

"-Si tu veux t'intégrer ici Eric, il va te falloir adopter un profil plus bas, et ne pas faire autant de réflexion à voix haute.

– D'accord, répondit Eric, mais si je ne connais pas quelque chose, il me faut bien le dire pour apprendre, non?

– Alors tâches de le faire discrètement… bonne nuit, repose toi: ton entrainement commencera demain.

– Merci Serpent, et il s'inclina en ajoutant; bonne nuit."

A huit heure le lendemain matin, il était debout, prêt pour cette première journée. On frappa à la porte et il alla ouvrir: c'était Java, qui arborait un grand sourire:

"- C'est l'heure, viens manger un bout et on part en forêt pour la journée. Les autres matins tu descendras directement pour 8 heure et à 8h30 on démarre.

– Bien, merci. Tu as bien dormi?

Java le regarda avec curiosité: personne ne posait cette question d'habitude. Finalement il décida d'être souple car après tout il ne devait s'occuper d'Eric que pour le former militairement.

– Oui, la nuit a été bonne."

Eric compris à son ton qu'il n'ajouterait rien et il fit de même. Arrivés dans la salle à manger les femmes de moines étaient là, servant les hommes. Eric alla s'asseoir et de suit deux femmes s'approchèrent pour lui proposer différents aliments. Quand elles virent qu'Eric allait leur dire qu'il pouvait le faire lui même, elles lui soufflèrent:

"- Non, ne dis QUE ce que tu veux manger: ne te fais pas remarquer comme hier; et à voix haute une des deux ajouta:

– Du miel sur les tartines?

– Oui volontiers, ça m'ira très bien, acquiesça-t-il en lui souriant, merci beaucoup.""

Puis il pu manger et à 8h30, Java se leva, accompagnés de tout les shaolins et d'Eric qui compris que c'était l'heure, d'ailleurs il avait hâte de commencer car cette ambiance le mettait mal à l'aise. Jamais sa mère n'aurait supportée ce genre de traitement, rien que pour cette raison, il était normal qu'elle ne soit pas restée.

En file indienne, les shaolins arrivèrent dans la forêt et s'enfoncèrent dans son épaisseur. Java à leur tête, marchait à bonne allure, puis il lança à voix haute "On accélère!" et il se mit à courir, les shaolins et Eric également, le but recherché étant à la fois d'améliorer son endurance et être capable de se frayer un chemin sinueux parmi des obstacles. Eric n'avait pas de difficultés dans cet exercice: le test qu'il avait franchit quelques jours auparavant avec sa mère sur le parcours du Serpent avait été nettement plus relevé et du coup, au fur et à mesure il dépassait des shaolins et se rapprochait de plus en plus de Java. Il ne le rattrapa pas et après une heure d'effort Java se retourna et dit "Allez on arrête, récupérez!" et il vit qui était juste derrière lui: Eric, qui avait dépassé chacun des autres shaolins. Quand tous furent arrivés, Java les mena au niveau de la rivière et leur présenta le nouvel exercice: "Le principe est simple: le lit de la rivière a été creusé jadis par nos ancêtres, les premiers shaolins de sorte qu'il soit de plus en plus large quand on s'approche de la falaise et de la chute d'eau. La taille commence à un mètre et termine à sept mètre de large. Il vous faut tomber dans l'eau le plus tard possible. Une fois dans l'eau, vous allez être emportés par le courant et une fois dans le lac, en bas, vous devrez escalader la falaise et recommencer, jusqu'à ce que je décide d'arrêter l'exercice. Allez-y!" Et cette fois il les laissa tous passer devant lui afin de voir leur progression. De nombreux shaolins tombèrent dans l'eau à partir des trois mètres trente, et la majorité autour des cinq mètres. Seul une poignée était encore hors de l'eau dont Eric, mais déjà, il avait failli tomber sous les yeux d'un Java qui se retenait de jubiler. Et ce qui devait arriver, arriva: peu avant les six mètres, Eric vit la rive opposée lui échapper et il fut emporté par le courant. Sans appui et dans une eau plus profonde qu'elle n'y paraissait, Eric ne put se rattraper et fut balancé avec force par dessus la falaise tant le courant était fort. La chute n'était pas très haute car il n'y avait pas plus de quatre mètres, mais une fois en bas, Eric leva la tête et vit Java et les derniers shaolins le regarder "de haut" et il sentait qu'ils lui avaient été supérieurs. Quand à Java, il savourait le moment et pensa "un partout, nous nous départagerons quand je te mettrais hors course."

