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« Maximus, une autre tournée ! s’exclama joyeusement Maya à travers la taverne animée.
— Tu sais, tu devrais vraiment ralentir avec l’alcool d’Izrath, lui conseilla Ambre, voyant que le visage de son amie virait dangereusement au rouge pivoine.
— Hein ? Qu’est-ce que tu racontes encore ! Il faut célébrer comme il se doit notre victoire écrasante aux Jeux Olympiques d’Avalon ! Angéla, dis-lui, toi !
— Tu devrais vraiment aller te coucher, ma pauvre… lui répondit la blonde, mal à l’aise. Sinon tu vas encore finir par sauter du balcon comme hier…
— Quoi ? J’ai fait ça, vraiment ? »
Ambre et Angéla soupirèrent en même temps avant d’éclater de rire. A la table d’à côté, June et Aymeric observait la scène d’un oeil amusé, prenant les paris sur qui devrait ramener notre alcoolique notoire à sa chambre ce soir-là. Quant à moi, je ne faisais que regarder de loin, adossé à un des murs de l’auberge.
Soudain, Zesunis débarqua en grande trompe dans la pièce déjà bruyante, une télévision sous le bras. Tous le monde centra son attention sur l’écran alors qu’Astaris intervenait pour conclure avec la cérémonie de remise des médailles. En théorie, nous aurions dû y participer, mais nous avions, d’un commun accord, décidé de laisser nos places aux véritables habitants de ce monde.
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Deux mois avaient passés depuis la disparition d’Izrath et la mort de Ladd. A notre retour sur Terre, Violet nous avait accueilli à bras ouverts et remis une médaille d’honneur. La disparition ne passa pas inaperçu. Les centrales Kvantiki cessèrent de fonctionner et les apparitions de Spiritual sous leur forme d’esprit se firent de plus en plus rares.
C’était étrange. La disparition de mon partenaire avait laissé un grand vide dans ma vie. J’étais revenu à ma condition d’antan d’étudiant normal, tel que je l’étais avant de venir dans ce monde. Ma sœur avait pris la décision de rester en Avalon d’ailleurs, en tant que reine. Elle m’avait même proposé de gouverner à ses côtés mais j’avais décliné son offre.
Cependant, Ladd nous avait laissé un dernier cadeau avant de mourir. Un phénomène étrange avait été constaté par la fédération Ether peu de temps après notre retour, un phénomène à présent connu sous le nom « d’invocation inverse ». Des gens de tous les pays avaient commencé à disparaitre avant d’être finalement localisés en Avalon. Rapidement, la technologie permit de maitriser cela et de plus en plus d’humains vinrent s’installer dans ce nouveau monde tandis que des Spirituals venaient sur Terre sous leur forme physique. Pour nos deux mondes, c’était le début d’une nouvelle ère de commerce et de découverte. Peut-être était-ce là, le véritable son véritable but.
Nous coulions des jours heureux, tous ensemble au lycée. La fin d’année approchait à grand pas. Par un tour de force du destin, nous avions passé le bac haut la main. Angéla avait même obtenu une mention, elle qui s’était endormie durant l’épreuve de philosophie… A présent, chacun se préparait à sa future vie. Nous allions devoir nous séparer et prendre des voies différentes. Personnellement, je m’orientai vers la fédération Ether qui avait bien voulu m’accepter en son sein en tant que chercheur, comme mon père l’avait été avant moi. Ambre avait accepté de reprendre les entreprises de ses parents. June avait réussi Angéla à la suivre dans l’éduction tandis qu’Aymeric s’apprêtait à faire sa médecine. Seule Maya ignorait encore ce qu’elle allait faire, mais je ne m’inquiétai pas pour elle. Asuna, quant à elle, avait disparu peu de temps après mais, telle que je la connaissais, elle ne devait pas être très loin.
