Chapitre 20 : Une nuit ténébreuse et assassine
Ce soir-là, nous avions perdu le festival annuel de musique inter-lycée, au profit de la nouvelle « The Rising Sun » menée par son leader « Kashiwagi Arata ». C’était vraiment choquant, se de retrouver face à celui qui semblait être Onii-Chan vieilli de quelques années, surtout en sachant le funeste sort auquel il avait eu droit quelques années auparavant. Après le concert, j’avais été le voir, et pour toute réponse il reporta les explications, me donnant rendez-vous quelques jours plus tard.
Je dus me rendre le jour fatidique directement à la résidence des Kashiwagis, celle où habitait encore Toshiro, sa femme, et apparemment son fils. Ce fut d’un pas lourd que je me rendis sur les lieux de ce qui allait sûrement être un affrontement entre moi et le père, convaincu qu’il n’y avait aucun espoir à propos d’une éventuelle survie de mon frère. J’avais senti son corps froid contre ma main, je l’avais vu moi-même se donner la mort, c’était tout simplement impossible qu’il était encore en vie. Pourtant, j’étais décidé à démasquer cette personne se faisant passer pour mon frère à n’importe quel prix, si bien que je fus ponctuel à notre rendez-vous. Je demandai à Onii-Chan, le véritable cette fois, de se taire et de me laisser mener les opérations, ce qu’il fit, se retranchant en mon for intérieur pour me laisser le contrôle des choses, à moi, Hitotsu de Yume-Nikki.
Lorsque je sonnai à la porte de la grande bâtisse, le simple fait d’entendre le rythme de la sonnette faisait revenir des tas de souvenirs enfouis au plus profond de moi-même. Des images heureuses et marquées d’une profonde chaleur que je m’efforçai de balayer par l’image du cadavre suspendu au plafond de mon grand-frère qui avait marqué le début de mon allégeance au désespoir. J’avais depuis retrouvé un semblant de lumière grâce à Kenichiro et Masuda auxquels j’avais promis de revenir, mais j’avais encore énormément à faire avant de pouvoir reprendre ma vie, que ce soit pour Arata, ou pour dame Laïla en qui j’ai placé toute ma confiance.
J’attendis quelques minutes, m’efforçant de ne pas laisser cette profonde conviction du désespoir qui était la mienne être ébranlée par quelques vieux souvenirs qui appartenaient eux-aussi à l’autre monde, lorsque l’on vint finalement m’ouvrir la porte. Je m’attendais à ce que ce soit le père qui le fasse, mais ce fut « le fils » qui se présenta. Lorsqu’il ouvrit la porte, il posa son regard sur ma mine décomposée avant d’esquisser un sourire chaleureux : exactement le même que celui arboré par Arata lorsque je venais le voir il y a quatre ans de cela.
– Tu es donc vraiment venu, Kôsei. Entama celui semblant être mon ami avec le sourire. Cela fait longtemps que je t’attends. Tu es la personne dont j’ai le plus envie de faire connaissance.
– Je sais que tu n’es pas Onii-chan. Déclarai-je froidement en guise de réponse. Je suis venu trouver des réponses sur le pourquoi tu souilles sa mémoire, une fois que je les aurai, je te réduirai en pièces.
– Je vois…Je suppose que malgré tout, on ne peut duper quelqu’un qui aimait autant Kashiwagi Arata que toi. Ne t’en fais pas, je ne t’ai pas fait venir ici pour rien, Nishijima Kôsei….Ou plutôt, membre numéro un de la brigade anti-espoir de la guilde Yume-Nikki, Hitotsu.
– Tu es bien renseigné. Tu sais d’autres choses sur moi ? Déballe tout qu’on en finisse tant que tu veux jouer ton intéressant.
– Simple déduction à partir des éléments que j’ai. Après tout, Arata Kashiwagi était le Hitotsu d’origine chez Yume-Nikki. Je suppose que tu as repris sa position une fois que celui-ci est mort, pour continuer son œuvre n’est-ce pas ?
– Tes déductions ne sont pas mauvaises. Répondis-je toujours aussi froid. Cependant, je me demande où tu veux en venir en me parlant de ça.
– C’est bien simple en y réfléchissant. Rétorqua l’image de mon frère en arborant un sourire mesquin. Tu te dis vouloir continuer l’œuvre de Kashiwagi Arata …. Seulement, sais-tu vraiment ce qu’étaient ses objectifs en entrant chez Yume-Nikki ? Je veux dire, ses véritables objectifs bien sûr.
– Que veux-tu dire ? Tu penses connaître mieux que moi les sentiments d’Arata ?
– Et si je te disais oui, que me dirais-tu ?
– ….C’est plutôt intéressant. Répondis-je après quelques secondes de lourd silence. Je suis curieux d’entendre ce que tu as à me dire concernant mon frère. Allons-y.