Etant donné qu'Eric était le dernier à être tombé, il fut aussi le dernier à escalader et arriver en haut où tous les autres shaolins l'attendaient. Il était midi et ils étaient à bonne distance du temple et ceux qui n'étaient pas en grande forme commençaient à avoir du mal. Java, dans son rôle de meneur leur annonça que le plus simple avait été fait et la suite leur montrerait pourquoi les shaolins étaient redoutés à travers le monde. Avec cette annonce s'ensuivit un moment de flottement, Eric, lui, ne battait pas d'un cil, et il attendait simplement de connaître la suite du programme. Il n'était pas fatigué mais il s'en voulait un peu d'être tombé à l'eau.

Java les amena vers une petite clairière, non loin, où ils finirent leur journée.

"- Bon les gars, commença-t-il, passons à ce qui est l'essence de la guerre: le combat. Mettez vous en groupe de deux, si possible en fonction de votre niveau. Ensuite le but est simple: vous avez un bras pour parer les coups adverses et un bras pour porter les coups. Pour marquer un point vous devez toucher le torse de votre adversaire et quand c'est fait vous affrontez votre adversaire qui se trouve le plus vers moi."

Ainsi tous se mirent en deux lignes, l'une face à l'autre, les shaolins qui avaient réussi l'épreuve du fleuve s'étaient mis le plus proche possible de Java tandis qu'Eric s'était situé au milieu de la file. Et dès que Java donna le départ son adversaire se précipita sur Eric qui para le coup en l'envoyant vers le côté afin de s'ouvrir un angle et posta un coup sec en plein milieu du torse de son adversaire. Ce coup n'avait pas échappé à Java, qui de loin, surveillait Eric et qui n'en revenait pas: En moins de trois secondes il avait atteint le torse adverse!

Du coup, Eric attendait de savoir qui serait son prochain adversaire.

Celui-ci -qui venait donc de perdre- s'avança d'Eric et lui souhaita " bonne chance". Eric fut surpris d'entendre ceci mais cela lui faisait plaisir et il y répondit en souriant. Le combat s'engagea et Eric sentait que la difficulté ne le repousser pas dans ses derniers retranchements, et au contraire il gagnait du terrain jusqu'au moment où:

" – Aahh, arrête! Tu n'as pas le droit de faire ça! s'exclama son adversaire.

– Faire quoi? lui demanda Eric.

Autour d'eux, de nombreux groupes s'étaient arrêtés de se battre pour suivre cette scène.

– Tu n'as pas le droit d'utiliser tes pouvoirs dans ce genre de combat!

– Mais je ne les ai pas utilisés, rétorqua Eric.

– Dans ce cas, explique moi pourquoi? dit-il en s'approchant…

– Pourquoi? Mais quoi donc? s'étonna Eric. Et à peine avait-il fini de parler que son adversaire avait sauté en avant et lui toucha le torse. Il regarda alors Eric avec un sourire narquois avant d'ajouter :

– Pourquoi t'ai-je vaincu! ajouta-t-il d'une voix triomphante."