A présent, les jeux olympiques d’Avalon, auxquels Théa nous avait conviés, prenaient fin eux aussi, dans la joie et l’insouciance. Malheureusement, Darksky et les autres étaient trop occupés avec leur propre festival de fin d’année pour s’y rendre, mais je ne doutais pas que nos chemins allaient inexorablement finir par se croiser à nouveau.
En revenant au royaume, je pus constater son évolution. Ladd avait réussi. Les survivants de la guerre s’étaient réunis pour former une nouvelle communauté, soudée face à l’adversité. Les anciens seigneurs, eux-mêmes, œuvraient aux côtés des citoyens pour construire un monde meilleur. Evidemment, ce monde était loin d’être parfait, mais la volonté de chacun permettait de surmonter les épreuves du quotidien.
Contrairement à ce qu’il pensait, au lieu d’être trainé dans la boue, le nom de Ladd fut célébré comme celui du messager de la délivrance, le Spiritual ayant mis fin à des millénaires figés dans les âges. Même si, en réalité, cela était grandement dû à l’action d’Astaris qui s’était battu corps et âme pour faire comprendre à tous quel avait été le rêve du prince déchu.
« Tu pensais être seul sur le chemin de la révolte, mais en réalité, tu refusais d’entrainer dans ta chute des innocents, ai-je tort, Ladd ?
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— Cher client, déclara soudain Maximus en me tirant de mes pensées, je viens de recevoir ceci pour vous.
— Une… lettre ? »
Le Spiritual à six bras se retira sans ajouter un mot. Toutefois, je n’eus qu’à lire l’écriture pour en deviner l’expéditeur. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Sans perdre une seconde de plus, je me précipitai à l’extérieur et me mis à scruter les environs, tous mes sens en alerte.
Une lueur dans la forêt attira mon attention. Sans réfléchir, je me mis à courir jusqu’à sa source. Je ne mis pas bien longtemps à la trouver. Là, dans une petite clairière à l’orée du bois, un petit portail dimensionnel était ouvert. Devant, adossée à un arbre, les bras croisés dans son dos et regardant fixement le ciel d’Avalon, se trouvait une jeune fille aux longs cheveux bleu azur, attachés en une queue de cheval haute. Elle portait une longue écharpe rose pâle autour de son cou, ainsi qu’un imperméable associé à sa chevelure, une jupe claire et des bottes basses.
Même si c’était l’été dans notre monde, le portail semblait avoir amené avec lui l’hiver et une fine couche de neige immaculée commençait déjà à recouvrir les troncs environnants, de même que la terre blanchissait à vue d’oeil.
« Te voilà donc, je pensais que tu allais me poser un lapin comme la dernière fois, déclara-t-elle sans se retourner. J’ai bien fait d’attendre un peu.
— Tu sais, tu aurais pu venir à l’auberge, lui répondis-je avec un soupir.
— Je pense que moins je me fais présente, mieux cela vaudra pour tout le monde. Après tout, je ne suis pas de votre monde et je ne pourrais certainement pas revenir avant un long moment. Je préfère filer à l’anglaise tant que je le peux.
— Si tu es ici, c’est que les reconstructions avancent bien, n’est-ce pas ?
— Elles avancent, oui. Bien, non. Nous avons encore énormément à faire, ce n’est pas demain la veille que nous pourrons vivre comme avant. Cependant, puisque Théa m’a invitée à venir, je me suis dit que c’était l’occasion de te dire au revoir, Drago. »
La jeune fille se tourna alors vers moi et me lança un large sourire plein de fossettes. Dans ses yeux d’un bleu profond, autrefois vairons, brillait une lueur d’espoir qui je n’avais encore jamais décelé chez elle.
« Je connais déjà ta réponse, mais je te le demande quand même : est-ce que tu rentrerais avec moi, chez toi, chez nous ? Tout le monde t’attend pour te remercier d’avoir mis fin aux ambitions de Fuji Makoto. »
Mon cœur se serra dans ma poitrine en entendant ces mots. Mais mon choix était fait depuis longtemps. Je ne pouvais plus revenir en arrière.