Mon hôte me sourit , affichant une pointe de malice dans son regard. Ce qui se trouvait à l’intérieur de ces murs était sûrement un piège, mais je devais le suivre malgré tout puisqu’il restait une probabilité qu’il détenait quelque chose que j’ignorais sur Onii-Chan, et je devais absolument tout savoir si je voulais prétendre à faire perdurer sa mémoire dans ce bas monde le temps que j’étais encore en vie. Je traversai donc toute l’allée extérieure menant jusque chez mon ami, suivant celui se faisant passer pour lui avec attention. Je restais l’esprit en alerte , guettant tout éventuel piège ou toute embuscade. Après tout, je n’étais pas le bienvenu ici, surtout en considérant l’animosité régnant entre moi et Toshiro Kashiwagi. Onii-Chan quant à lui restait au fond de moi, et c’était mieux ainsi, je ne voulais pas qu’il entende des révélations trop difficiles à encaisser, surtout venant de celui ayant emprunté sa voix et sa bouche.
Une fois entrés dans la bâtisse, mon hôte m’invita à le suivre jusqu’à la chambre dans laquelle nous nous réfugiions moi et mon frère de cœur afin de partager ces moments si chauds dans mon cœur qu’ils le faisaient brûler de l’intérieur. Il m’invita à m’installer sur une chaise, ce que je fis sans sourciller, attendant la vérité qu’il avait à me proposer concernant les véritables objectifs de celui que j’aimais tant depuis tout ce temps. Lorsqu’il reprit la parole, sa première phrase annonça le ton de la conversation, ayant l’effet d’une bombe sur mon esprit déjà assez tourmenté sans ce genre de révélations qui ne faisait qu’envenimer les choses.
– Tout d’abord, permets-moi de me présenter, Kôsei. Déclara l’homme tout aussi machinalement que je parlais habituellement. Je t’aurais bien indiqué un nom, mais je n’en ai pas. Je n’ai pas non plus de réelle apparence physique. Je suis un Doppelganger. Je vis ma vie en dévorant celle d’autrui, en m’appropriant son apparence physique, ses acquis matériels , ses relations, ses sentiments…Je n’ai pas d’existence m’étant propre , et j’ai toujours besoin d’un hôte pour survivre dans ce monde où je n’ai rien pour moi.
– Je le savais que tu n'étais qu'un faux. Une imitation faite pour duper les autres. Qui est au courant de cette mascarade, Doppleganger ?
– Je suis un professionnel. J'ai préféré tirer avantage de mon handicap en proposant mes services d'imposture à qui le voulait en échange d'une existence. Kashiwagi Toshiro est celui qui m'emploie. J'ai eu pour consigne de devenir le fils qu'il avait avant que ce-dernier ne se suicide. Je dois devenir le digne héritier de Toshiro Kashiwagi en la présence de son fils, Arata.
– Tu souilles la mémoire de mon frère….Avec le consentement de son père…..Vous n'êtes…Que des monstres….Je vais tous vous faire regrett –
– Je n'ai pas fini. Me coupa Doppelganger. J'ai eu donc accès à tous les secrets cachés de Kashiwagi Arata, et c'est pour ça que je t'ai fait venir.
Devant mon scepticisme , Doppelganger s'en alla vers le bureau de mon ami qui n'avait pas bougé d'un pouce. Sur l'écran d'ordinateur était écrit un message vert clair sur un fond noir : « For legal reasons, Dueling Network will be taken offline until further notice. I apologize for the inconvenience. ». Ce message qui était le dernier du site, fit ressortir des tas de souvenirs enfouis en moi. Arata m'avait montré pas mal de choses concernant le jeu, et c'était encore son deck que je jouais aujourd'hui. Je me rappelai de ce fameux jour où mon frère était en finale d'un tournoi dans lequel il affrontait un joueur du nom de « Flaming_Ice ». Je supportais mon allié de derrière tandis qu'il me disait de me taire. Saffira avait porté le dernier coup à Ignister le dracoassassin, et le duel s'était terminé là-dessus. Nous avions fêté ça dignement du soir…
– Oi, Kôsei je te parle. M'interrompit l'autre dans mes songes. Voici le journal intime d'Arata Kashiwagi.
– Son…Journal intime !? Bégayai-je, interdit.
– Quand tu es seul, j'imagine que la seule chose qu'il te reste à faire est de parler à un bout de papier tel que celui-ci. Cela peut paraître ridicule…Mais cela m'a permis de bien prendre connaissance de l'état d'esprit de celui que tu aimais tant. Il est temps pour toi de découvrir la réalité, Kôsei.
Doppelganger ouvrit le cahier à la page marquée au préalable, comme si il attendait que je vienne à lui afin de dévoiler ces quelques vérités dans un but qui m'était inconnu. Me faisant signe de m'asseoir, il me laissa m'installer convenablement avant d'entamer ce qui allait avoir l'effet d'une bombe pour moi.