Eric regarda autour de lui et cherchait Java du regard, lequel dit à voix haute : "Allez, continuez!" et tous se remirent au combat. Eric était fou de rage! Autant il pouvait accepter une défaite ou son adversaire lui était supérieur, autant cette défaite, du à la lâcheté de son adversaire, le laissait amer. C'est alors qu'il repensa à ce que sa mère lui avait enseigné "ne fais pas confiance trop vite" et il compris pourquoi elle lui avait présenté l'espèce humaine comme multi faciale car l'Homme est capable du meilleur comme du pire et est rempli de contradictions. Lorsque l'adversaire suivant se présenta face à lui, Eric lui lança un regard qui voulait dire "tu n'as aucune chance". Et en effet dès que le combat s'engagea, la différence de niveau était visible. En moins d'une minute Eric atteint le torse de son adversaire avec bien plus de force que précédemment, puis il se tourna vers le prochain combattant. Quand il vit qu'il s'agissait de l'homme l'ayant trompé il le fusilla du regard et dès le début du combat il se jeta sur lui. L'autre était tellement sur la défensive qu'il reculait très rapidement et à un moment il se retrouva adossé à un arbre.

"-Tu ne tentes pas de me feinter? demanda Eric d'une voix des plus sèches. L'autre ne bougeait pas : il commençait à prendre la mesure de son erreur. Eric poursuivit :

-Tu devrais être en train de demander pardon pour ta couardise et ta lâcheté.

-Je suis désolé, s'exécuta-t-il, excuses moi, implora-t-il les yeux plein de terreur car il se demandait ce qu'Eric lui réservait.

-Ce n'est pas à moi que tu dois demander pardon, mais à tous l'ordre shaolin. Ce que tu viens de faire est une honte et une humiliation pour cette armée."

Un silence s'ensuivit. Eric avait touché la corde sensible : le sentiment d'appartenance. C'est alors que le shaolin fautif se mit à genoux, et, s'adressant à l'ensemble des shaolins présents il dit "veuillez m'excuser mes frères, mon comportement ne convenait pas."

Eric lui tourna le dos afin de se replacer et quand il fit volte face il vit son adversaire, les yeux exorbités et rouge colère, fondre sur lui à une vitesse folle mais cette fois Eric s'y attendait et Java avait compris "il va lui faire ce qu'il m'a fait" pensa-t-il immédiatement. Et il avait raison. Eric ralentit le temps à une vitesse affolante, il prit le temps de regarder son adversaire dans les yeux et il lui dit : "tu ne seras jamais assez rapide pour moi petit homme, et un conseil : n'essais plus jamais de me surprendre", puis avec beaucoup de douceur et de nonchalance il lui toucha le torse et le temps reprit sa vitesse réelle. Java dit alors "bon, on arrête tout. Vous vous êtes bien battu, c'est l'heure de rentrer : les dix derniers auront une pénalité". Et chacun donna le meilleur de soi afin de ne pas être pénalisé. Java et ses troupes arrivèrent, puis Eric. Les dix derniers eurent donc une pénalité : ils n'auraient pas le droit de dormir cette nuit et ils monteraient la garde à l'extérieur du temple. Le soir, peu avant le repos, on frappa à la porte de la chambre d'Eric qui alla ouvrir : sur le palier se tenait Java qui lui dit :

"-Juste pour te dire que tu dois éviter d'utiliser tes pouvoirs lors des entrainements Je comprend bien pourquoi tu en as fait usage et c'est pour ça que je n'ai rien dit, mais à l'avenir, évites ce genre de situation.

-D'accord Java, merci, acquiesça-t-il, et Java s'en retourna à ses occupations."


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cmawesome
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Notre Utopie posté le [06/09/2016] à 16:11

Chapitre 7 : La routine



Spoiler :