— Je… j’aurais adoré pouvoir accepter… mais, tout comme tu ne peux pas abandonner Ichigo ou Chizuru, je ne peux pas laisser Angéla et les autres. Ils m’ont tout donné lorsque je suis arrivé ici, il y a trois ans. Alors, à mon tour, j’aimerais pouvoir leur rendre la pareille et m’engager auprès d’Ether pour mettre tout ce que j’ai appris durant la guerre au service de la paix.
— Je vois. Toi et moi, nous sommes pareils, liés à deux mondes qui nous sont étrangers. Tu diras à Angéla et aux autres que ces quelques mois passés en leur compagnie étaient amusants. Qui sait, une fois les travaux terminés, je reviendrai peut-être vous passer le bonjour !
— Je n’y manquerai pas. Toi aussi, salue le lycée de ma part.
— Evidemment ! Allez, à plus !»
Asuna me tourna le dos et commencer à se diriger vers le portail d’un pas décidé. Cependant, elle s’arrêta juste devant et, après un moment d’hésitation, elle pivota lentement pour me faire face une dernière fois.
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« Tu sais que tu es vraiment un abruti, Drago, murmura-t-elle avec un sourire timide aux lèvres. Pendant des années, j’ai tenté de te faire retrouver le sourire, et il suffit qu’une blonde écervelée passe pour que tu redeviennes celui que tu avais été. »
Mon amie croisa ses mains dans ses dos et se mit à dessiner des cercles dans la neige avec son pied.
« Dis, tu te souviens de notre première rencontre ? Toi et ta famille, vous aviez l’air de sortir tout droit d’un mauvais film historique. Qui aurait cru que derrière vos apparences étranges, vous veniez vraiment d’un passé disparu ?
— C’est vrai que nous avions l’air étranges, dit comme ça, m’amusai-je. Je me demande même comment mes parents ont fait pour s’habituer à cette vie si différente de la leur…
— Vous vous êtes installés à côté de chez nous et tu as commencé à jouer seul dans ton jardin. Tu étais encore plus bizarre que tes parents ou ta sœur. C’était à peine si tu arrivais à parler japonais. Et pourtant, ce sont tes airs maladroits et perdus qui m’ont poussée à venir te parler. En un sens, tu étais comme moi. Mes parents, scientifiques de renom, venaient de rentrer au Japon, si bien que je n’avais encore aucun ami dans le voisinage. Peut-être est-ce pour cela que nous sommes devenus compagnons de jeu quasiment tout de suite.
— Oui. Je m’en souviens. Mes parents aussi étaient sans cesse occupés, de même que Théa. Je n’avais personne avec qui parler ou jouer pendant la journée. Puis tu es venue me trouver et tu es revenue chaque jour après. Nous rentrions de cours ensemble, nous faisions nos devoirs ensemble, nous riions ensemble, nous pleurions ensemble. En y repensant, durant tout le cycle élémentaire, je ne me souviens pas d’un seul jour où tu n’étais pas présente pour moi.
— Et pourtant, tout a basculé du jour au lendemain, reprit la jeune fille d’une voix teintée de chagrin. Tu as été attaqué par les hommes d’Hélios et Ladd m’a sauvée. Après cela, tu as changé du tout au tout. J’avais beau essayé, je n’arrivais plus à captiver ton attention. Tu ne peux pas savoir à quel point j’ai souffert d’être rejetée ainsi, et même aujourd’hui, je ne peux m’empêcher d’avoir la gorge nouée en y repensant…
— Je… sincèrement désolé, m’excusai-je en baissant les yeux, honteux. A l’époque, je pensais être une source de problèmes pour toi, et pour tout le monde. Alors j’ai pris mes distances. Je pensais qu’ainsi, plus personne ne souffrirait par ma faute. Je m’en voulais, jour et nuit. A cause de moi, tu as bien failli devenir borgne et même perdre la vie.