« – Aujourd'hui j'ai rencontré quelqu'un de vraiment étrange. Nous étions tous les deux convoqués dans la salle des professeurs pour cette stupide histoire de clubs, et ce garçon qui était avec moi semblait vraiment déterminé à réaliser un rêve….Devenir musicien professionnel. On a eu un affrontement lui et moi, et pour tout dire, j'ai du rejeter en bloc ses arguments pour ne pas craquer devant lui. Pourquoi moi je n'ai pas le droit de vivre de mes rêves…..J'aimerais tellement être aussi insouciant que Kôsei… »
– Ce sont……
– Ce sont ses mots oui, ses impressions quand il t'a rencontré. C'est ce qui m'a permis d'imaginer l'homme que tu étais. Il y a encore des tas et des tas de pages te concernant, mais ce n'est pas le plus intéressant. T'es-tu déjà demandé ce qu'il serait arrivé à Arata si il ne t'avait pas rencontré ?
– Il aurait été malheureux…Mais en vie……Admis-je avec tristesse.
– C'est là que tu as tort, Kôsei. Me reprit l'imposteur.
– Comment ça…. ? Arata serait mort … ? Comment peux-tu déterminer ça juste en lisant son journal intime ?
– « Il faut que je trouve une solution pour m'échapper de l'emprise de mon père…N'importe quoi…A n'importe quel prix….Je…Je veux partir loin d'ici…. » Voilà le genre de choses qu'il écrivait avant de te rencontrer. Il cherchait quelque chose ou quelqu'un à qui se raccrocher….Et Yume-Nikki a croisé sa route. Laila Serizawa, la leader de cette guilde noire, lui a alors promis de le rendre plus fort.
– La force seule n'est pas un but. Repris-je alors mon interlocuteur. Quel était le but derrière tout ça ? Quel était le véritable but d'Arata.
– Je vais te montrer. Me déclara froidement Doppelganger. Suis moi.
Je suivis Doppelganger sans grande conviction, mais assez curieux de ce qu'il en était quand même. Comment aurait fini Arata s'il ne m'avait pas rencontré ? Cela m'intriguait vraiment à vrai dire….Quelle réponse allait me montrer l'image de cet homme qui était censé représenter mon frère ? Je réfléchissais à d'éventuels scénarios tandis que nous parcourions ensemble les allées de cette grande bâtisse qu'était celle des Kashiwagis. Les allées étaient sinistres en cette nuit ténébreuse. C'était presque similaire à ces terres moroses dans lesquelles j'aimais m'épanouir dans la solitude. J'appréciais vraiment cette traversée, et l'avatar de mon frère semblait aussi en être satisfait. Nous arrivâmes au fond du couloir qui semblait être un cul de sac, mais à ma grande surprise, l'homme poussa un mécanisme dans le mur qui enclencha l'apparition d'un escalier menant vers le bas.
– Suis-moi. M'ordonna alors froidement celui qui était censé me révéler les secrets de mon frère. La vérité que tu cherches se trouve en bas de ces escaliers.
– C'est intriguant. Allons-y, je suis curieux.
Nous descendîmes alors chacune des marches d'un pas lourd , nous traînant jusqu'au bas de ce qui semblait être un souterrain dans le manoir. Plus je me rapprochais au fond des quartiers de mon frère, plus j'entendais des cris provenant de cet endroit. Comme des cris de désespoir incessants qui inondaient l'air de présence glaciale et malsaine. Bien évidemment, ce changement d'atmosphère ne me faisait rien, à moi qui était un habitué du désespoir le plus profond, pourtant, l'avatar d'Arata, lui, semblait de plus en plus enivré par ce qui était sûrement des cris de douleur déformés par le désespoir.
Lorsque nous arrivâmes enfin sur les lieux, je me trouvai devant un spectacle vraiment surprenant, quelque chose que jamais je n'aurais imaginé alors. Toshiro Kashiwagi et sa femme, les parents de mon frère, étaient les personnes à l'origine de ces cris. Ils étaient tous les deux enfermés dans une cage comme des animaux, attachés aux barreaux depuis l'intérieur, les empêchant ainsi de bouger convenablement. Surpris par ce qu'il se passait devant mes yeux, je pris le soin de m'avancer un peu plus afin de discerner le visage des deux individus dans cette pièce sombre éclairée à la bougie. Pas de doute, c'était bien les parents d'Arata qui se tenaient attachés dans de la paille, comme des bêtes.
– Alors c'est toi qui est à l'origine de tout ça , vaurien !!! Me hurla l'ordure, persuadé de ma culpabilité dans cette séquestration. Je vais te faire payer ça en te faisant tuer une bonne fois pour toutes !!!!
– C'est faux. Ce n'est pas lui qui est à l'origine de cette action. C'est moi. Le coupa Doppelganger.
– Co….Comment….!!? Bégaya Toshiro, interdit.