Quelques minutes plus tard, Eric alla manger. Cette fois-ci il mangeait seul. Le Serpent était en grande discussion avec le maître des shaolins. Manger seul n'était pas gênant à proprement parler, en revanche, Eric avait l'étrange sensation qu'il était un des sujets de conversation de ses camarades. Ce sentiment était renforcé par le fait que dès lors qu'il regardait un groupe, ce dernier devenait silencieux et chacun plongeait dans son assiette. A la dernière bouchée Eric se leva et sorti de la salle à manger, sans même prendre le dessert. Il était de loin le premier à s'être levé de table, mais il n'alla pas directement dans sa chambre. Il avait autre chose en tète : il cherchait la cuisine. Personne ne lui avait montré ou travaillaient les femmes, comme si ici elles n'avaient aucune importance. Mais pour Eric elles en avaient : elles les nourrissaient, préparaient les chambres et nettoyaient le temple de fond en comble. Au bout d'une heure il n'avait toujours pas trouvé la cuisine, et comme il croisait de plus en plus de shaolins, il préféra arrêter ses recherches pour ce soir et alla se coucher avant d'attirer une nouvelle fois l'attention suivant ainsi les recommandations du Serpent.

Le lendemain ressemblait à la veille. Il arrivait toujours juste après Java à la course, tombait autour des cinq-six mètres dans l'eau et combattait avec acharnement ses différents adversaires.

Ainsi son entrainement devenait chaque jour plus bénéfique et les performances d'Eric étaient telles que seul Java arrivait avant lui dans chaque type d'épreuve. Au combat Eric avait surpassé tout les autres militaires shaolins, de la même manière il ne tombait plus dans l'eau, tout comme Java, par ailleurs sa réussite lui avait apportée le respect et l'admiration de ses pairs, et quand il fallait rentrer en fin d'après midi il talonnait systématiquement son formateur, son endurance s'étant elle aussi considérablement améliorée.

Cela faisait déjà trois mois qu'il avait intégré le temple et Eric avait l'impression que sa formation guerrière était achevée mais il lui manquait de repousser ses limites, il voulait se mesurer à ce qui avait de mieux…


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cmawesome
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Notre Utopie posté le [06/09/2016] à 16:50

Chapitre 8 : Il faut tirer les marrons du feu



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Un soir Eric sorti très tôt de table, plus que d'habitude, et il se dirigea directement vers le sous sol du temple : il se déplaçait vers la cuisine, chose qu'il n'avait jamais fait avant mais qu'il attendait depuis le début afin de pouvoir s'entretenir avec les femmes de moines et ce soir il allait pouvoir y arriver, après tant de soirée à chercher il l'avait enfin trouvé il y avait deçà quelques jours et s'était préparé à les rencontrer pour de bon, de façon plus personnelle afin d'au moins les remercier pour l'attention qu'elles manifestaient à l'égard des shaolins.

Quand il se trouva devant la porte il toqua et entra. Et ce qu'il y vit sortait de l'imaginaire, c'était impensable et pourtant : une dizaine d'hommes, vêtu de l'habit traditionnel shaolin dirigeaient, ordonnaient et exhortaient les femmes qui courraient dans tous les sens afin de préparer les plats. Au moment ou Eric entra, quelques secondes s'écoulèrent sans que personne ne remarque sa présence mais lorsque ce fut le cas ils se précipitèrent sur lui et se mirent à lui passer un savon :

"- Pour qui te prends-tu ? disait un.

-Que fais-tu ici ? exigeait un autre.

Eric resta calme et quand ces hommes ne dirent plus mot car ils voyaient qu'ils ne déclenchaient pas de réaction, ce fut Eric qui parla :

-Vous osez demander l'objet de ma présence, sachez que je voulais juste féliciter toutes ces femmes pour tout ce qu'elles font pour nous.

-Tu es un shaolin, tu n'as pas besoin de remercier qui que se soit, lui répondit sèchement celui qui donnait le plus d'ordres et qui apparaissait comme étant leur chef.

-Ce qui est certain, c'est que je ne vous félicite pas de les traiter de la sorte, rétorqua Eric en leur jetant un regard glacial et emprunt de dégoût.

-Comment ? Je crois que tu ne sais pas ton erreur de me parler de la sorte, tonna le shaolin. Je te lance un défi de mort, sale avorton!"

Et ils firent le chemin vers la grande salle à manger.