— J’imagine que nous sommes tous les deux fautifs dans l’histoire, rit-elle légèrement. Mais, malgré la carapace dans laquelle tu t’étais enfermée, je savais que, quelque part, mon ami existait encore. Je ne m’étais pas trompée apparemment puisqu’il a suffi d’un minuscule choc pour te faire perdre la mémoire et faire resurgir ta véritable personnalité. »
Asuna posa ses mains sur son cœur et ferma les yeux, le visage détendu.
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« J’ai vraiment été jalouse d’Angéla. Alors que je vous observais de loin, j’avais l’impression d’avoir été trahi, de n’avoir jamais existé pour toi, de n’être qu’un souvenir inutile dont tu avais préféré te débarrasser sans tenir compte de mes sentiments. Je voulais revenir dans ta vie, mais il n’y avait pas de place pour moi ici. Cependant, je refusai d’abandonner. Je n’avais pas consacré autant d’années de ma courte vie à poursuivre une chimère. Il me fallait des réponses, savoir si tu n’étais qu’un imposteur ou si c’était moi qui étais dans l’erreur.
— Et tu es réapparue devant moi en sortant de nulle part, hein ? Cela te ressemble bien…
— Le garçon que j’ai retrouvé à ce moment-là n’était pas cette coquille vide que je ne pouvais pas atteindre. Mais ce n’était pas non plus le garçon que je pensais perdu. C’était… quelqu’un d’autre. Lorsque j’ai compris cela, je me suis fait une raison et j’ai décidé de rentrer chez moi. Mais comme tu le sais, les choses ne se sont pas passées comme prévues. »
La jeune fille se tourna de trois-quarts puis observa le ciel constellé d’étoiles qui brillait dans la nuit d’Avalon. Un mince filet de brume s’échappa de ses lèvres lorsqu’Asuna poussa un léger soupir.
« Malgré cela, j’ai pu me faire de nouveaux souvenirs avec le Drago de ce monde. Les soirées passées sur le toit de l’école restent gravées dans ma mémoire, mais nos entrainements dans la salle de club sont ancrés profondément dans mon cœur. J’ai aimé construire de mes mains le club d’astronomie, mais j’ai apprécié encore davantage intégrer Ether et suivre les mêmes cours que vous. Je remercie Ichigo et Kagari de m’avoir permis de percer ta carapace… mais je suis encore plus redevable à Angéla pour l’avoir brisée et t’avoir libéré de tes tourments. »
Lorsqu’elle tourna son visage vers moi, le seul sentiment que je pus y lire fut une profonde reconnaissance alors que dans ses yeux brillaient à l’éclat de la lune qui se reflétait dans ses larmes de cristal.
« C’était amusant, tu n’es pas d’accord ? Finalement, alors que je devrais te détester, j’en suis incapable. Malgré tout ce que tu m’as fait endurer, tu restes planté dans mon cœur comme une épine qui empêche mon sang de s’écouler sur le sol. Et toi, Drago, est-ce que, après mon départ, il restera quelque chose de moi dans ton cœur ?
— Le coup d’épée que tu m’as asséné m’a laissé une marque indélébile je pense. Chaque fois que je me regarderai dans la glace, je serai obligé de repenser à toi, Asuna.
— Tu ne nous oublieras pas cette fois, c’est promis ?
— Je me souviendrai à jamais qu’un jour, une petite fille naïve m’a tendu la main alors que je n’avais rien.
— Tu me promets cette fois ? Lorsque je reviendrai, tu ne me referas pas le coup de me demander qui je suis ?
— Même si tu te teignais les cheveux en brun et que tu portais un masque, je reconnaitrai toujours les yeux de celle qui m’a épaulé pendant toutes ces années.