– Je ne fais que respecter les engagements de notre accord, Toshiro Kashiwagi. Vous m'avez demandé d'agir exactement comme votre fils l'aurait fait en subissant vos enseignements. En étudiant attentivement le comportement d'Arata, en m'appropriant ses sentiments, en m'attachant à ce qu'il aimait, en étudiant ce qu'il étudiait, en me liant avec les personnes qu'il aimait, en côtoyant les personnes qu'il détestait, je suis devenu Arata Kashiwagi comme vous le vouliez, et j'en suis arrivé à une seule conclusion.
– Es-tu sûr de ce que tu avances….Doppelganger…. ? Avançai-je alors devant cette déclaration remettant en cause toute ma peine passée. C'est vraiment….Ce qu'Arata allait vivre…. ?
– Je suis désolé de ne pas avoir pu te retrouver plutôt, Nishijima Kôsei. Depuis que tu as rejoint Yume-Nikki, tu as perdu tes habitudes, j'ai du donc faire les concerts encore et encore pour espérer que tu viennes à moi. Quand j'ai su qu'Arata Kashiwagi s'était suicidé, je me suis senti assez mal d'usurper l'identité d'un mort, et encore plus par suicide. Je me rachète donc auprès de moi-même en te conviant au véritable scénario final de la famille Kashiwagi.
Je restai sceptique devant l'attitude de Doppelganger. Je pouvais facilement deviner la suite, mais si j'étais dans l'erreur, c'était moi qui allait passer pour un dégénéré, donc je m'assis tout simplement sur la chaise en bois qui était face à la table de la même matière tandis que l'être en face de moi continuait ce qu'il appelait le scénario final. Il sortit un vieil autoradio qu'il brancha avant de laisser tourner une chanson que je reconnus immédiatement lorsqu'elle retentit dans l'espace sinistre éclairé à la bougie dans lequel nous nous trouvions.
https://www.youtube.com/watch?v=CUrXFqXkxR8
– J'ai réfléchi à des tas de moyens d'en finir avec toi, Papa, et c'est sur cette musique que j'ai envie de le faire….Après tout, c'est cette boîte à musique que tu avais reçu en guise de cadeau de collaboration avec ton entreprise que tu m'as offerte pour ne pas la jeter….Et c'est cette musique qui m'a donné le goût au son. J'étais littéralement subjugué par cette petite boite qui projetait un son si mélodieux…. J'ai écrit ma première chanson dessus tu sais…
Se retournant pour chercher quelque chose, Doppelganger commença à fredonner les paroles qu'il avait écrit une dizaine d'années auparavant. La voix d'Arata fut le seul son qui retentit dans l'espace sombre et sinistre, son père, lui, était en arrêt total, de même pour sa mère qui n'avait pas prononcé un mot depuis le début de son emprisonnement.
– Les joies et les amis sont précieux ♫ Je chérirai , ces moments à jamais ♫ Je deviendrai une joie pour eux ♫ Refusant le désespoir ♫ Lorsque , le monde de noir sera peint ♫ Nous chanterons avec entrain ♫ Et là, le soleil brillera ♫
– Cette chanson….Arata……
– Ma première réelle improvisation. Loin d'être parfaite, certes, mais c'est elle qui a marqué mes débuts dans le monde de la musique. Bien, Papa…Il est temps pour nous d'en finir.
https://www.youtube.com/watch?v=OQEcu3n1F3c
Avant que l'un de nous puisse protester, Arata sortit un revolver d'un coin sombre de la pièce, le braqua sur sa propre mère, et la tua d'un seul coup vif que l'on ne put même pas prévenir. La balle s'écrasa sur la femme qui lâcha un cri étouffé dans le torrent de sang qui gicla de son corps au moment même où l'impact se forma dans son crâne. Elle s'écroula ensuite sur son mari sans faire d'avantage de bruit. Elle était morte. Arata….Arata venait de tuer sa propre mère sous mes yeux impassibles. Son père quant à lui repoussa le corps de la femme qui l'encombrait bien trop désormais. S'accrochant aux barreaux de la prison de fer, il reprit la parole à l'intention de son fils.
– Arrête !!!!! Lâcha-t-il en essayant de contenir les quelques larmes hypocrites qui allaient couler le long de ses joues. Je t'ai donné une identité, un avenir, un travail, tout ce dont tu pouvais rêver….Et c'est comme ça que tu me remercies !!!?
– Tu m'as pris tous mes rêves et tous mes espoirs avant même que je ne puisse les développer. Tu m'as détruit toi-même, Papa. Tu n'as jamais eu la moindre considération pour moi. Je n'étais qu'un objet qui hériterait de toute ta fortune créée sur un scandale et des morts. Ton argent sale généré par tes vices, je n'en ai jamais voulu.
– C'est faux !!! Rétorqua le père, cherchant à éviter la mort. J'ai fait tout ça pour ton bien Arata !!! Je voulais que tu aies une vie heureuse et bien remplie !!!