Arrivés là, ils entrèrent alors que de nombreux shaolins se levaient pour aller se coucher mais quand ils virent Eric flanqués de ces dix shaolins ils comprirent la suite et en silence déplacèrent les table le long des murs et le chef de ces shaolins s'adressa au grand maître et lui raconta la scène qui s'était déroulée dans la cuisine et il conclu en disant "c'est pour cela que je le défi à mort".

"-Bien, dit le chef shaolin, Eric, tu as commis une faute grave dans la hiérarchie de l'ordre shaolin…

-Dites-moi ce qu'il convient de faire pour "rattraper" cette erreur, coupa Eric qui commençait à s'énerver en son for intérieur.

-Et bien il te faut l'affronter dans un défi de mort. Comme son nom l'indique il s'agit d'un affrontement entre lui et toi jusqu'à ce qu'un des deux meure.

-J'accepte le défi. Peut être qu'en le tuant cela améliorera la situation des femmes.

-Oh c'est donc cela que tu veux! s'écria le chef des cuisines.

-Oui car je considère comme anormal qu'elles soient tant exploitées!

Le chef des shaolins les coupa alors :

-Cela suffit messieurs, vous avez de la place, trêve de bavardages, affrontez-vous et que le vainqueur de ce défi de mort propose son idée."

C'est sur ces mots que les deux belligérants se jetèrent un regard noir des plus intenses. Le combat approchait, l'affrontement était inévitable et de nombreux jeunes shaolins étaient impressionnés, eux qui n'avaient jamais vu ce genre de défi car personne n'avait l'idée de changer le système et à présent, voyant Eric, il se murmurait dans leur rang qu'Eric avait cette fois franchi la ligne de trop et que malheureusement pour lui il allait s'en apercevoir trop tard. Même son oncle pensait qu'Eric allait mal finir, et il commençait à s'en vouloir de ne pas l'avoir pris sous son aile. Finalement seul Java paraissait calme et cela non plus n'échappait pas à cette assemblée et en particulier au chef de cuisine qui lui demanda :

"-Java, toi qui souvent est si remuant, comment se fait-il que tu sois aussi calme à l'heure de voir l'exécution de ce jeune inconscient ?

-Mmmhh…ricana le principal intéressé, c'est que je connais déjà le résultat de ce "défi", si on peut appeler ça un défi…

-Que veux-tu dire?

-Je pensais avoir été clair mais je vois que le fait de ne pas sortir de la cuisine t'a fait rouiller, telle une poêle enfermée dans un placard car on ne s'en sert plus depuis des années pour parler de choses que tu connais bien, et ils continuait à ricaner, chose qui énervait profondément son interlocuteur mais qui pourtant ne parlait plus et était devenu bien rouge tant Java lui infligeait la honte. Java devant le silence régnant repris : Tu veux que je m'arrête là ? Ou peut être tu veux que je développe ?

-Fais donc Java, fais donc, répondit le cuisinier mais d'une voix moins assurée que précédemment.

-Eric est entraîné, jeune, intelligent : c'est un shaolin. Il est devenu le meilleur à mes entraînements et pourtant j'ai augmenté le rythme. Il a quand même suivi sans utiliser son pouvoir de ralentissement du temps alors dans un défi de mort ou il peut le faire, tu n'as pas l'ombre d'une chance, alors fais ta prière parce que de ton coté, on peut dire quoi ? Tu es vieux, rouillé, non préparé…non tu ne peux pas rivaliser avec Eric alors que je l’entraîne chaque jour vers la perfection.

-Dans ce cas tu vas être déçu Java! J'ai plus d'expérience que ce jeune effronté…

-C'est bon ? coupa Eric fermement. J'ai pas que ça à faire et demain on s’entraîne encore donc il faut se coucher.

-Ne t'inquiètes pas pour demain, tu ne fais plus parti de ce monde; et il sorti un glaive de taille démesuré, avant d'ajouter : et inquiètes toi pour ceci."


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Aron
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Notre Utopie posté le [06/09/2016] à 22:27

C'est bien que continu ta fic malgré le non-retour. J'essayerais de la lire quand j'aurais l'envie dans les semaines à venir.


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