— Je n’ai qu’à ne pas devenir aveugle dans ce cas, s’esclaffa ma meilleure amie. »
Elle prit alors une grande inspiration et fit un pas dans ma direction, les joues légèrement rosées. Sans me prévenir, Asuna se dressa sur la pointe des pieds, prit mon visage dans ses mains et ses lèvres se posèrent furtivement sur les miennes, dans un geste aussi bref qu’intense. Je ne pus ressentir que son souffle chaud aux odeurs de fraise sur ma peau froide. Puis elle recula de quelques pas pour me sourire tendrement.
Je restai figé, incapable de faire le moindre mouvement alors que mon cœur battait la chamade dans ma poitrine.
« Drago, je t’ai aimé durant le lycée. Je t’aime à présent. Et toujours, je t’aimerai. Même si nous sommes séparés. Désolée de m’immiscer ainsi entre toi et Angéla. Désolée de ne pas pouvoir marcher à tes côtés. Désolée d’avoir tenté de te tuer… Pour tout ce que tu as subi à cause de moi… désolée. Et adieu, mon précieux et irremplaçable ami. »
Je tendis la main devant moi pour retenir Asuna mais son corps s’évapora dans un millier de flocons de neige scintillants, tels une multitude d’étoiles tombées du ciel. Le portail s’était refermé, me laissant seul dans cette forêt recouverte d’un fin manteau blanc et glacial, uniquement réchauffé par la chaleur de mes larmes qui s’écoulaient le long des mes joues.
« Moi aussi, je t’ai aimé, Asuna. Sois heureuse, mérite plus que n’importe qui de trouver le bonheur, mon amie. »
Un petit objet s’échappa de l’enveloppe que je tenais dans la main. Je me penchai pour le ramasser et mes doigts se mirent à trembler lorsque je lus le mot qui l’accompagnait.
« Puisque je ne peux pas être témoin, je t’ai acheté ça pour toi et Angéla. J’espère que tu lui remettras et que cela lui plaira ! Si tu en as déjà une, ignore-là juste et donne-là à quelqu’un d’autre, histoire que je n’ai pas dépensé tout mon argent pour rien. »
Mon nom résonna dans la forêt et des bruits de pas se rapprochèrent de moi. Intrigué, je levai la tête pour voir une Angéla frigorifiée émerger de l’épais talus des arbres glacés. La pauvre ne s’attendait visiblement pas à une température aussi basse et grelottait. Elle tentait tant bien que mal de se réchauffer en se frottant les bras avec ses mains mais sa robe blanche à manches courtes n’était vraiment pas adaptée à ce temps.
« Sérieux, Drago, ça fait au moins dix minutes que tout le monde te cherche et voilà que je te retrouve planté au milieu de la forêt comme un piquet ! grommela-t-elle en éternuant. Maximus a besoin de toi pour ranger !
— J’imagine que tu t’es portée volontaire pour partir à ma recherche juste pour éviter cette corvée, je me trompe ? lui répondis-je tout en essuyant les larmes qui gelaient aux coins de mes yeux.
— B… Bien sûr que non ! protesta-t-elle, les joues rouges comme des pivoines. Ce n’est pas mon style, tu me connais mal ! »
A ce moment-là, ma main agit par elle-même et je tendis l’objet que je tenais dans ma main à la jeune fille. Angéla écarquilla les yeux, interdite et se mit à bredouiller des phrases incompréhensibles alors qu’elle s’empourprait toujours davantage.
Je ne pus m’empêcher de rire puis reprit l’anneau d’or avant d’attraper la main de la blonde avec un sourire bienveillant.
« Rentrons avant que tu n’attrapes froid, Angéla. »
Mon amie, reprenant ses esprits, me rendit mon sourire et me suivit à travers la forêt, tandis que je laissai derrière moi cette clairière enneigée où seule une écharpe rose était restée accrochée à l’une des branches.
« Prends soin de toi, Asuna. Adieu. Et merci d’avoir aimé un égoïste tel que moi. »