– C'est donc pour ça que tu as craché sur son corps en l'insultant de misérable ? Rétorquai-je avec une profonde rage envers l'homme. Ne viens pas me dire que tu l'aimais pour essayer de sauver ta vie, grosses saloperie !!!!
– Toi…… !!!!!! Tu as toujours été la source de nos problèmes, depuis notre première rencontre !!!! Sans toi….Sans toi…. !!!!!
– Sans Kôsei, je n'aurais jamais vécu. Je n'ai vécu qu'une seule année, mais c'était suffisant. J'ai eu beaucoup plus de satisfaction en un an de vie…J'ai été beaucoup plus aimé, respecté en un an de vie….J'ai existé d'avantage en un an de vie que je n'aurais jamais existé pour toi. Toshiro Kashiwagi, j'existerai pour toi jusqu'à la fin des temps, puis mon nom sera associé au tien pour l'éternité, je suis ton assassin.
Toujours sous mon regard impassible, Arata pointa son arme sur le père qui me supplia de faire quelque chose pour le sauver des griffes de celui qui incarnait son fils. L'homme se tortilla, s'agenouilla, pleura, hurla, il fit tout ce qui était encore en son pouvoir pour me rallier à lui, allant même jusqu'à me proposer la fortune familiale qui était destinée à son fils si jamais je coopérais avec lui. Mais je n'avais aucun intérêt à arrêter Arata ni à a défendre son père. Ce que je voyais là n'était que le propre désir de mon grand-frère, le scénario qui se serait passé si je n'avais pas été là…Je devais aller jusqu'au bout de cette scène, par respect pour celui que j'estimais.
Arata mima le fait de tirer une balle, mais il jeta l'arme à la place. Il s'avança vers son père, attrapant un couteau de cuisine qu'il avait dissimulé dans la pénombre de la pièce mal éclairée, avant de pénétrer la cage de fer en se jetant sauvagement sur l'homme qui représentait son père. L'homme , attaché , ne pouvait opposer la moindre résistance, hurlant de plus en plus fort au fur et à mesure que son fils lui assénait des coups au travers du corps. Le père de mon ami lança un ultime regard dans ma direction, m'implorant de ses yeux de faire quelque chose pour lui, mais dans mon regard, il n'y trouva que le vide. Je restai sagement assis sur ma chaise tandis que le script du scénario final était fait de cris d'horreur et de coups de sang, j'attendais de voir jusqu'où irait l'épilogue de cette scène tandis que mon frère repeignait l'espace souterrain dans lequel nous étions de rouge écarlate. Dans son élan de sauvagerie, il asséna un coup qui me projeta une traînée de sang droit sur le visage, mais cela ne me perturba pas. Je me contentai d'essuyer machinalement la tâche laissée avant d'assister aux derniers moments de l'homme cruel et détestable ayant lui même élevé son assassin.
Le dernier des coups qui acheva Toshiro fut symbolique pour Arata et moi, puisque mon ami se saisit d'un archet de violon qu'il planta dans le corps déjà bien amoché de son paternel. L'exécution était terminée. Les parents d'Arata étaient morts, et avec eux disparaissait tout ce qu'il restait de la famille Kashiwagi et de cette sombre histoire. The Fallen Moon était désormais la seule trace prouvant que mon frère avait existé quelques années auparavant, puisque ses propres parents n'étaient plus. Gravant les images auxquelles je venais d'assister dans mon esprit, je me levai de la chaise sans la moindre émotion , remontant les escaliers comme après avoir vu l'épilogue d'un film au budget moyen. Doppelganger fit de même, et ensemble nous remontâmes dans la chambre de mon ami, sans se préoccuper de l'acte commis dix minutes plus tôt. Dégoulinant de sang, l'avatar de mon frère prit la parole d'un ton machinal.
– J'ai donc terminé mon contrat en tant que Kashiwagi Arata. Ma mission est désormais terminée, Kôsei.
– Que vas-tu faire maintenant… ? Tu as commis un double homicide tout de même….Je doute que tu puisses encore être libre d'action après ça.
– Ne t'en fais pas. D'ici quelques jours je serai sous un autre contrat…Et puis je te l'ai dit, je n'ai aucune identité propre. Ils pourraient retrouver mon ADN, ils ne retrouveraient jamais mon nom ou mon adresse, puisque même moi je ne connais pas ces détails élémentaires. Je vais donc laisser ton ami reposer en paix comme il aurait du le faire depuis bien longtemps, et je vais prendre une autre identité afin d'assurer ma propre survie.
– Je vois. Quelle sera donc cette identité ? Repris-je, intéressé par ce qu'il allait me dire.
– Je ne peux le dire. Je ne peux prendre le risque que par le fait d'une simple reconnaissance pour ce que j'ai fait, tu noues des liens avec moi. Je n'ai pas d'identité propre. L'amitié, la rivalité, l'amour et la haine ne sont pas pour moi ni pour les personnes qui me côtoient. Je ne fais que jouer le rôle que l'on m'attribue jusqu'à ce que mon contrat prenne fin où que le rôle en question se termine de lui même comme tu as eu l'occasion de le voir ce soir.
– Je vois….Eh bien dans ce cas, je te souhaite une bonne route, Dopp…..Arata..
– Je te souhaite la paix, Kôsei. Onii-chan sera toujours là pour toi, sois en sûr et certain.
https://youtu.be/nTHHjOvpPXA
Nous routes se séparèrent à cet instant. Je sortis de la résidence Kashiwagi tandis que l'homme , ou la femme d'ailleurs, ayant encore l'apparence d'Arata, resta sur les lieux afin de « se débarrasser de tout ce qui faisait de lui Kashiwagi Arata ». De mon côté, je rentrai dans ce monde de ténèbres qu'était le mien, repassant en boucle les images du père agonisant et implorant mon aide, mêlant en même temps un sentiment de devoir accompli qui résonnait dans ma tête. Tout ce qui rattachait Onii-chan à ce bas monde était mort avec ses deux parents. Lorsque j'expliquai ce qu'il s'était passé à ce dernier, il était satisfait que son père avait enfin été puni pour tout le mal qu'il avait semé, pour lui et pour les autres personnes qu'il avait détruite moralement ou physiquement.
Ce fut la conclusion de l'histoire d'Arata, laissant mon histoire à moi commencer. Petit à petit, j'allais pouvoir me débarrasser de cette culpabilité qui me rongeait l'esprit, pour pouvoir me consacrer au futur et à mes véritables objectifs. Avec l'aide d'Onii-chan, je devais désormais protéger les choses qui m'étaient chères. Dame Laïla menait un combat de son côté également, et même si l'histoire d'Arata était réglée, j'avais encore une haine envers l'espoir qui s'est volatilisé sous mes yeux, emportant avec lui mon frère, mais aussi agissant en épée de Damoclès sur celle qui m'avait tant aidé ces deux dernières années. Je ne pouvais me résoudre à perdre Dame Laila pour un stupide sentiment m'ayant déjà pris assez de choses, et ce fut ma motivation pour retourner au château de la Yume-Nikki.
https://www.youtube.com/watch?v=uJgEGTS13x8
Lorsque j'arrivai sur les lieux, j'eus la surprise de voir un évènement inattendu qui me laissa bouche bée. Dans cette salle où nous nous réunissions tous les jours pour recevoir l'ordre du matin se trouvaient Reisuke, accompagné de Dame Laïla, tous deux habillés en tenue de bataille. A leurs côtés se trouvaient Juuni, la membre numéro 12 , Achra, la numéro 10, qui n'était autre que ma sœur Akemi, mais aussi Yatsu, le numéro 8 , Jordan. Tous les trois étaient également habillés dans des tenues de bataille. Deux autres membres de la Yume-Nikki, les numéros 4 et 5, Yotsu et Itsutsu, étaient également présents. Tous portaient leurs masques respectifs.
– Nous t'attendions, Hitotsu. Me déclara alors la leader du mouvement. Où étais-tu ? Nous avons essayé de te joindre et n'avons trouvé que le silence.
– Des choses se sont passées. Déclarai-je machinalement. Le numéro trois, Toshiro Kashiwagi, a trouvé la mort il y a quelques heures. J'ai assisté à ses derniers moments. Il a été assassiné par son fils, Kashiwagi Arata. J'ai pris du temps pour confirmer la mort, mais il n'y a aucun doute.
– Bien, cela nous fait donc un membre de moins dans nos rangs. Me répondit Dame Laïla sans réellement s'en préoccuper. Il agissait de toute manière pour ses propres intérêts. Très de plaisanteries, Hitotsu, l'heure est grave.
– Que se passe-t-il ?
– L'alliance de Nanatsu est passée à l'action. Ils ont décidé de commettre l'acte irréparable comme nous l'avions anticipé. Ils sont partis ensemble dans cet objectif.
– Comment !? M'exclamais-je, interdit. Cette folle a donc franchi le pas !!? Qui est parti avec elle !?
– Mutsu, Futatsu, et Kyuu. Me répondit Juuni qui était vraiment ma meilleure alliée dans cette guerre interne. Ces trois abrutis la suivent en pensant qu'elle va enfin passer à l'action.
– Et toi…Tu n'es pas avec eux ? Déclarai-je à l'attention de Jordan le numéro 8 d'un ton glacial
– Il a compris les objectifs de Laila. Me coupa alors Reisuke. Nous ne voulons pas de morts inutiles dans ce conflit, mais Cécilia et les autres ont bien l'intention d'asservir la ville, si ce n'est le pays , voir le monde, en se servant du leadership de Laila comme bouc émissaire. Nous devons à tout prix mettre un terme à ses agissements.
Je m'arrêtai quelques secondes tandis que tout le monde était déjà prêt. Je me retournai , ouvrant le long tiroir contenant mes affaires de bataille. Sans me retourner, je pris la parole à l'intention de ma dame.
– Dame Laila, déclarai-je de mon ton habituel. Dois-je me préparer à prendre la vie de cette femme ?
– Si les circonstances s'y prêtent et que tu n'as pas le choix, tue-là. Et cela s'applique pour tout le monde ici, n'hésitez pas à tuer si vos adversaires menacent la vie d'autrui. Mais faites attention, nous ne serons sûrement pas seuls là-bas.
– Pas seuls ? Comment ça ? S'interrogea Juuni.
– Glory for Hope a reçu une invitation à se rendre sur les lieux. Nous avons pu intercepter la lettre en question afin d'avoir les coordonnées exactes de l'évènement, mais ils s'y rendront sûrement aussi. Déclara Yotsu , inquiet.
– C'est du bon travail,Yotsu. Tu peux donc nous guider sans problème je suppose ? Demanda alors ma dame.
– En effet, je peux le faire aisément.
– Bien, partons.
Nous nous mîmes tous en route, moi, Reisuke, Laila, Jordan, Juuni, Yotsu , Achra et Mitsu, sachant que nous représentions à nous tous l'escouade de Yume-Nikki qui était encore réuni autour des objectifs premiers de notre Dame : la destruction pure et dure de l'espoir dans notre monde. Nous quittâmes donc les terres qui étaient les nôtres, ce royaume de tristesse et de désolation que nous avions aménagé pour en faire notre quartier général, afin d'atterrir dans la pénombre de la nuit appartenant au monde réel. D'après Yotsu, nous devions nous rendre à dix kilomètres de là, sur la falaise Sekai, connue pour son panorama splendide et son patrimoine culturel. Nous nous demandions ce que faisait Cécilia sur cette falaise, et ce fut Mitsu qui nous dit le décor de la scène. Une source Ener-D se trouvait sur place, et cela suffisait pour que Cécilia accumule une source de pouvoir suffisante pour entreprendre des choses plus grandes. Lorsqu'elle mentionna ce fait, ce que m'avait raconté ma Dame à propos des véritables objectifs de la femme sale me revint en tête. Il fallait absolument qu'elle soit arrêté, et ce à tout prix.
Nous mîmes une heure à nous rendre sur place, la brigade anti-espoir et moi. Au pied de la falaise, nous distinguâmes en ce coin plutôt reculé de la ville quelque chose qui était vraiment étrange. Tandis que seul le bruit des vagues retentissait dans ce panorama d'ordinaire plutôt attrayant mais sinistre aujourd'hui, la grande muraille rocheuse s'élevait jusqu'à ce qui semblait être les cieux desquels se dégageait un pilier d'énergie dont les couleurs s'alternaient entre vert, bleu, violet, et rose. Nous arrivions déjà assez tard, peut être même trop tard.
En tant que leader, je pris donc les devants en annonçant les directives de chacun pour cette mission capitale.
– Votre attention s'il vous plaît. Déclarai-je avec conviction. Il est temps pour nous de rétablir l'ordre dans notre mouvement en éradiquant une bonne fois pour toutes ceux qui osent défier la loi de Dame Laïla. Les ordres sont simples : Vous empêchez les fidèles de Cécilia de nuire, et si ils attentent à la vie d'autrui, vous êtes libres d'attenter à la leur. N'oubliez pas que nous ne voulons pas de morts inutiles, il s'agit donc de ne menacer leur vie que si ils menacent une vie eux-même. Nous allons donc nous séparer et prendre chacun une cavité menant au sommet. Eliminez tous les obstacles sur votre route et nous nous rejoignons là-haut.
– Très bien. Répondit mon auditoire en choeur.
– Yotsu et Mitsu, vous prendrez ce chemin. Déclarai-je en désignant une des cavités de la falaise. Yatsu, tu emprunteras celui-ci. Achra et Juuni, je vous demanderai de prendre ce chemin-là. Rei et Dame Laïla, vous emprunterez celui-ci et je me chargerai de l'entrée principale. Tout est clair ?
– Oui. Nous partons donc. Me répondit Mitsu, entraînant son camarade avec elle.
– Je me mettrai en travers de leur route pour toi, Laïla. Enchaîna Jordan avant de partir à son tour.
– Yahooo ! ~ Ca va être so wonderful ! Bad trip with Juuni !!! ~ Fight the foes and kill 'em all ! ~
– Hitotsu, t'as pas intérêt à crever. Renchérit mon alliée avant d'entraîner ma sœur avec elle.
– Tu…Tu es sûr que tu ne veux pas rester avec Laïla ? S'interrogea Reisuke, se préoccupant sûrement de mes sentiments envers la femme.
– Non. Tu dois rester avec elle. Tu sais très bien pourquoi il est essentiel que vous restiez ensemble…Et puis…Je sens quelque chose de malsain provenant de l'entrée principale. Je risque de ne pas vous rejoindre avant un moment, et vous devez arrêter Cécilia à tout prix.
– Ne t'en fais pas, Rei ~ Renchérit ma dame. Hitotsu est le meilleur de mes éléments et le plus loyal. J'ai une totale confiance en ses décisions et je respecte sa force. Si il te dit d'emprunter ce chemin avec moi, fie toi à son jugement et fonce.
– Ce que vous venez de me dire m'a malgré tout réchauffé le cœur et donné un peu d'espoir. Déclarai-je à ma dame en me prosternant devant elle.
Dame Laïla sourit malgré elle avec gêne devant ce que je venais de lui dire. Elle dit à Rei de partir en avant , ce qu'il fit. Alors qu'il était un peu plus loin, elle releva ma tête , ôtant nos deux masques afin que je la regarde droit dans les yeux, et devant mes yeux écarquillés elle me déclara un « Tu es le seul en qui je peux vraiment avoir espoir, Kôsei. » avant de rattraper celui qui avait énormément d'importance dans ses objectifs. Ces mots qu'elle me firent l'effet d'une bombe dans le cœur, puisque malgré tout, je ressentais une certaine attirance pour la leader de notre mouvement. Remettant le masque qu'elle m'avait enlevé, j'étais désormais boosté comme jamais je ne l'avais été auparavant. Onii-chan qui n'avait rien dit depuis quelques heures désormais, reprit place à mes côtés, me chariant devant l'attitude que j'avais arboré face au leader du mouvement. Réfutant ses accusations sur le fait que je rougissais, je lui ordonnai de se taire, ce qu'il fit après un soupir.
Nous nous engouffrions donc dans l'entrée principale du site culturel qui était bien vide en cette nuit sombre et épaisse. Pénétrant la cavité dont nous ne pouvions voir la lumière de l'extérieur, nous scrutâmes chaque recoin afin d'en déceler la moindre menace. Le malaise que je ressentais vis à vis de ce chemin s'accentuait de plus en plus au fil de nos pas, et atteignit son paroxysme lorsque nous fûmes, Arata et moi, face à la dite menace que je redoutais depuis notre arrivée ici. Devant nous se trouvait une jeune fille habillée en tenue de moto. Sa longue chevelure blonde flottait au gré du vent glacial provenant du courant d'air de cette cavité sombre tandis que ses deux yeux bleus perçants me fixaient, éclairant presque le décor sombre de leur éclat lumineux. Lorsqu'elle me vit lui faire face, elle esquissa un sourire à mon intention avant de reprendre la parole de sa voix aiguë marquée par l'arrogance et le mépris comme à son habitude.
– Je m'en doutais que vous alliez venir ~ Déclara-t-elle avec ironie. Je ne vous louperai pas cette fois, je vais tous vous réduire à néant, tous autant que vous êtes !!!
– Cela faisait un moment, Toshiyuki Ren. Rétorquai-je machinalement. Malheureusement pour toi, j'ai mes propres objectifs, et je ne te laisserai pas interférer.
– Tch ! Ce n'est pas comme si je te laissais le choix beau brun. Tu es un de ces débris du désespoir qui tente de pervertir ce monde, je ne te laisserai pas faire. Une fois que j'aurai réduit tous les débris à néant, je me chargerai de détruire la source, cette Laila Serizawa !!!
– Pauvre folle. Tu ne sais même pas qui tu attaques. Tu ne connais même pas les objectifs de Dame Laïla. Tout ce que tu sais t'a été enseigné par cette Fondation du Futur que tu chéris tant alors qu'ils te manipulent. Tu devrais avoir honte d'être aussi ignorante, Toshiyuki Ren – ou plutôt – devrais-je dire Kurenai Ren n'est-ce pas ?
– Tu connais donc beaucoup de choses sur moi je vois. En effet, Toshiyuki Ren n'est qu'un pseudonyme. Mais je ne suis pas la seule à en porter un, tu le sais ça j'imagine, Nishijima Kôsei.
– En effet, mais cela ne change rien à mes objectifs.
– Donc tu es complice. Moi, Kurenai Ren, Vice-Leader de la première branche de la Fondation du Futur, je vais me charger de te mettre en pièces !!!!
– Je relève donc ton défi, moi, Nishijima Kôsei, Leader de la brigade anti-espoir de la guilde Yume-Nikki. Voyons qui de l'espoir ou du désespoir sera encore debout à la fin de cet affrontement.
Sans discuter d'avantage, nous nous jetâmes l'un sur l'autre moi et Ren, tous deux armés d'un katana que nous dissimulions dans notre dos. Un combat terrible se lançait entre moi et Arata d'un côté, et la jeune fille de l'autre. Chacun leader d'un mouvement qui était radicalement opposé à l'autre, nous nous livrâmes bataille dans cet espace froid et dénué de vie, le terrain idéal pour que je m'épanouisse enfin et que je révèle le secret inscrit au fond de nous.
– Onii-chan, il est temps pour toi de sortir. Déclarai-je machinalement.
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